26 août 2010

Un Numide en Amérique du Nord - 70 -

Kker a mmis umazigh !
Dis-moi, le Numide, si nous revenions à l’histoire et aux spécificités des Imazighen. Tu m’as promis d’en parler, alors n’est ce pas le moment de le faire ? Qu’est qui caractérise un Numide…qu’est ce qui le distingue des autres, les arabes, les asiatiques, les autres africains… ?
Le mieux est que je te renvoi à la poésie et à la chanson qui font l’hymne des Imazighen. La lecture des mots et l’écoute de la chanson te diront ce qui le distingue des autres...
Debout fils d'Amazigh !
Notre soleil s'est levé,
Il y a longtemps que je ne l'avais vu,
Frère, notre tour est arrivé.
Cours dire à Massinissa : Que son pays est aujourd'hui réveillé,
Quant à celui qui ne veut pas avancer,
Qu'un seul de nous vaut plus qu'un lion.

Dis, dis à Yugurtha : Que ses enfants ne l'ont pas oublié, Qu'ils le vengeront, Qu'ils déterreront son nom.
A la Kahina des Chaouias, Qui a guidé les hommes, Dis :
"Le pacte qu'elle nous a laissé,
Jamais nous ne l'oublierons.

Nous vivrons avec notre langue,
Demain sera meilleur qu'hier,
Le berbère croîtra et prospérera,
C'est le pilier du progrès’’.
Des monts est venu l'appel, Nous sommes partis pour le combat.
Maintenant, maintenant plus d'hésitation,
Nous briserons mais nous ne plierons pas.
Numidie bien aimée, Pour toi, nous verserons notre sang,
Ton ciel s'est éclairé,
au soleil de la liberté.
Ô ! Faucon, volant en liberté, Salue bien nos frères.
De Rio de Oro à Siwa,
Enfants, le même sang nous unit.

Mohand u yidir Aït Amrane
1948 -  lycée de Ben Aknoun (Alger).

14 août 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 69 -

Dans les autres provinces du Canada
L’anglais est roi mais ailleurs…?
Il est constitutionnellement reconnu que le Canada est bilingue, pourtant, après quatre jours passés en Ontario - Kingston, Chutes du Niagara, Toronto - j’y ai rencontré des communautés - asiatiques, africaines et latino-américaines - qui contrairement à celles du Québec qui parlent en plus des langues maternelles le français et même l’anglais - ne parlent que l’anglais y compris entre les membres d’une même famille.
*Des Pakistanais, des Indiens, des Chinois, des arabes dans la trentaine échangeaient avec leurs enfants en anglais.
*Les hôtels ’’de classe internationale’’ n’avaient aucun agent, aucun préposé à la clientèle qui parle le français ou une autre langue étrangère telle que l’allemand, l’espagnol, l’italien, l’arabe, le russe ou le chinois… 
*L’information écrite en français, en espagnol ou en mandarin, que ce soit dans les hôtels, les restaurants, les lieux touristiques ou chez le dépanneur (épicier) du coin, est inexistante.
*Exception faite du restaurant ‘’360’’ de la tour du CN - qui comptait parmi ses employés un français - et qui reçoit plus 5.000 personnes en provenance de tous les pays du monde, aucun des préposés ne parlent cette langue ... encore qu’à cet endroit il arrive quelques fois que le hindi, l’espagnol ou l’allemand sont parlés.
 *J’ai entendu quelques langues internationales seulement avec les passagers du ferry de la Cie Gananoque qui fait le tour des Milles Îles à partir d’Ivy Lea. Mais à Gananoque, à Kingston, aux chutes du Niagara et à Toronto seul l’anglais est roi.
Chaque fois que je posais mes questions, en français et quelques fois, pour pousser le bouchon plus loin, en arabe, à mes interlocuteurs ils me dévisageaient avec un étonnement qui n’avait d’égal que leur surprise à peine retenue ... Sorry, I don’t speak... je ne les laissais pas terminer leur réponse et je leur demandais comment se fait-il que personne ne parle le français ou une autre langue dans un restaurant de ce niveau ou dans cet hôtel classé quelques étoiles ? Une gêne non feinte et un recul du corps montraient à la fois le rejet et le complexe d’infériorité surtout lorsque je posais la question en anglais ... j’avais l’impression d’être chez nos voisins Étatsuniens...qui soit dit en passant ne parle que leur langue maternelle.
Cependant le Canada est selon sa constitution ‘’un pays bilingue’’ ... mais le citoyen anglophone ne semble pas en tenir compte. Est-ce du mépris pour les autres langues ? Est-ce les effets du multiculturalisme si cher aux Britanniques ? Ou bien est-ce les dernières séquelles de la langue d’un empire décadent qui survit en Amérique du Nord alors qu’ailleurs cette langue est phagocytée par des langues plus structurées ?  Les réponses pourraient venir des linguistes ou des grands voyageurs des temps modernes.
Ferid Chikhi

7 août 2010

Un Numide en Amérique du Nord - 68 -

L'essentiel est invisible pour les yeux
Le Québec est une société qui vit au 21ième siècle. C’est ce que souligne Le Numide en mettant en exergue les facteurs déterminants de cette société nord américaine distincte des autres – les anglophones – canadiens et étatsuniens.
Il souligne aussi les différences avec les immigrants qui viennent particulièrement des pays arabes et qui semblent n’avoir pas encore compris qu’une nouvelle ère a bel et bien commencé et que leurs Us & Coutumes sans être totalement mis au placard doivent tenir compte de ceux du pays d’accueil.
Il met en évidence les efforts que font les canadiens en général et les québécois en particulier pour accommoder les immigrants en assouplissant les critères de sélection même s’ils ne sont pas adaptés aux profils de tous les candidats.
Il cite une solide référence concernant la classification selon laquelle et en ce qui concerne l’Algérie des efforts gigantesques doivent faits pour une mise à niveau essentielle de son université si le retard accumulé en matière de transfert des connaissances et des savoirs n’est pas rapidement comblé.
Se mettre au diapason des nations modernes n’est pas chose facile mais pas impossible si les gouvernants admettent le principe de la pérennité des institutions sur les hommes mais aussi de leur renouvellement. Il suggère de voir les choses autrement et propose la réponse du renard au Petit Prince …
Que conseilles-tu aux uns et aux autres ? Je suggère de revisiter Antoine de Saint-Exupéry et le Petit Prince lorsqu’il revint vers le renard :
-     Adieu, dit-il …
-     Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
-     L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir :
-     C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-     C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose. Fit le petit prince, afin de se souvenir.
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...