21 avr. 2010

Un Numide en Amérique du Nord - 51 -

Digression : Histoire d’Algérie
Exclusivité de l'auteur 

''Mieux vaut être un misérable affranchi qu’un esclave opulent’’
L’Émir Abd el Kader
Dans sa « nouvelle épopée algérienne », le défunt Moudjahid Ammar Guellil consacre tout un chapitre de la page 41 à la page 49, à l’Emir Abd el Kader où il lui impute quatre erreurs : la première en concluant le traité de Desmichels en 1834, suivi de celui de la Tafna signé en 1837 avec le général Bugeaud, la seconde en acceptant la suspension des hostilités à l’Ouest du pays, la troisième en refusant de coopérer avec « Ahmed Bey » et la quatrième en percevant un haut salaire de l’ennemi.
1-  Si les deux traités précités étaient avantageux pour l’adversaire, la France ne les aurait jamais désavoués.
En effet, selon l’expression de Churchill, le premier « dicté à la pointe de son épée qui, à présent et pour la première fois depuis des siècles, offrait une base substantielle aux espoirs de liberté du peuple arabe et promettait d’être le point de départ de son indépendance. »
(Voir P 91 de son ouvrage sur Abdelkader).
Quant au second, « il reconnaissait l’existence d’un Etat algérien souverain et abolissait, ipso facto, la capitulation de 1830 » (Voir P 132 du livre de l’Universitaire Mohamed Chérif Salhi : décoloniser l’histoire).
2-  La résistance de l’Emir n’avait connu de répit que le temps de mieux se consolider conformément au verset coranique 61 de la sourate : Le Butin « Préparez, contre (ces infidèles), ce que vous pourrez de force et de chevaux par quoi vous effraierez l’ennemi de Dieu ainsi que votre ennemi et d’autres, en dehors d’eux, que vous ne connaissez pas et que Dieu connaît ! Quelque chose que vous dépensiez, dans le chemin de Dieu, vous sera exactement rendu et vous, vous ne serez point lésés. »
3-  Les archives, récemment, récupérées par la Bibliothèque Nationale d’El Hamma à Alger, prouvent l’existence de dépôts engorgés d’armes de tout calibre quand Ahmed Bey annonça, lui – même – à ses sujets constantinois, l’épuisement des munitions afin de les démoraliser et les contraindre à la reddition.
4-  Le refus par Abdelkader de la souveraineté sur tout le Proche Orient, offerte par le Roi de France de l’époque a fortiori de l’allocation sus-mentionnée confirme son dédain pour les biens terrestres.
5-  Sur sa pierre tombale nous lisons l’inscription suivante indélébile ; ''Si la France m’offrait toutes ses richesses pour devenir un esclave opulent, je choisirais d'être un misérable affranchi''.
Mohieddine Boutaleb
Avril 2010
Courtoisie de l'auteur

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