5 janv. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 86 -

Exclusif
Digression poétique
En ce début de 2011 et au moment où les coptes sont victimes de la violence intégriste il existe de par le monde des personnes qui scrutent l’histoire et qui par leur capacité de recherche et d’analyse nous offrent une lecture plus pertinente du contenu spirituel de l’Islam. Ils ont l’intelligence de nous dire comment par l’éducation et la diffusion des sciences il est possible de s’orienter vers ''le bien vivre ensemble''. Mohièdine Boutaleb, ancien médersien et professeur à la retraite en fait partie. Il nous dit que c’est par les qualités de discernement, l’esprit d’ouverture et la pensée positive que les peuples se rapprochent et que les barrières de l’intolérance tombent.

L’Islam Conciliant

L’Islam combat l’extrémisme
Il est contre l’intégrisme
C’est une guidance vers le bien
Qu’il inculque même au vaurien.
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Il exalte toujours la science
Son alpha est magnificence
« Lis »  premier verbe révélé
Au cœur d’Ahmed Dieu l’a fort scellé
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Il n’affiche pas le mépris
Il hait autant le parti pris
Du golf persique à l’Atlantique
Il a été trop pacifique
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Par deux fois les Juifs sont sauvés
Au Maghreb de Satan le mauvais
Sisebut (1) que nos ancêtres ont sabré
Sauvegardant les survivants navrés
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Puis leurs descendants andalous
N’ont pas trouvé de jaloux
Chez nous le Judaïsme espagnol
A resplendi sous nos coupoles (2)
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La preuve est bien produite
Par Chouraqui (3), de bonne conduite
La manifestant au monde entier
Que les Arabes sont des altiers.

Avec la courtoisie de l’auteur
Mohiédine Boutaleb

Notes Explicatives :
(1)    Il s’agit de Sisebut (Flavius) roi des Visigots d’Espagne, mort en 620 et non en 550 date erronée inscrite par inadvertance sur la page 55 de l’ouvrage d’André Chouraqui. Cette restitution est due à Larousse (Volume 5 P 370) qui ajoute « élu en 512, à la mort du Gundmar, il soumit les Astures et les Vascons, et chassa à peu prés complètement les Byzantins de la Lusitanie et de la Bétique. Il créa une marine qui peut-être conquit Ceuta et Tanger. Il s’intéressa aux études et dédia à Saint Isidore de Séville un poème sur les éclipses. Mais il persécuta les Juifs et, dit-on, mourut empoisonné… »
(2)    A la fin du 8eme Siècle Hégirien correspondant au 14ième Grégorien, un rescapé Juif du pogrom antijudaique espagnol, abusant du laxisme de ses bienfaiteurs, les Maghrébins de Famantil, capitale du Touat, devint, astucieusement, leur Imam quarante ans durant et ce, rendant les mal pour le bien. Quand ils s’aperçurent de son blasphème ils durent le lapider au lieu-dit El-Mardjam, sis jusqu’à nos jours au nord d’Ain Safra.
3)     L’auteur de l’ouvrage « Les Juifs d’Afrique du Nord » est né et a grandi à Ain-Temouchent où sa famille établie dans la région au XIXième Siècle possédait un vignoble au début des années 50. Il rejoint Israël où il se lie d’amitié avec Bengourion alors premier Ministre durant la guerre 1967.
Mais il est connu à l’étranger et surtout pour avoir traduit le Coran en Français. En 1995,  Il confie à un journaliste d’El Watan que le Coran prêche la paix et la tolérance.
Au cours de leur long entretien qui s’est déroulé sous son toit, Chouraqui lui fait des révélations troublantes. «Il m’explique dit-il que dans la tradition hébraïque, le fils doit visiter la maison où sont nés ses parents avant de se marier. Il le rappelle à son fils, officier dans l’armée israélienne. Ayant trouvé une fiancé, je prends - me raconte André Chouraqui -,  le téléphone et j’appelle le Président Chadli Bendjedid à Alger. Je lui explique ma décision de faire le déplacement à Ain Temouchent avec mon fils pour lui montrer la maison familiale. 
Il a immédiatement donné son accord. Arrivés à Paris, un responsable me confirme l’accord donné par Chadli. Nous avons débarqué à Oran où une voiture officielle nous attendait. De l, nous nous sommes rendus à Ain Temouchent. Nous avons pu visiter la maison familiale.
Ensuite nous avons quitté l’Algérie sans problème, au grand étonnement de mon fils. C’était avec regret que j’ai quitté ce vieil homme qui m’a donné l’impression d’être entièrement sincère. »
En parcourant son ouvrage précité, le lecteur ne s’étonnera pas outre mesure de l’accueil chaleureux réservé au journaliste d’El Watan par André Chouraqui qui s’est rappelé, en honnête intellectuel, au meilleur souvenir de la terre qui avait sauvé par deux fois la vie à ses ancêtres poursuivis par la haine viscérale des Espagnols antisémites.
Mohiédine Boutaleb

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