Il existe de par le monde des citoyens qui ne se reconnaissent pas dans les discours de certains de leurs dirigeants et de médias qui se disent indépendants de toute obédience idéologique.
Quel message conviendrait le mieux pour réduire leur défiance et la canaliser pour rapprocher les sociétés et les faire bénéficier des synergies culturelles, sociales et économiques ?
C'est là un défi auquel Convergences Plurielles veut participer.
Des résidents d’Ottawa
déportent des écureuils au Québec
Les relations entre les Ontariens anglophones et les
Québécois Francophones ne sont pas toujours au beau fixe. Il arrive même que les
animaux en pâtissent; c’est ce que Lindsay Jolivet du Daily Buzz nous apprend au sujet
de la déportation d’écureuils par des Ontariens vers le Québec À l'aide de leurs voitures et de cages, des résidents frustrés d'Ottawa ont trouvé une solution pour empêcher les écureuil d'entrer dans leurs maisons : Ils les ont déportés au Québec.
Seuls et n’ayant jamais suivi de
cours de français, ces écureuils curieux vivaient près du quartier huppé de
Westboro avant d’être exilés de l’autre côté du pont qui relie Ottawa à
Gatineau, au Québec, selon le quotidien Ottawa Citizen.
Ce sont les résidents de
Westboro eux-mêmes qui seraient les passeurs de ces écureuils. Selon le
journal, l’un deux a indiqué qu’un de ses voisins avait exilé des écureuils. «Est-ce que ce sont des écureuils
francophones?» a demandé au Citizen un
porte-parole du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.Qu’ils soient les bienvenus au
non dans la Belle Province, il est habituellement illégal de déporter des
écureuils dans d’autres provinces. Le site web du ministère des Richesses naturelles indique qu’il
est interdit de déplacer des animaux sauvages à une distance de plus d’un
kilomètre.
Le ministère, précise que ces
écureuils devront concurrencer avec les écureuils déjà établis pour la
nourriture et l’espace. Malheureusement, il semble que les Ontariens ne peuvent
pas déverser tous leurs problèmes sur le Québec.
Nous espérons néanmoins que les
écureuils déportés découvriront la poutine et le pizzaghetti dans leur terre
d’accueil. Par Lindsay Jolivet
Si le Canada se porte bien, l’Algérie va t’elle aussi
bien ?
Le propos qui suit n’est en
aucune manière un essai de comparer le Canada à l’Algérie. Il s’agit seulement
d’un point de vue, un instantané concernant ma perception de ce qui se passe en ce moment en Algérie. D’entrée
de jeu, je souscris à l’idée que la perception d’une situation, d’un événement
ou d’un fait que l’on vit directement ou indirectement n’est pas la même que
l’on soit impliqué ou non, surtout lorsque la distance est un autre critère que
l’on se doit d’intégrer pour être partial.
Vue du Canada, en cette journée
dominicale et pluvieuse par intermittence, à la veille de la reprise des
travaux de la commission Charbonneau qui tente de faire la lumière sur la
corruption qui a sévi depuis plusieurs décennies dans certaines municipalités
du Québec, alors que le maire de la capitale de l’Ontario s’en prend aux médias
qui tente de remettre en question sa réputation parce qu’il aurait fumer du
crack et que le premier Ministre a été dans l’obligation de se défaire de son
chef de cabinet suite à une affaire de remboursement illégal de frais de
logements, l’Algérie, à quelques milliers de kilomètres de là, vit à un autre
rythme.
Un rythme qui oscille entre le
silence ‘’dérangeant’’ des
institutions au sujet de l’information relative à la maladie du Président de la
république que d’aucuns assimilent à de la ‘’discrétion’’
et à de la ‘‘décence’’ tentant de
faire accréditer la thèse qu’il s’agit d’un événement relevant de la vie privée
… le soutien des partis de l’alliance présidentielle qui parlent de ‘’sagesse’’ et de ‘’mesure’’ considérant les moments difficiles que traverse le pays … les clameurs et autres vociférations d’un 3 ième groupe, il faut
le dire, hétéroclite qui comptent quelques journalistes et politiciens
revanchards, etc. qui considèrent qu’il est préférable d’informer au mieux le
citoyen au motif qu’il y va de la liberté de la presse et de la démocratie
alors que leurs vraies intentions anticipent les changements qui pointent à
l’horizon et qui remettraient en question leurs intérêts financiers.
Le paradoxe parce qu’il existe un
paradoxe, réside d’une part dans la nécessaire authenticité de la référence
informative et d’autre part dans la désinformation, qui occupe le même espace,
avec des moyens tout à fait obsolètes dans un pays où la rumeur fait souvent
plus de dégâts que de bien.
Ce qui est spécifique, j’allais
dire singulier, dans la situation que connait l’Algérie, c’est qu’un grand
nombre de dirigeants des institutions, des instances gouvernementales, des
partis politiques, des médias, certains journalistes et intellectuels savent
que, depuis plus d’une décennie avec les technologies de l’information, la
communication a totalement changé d’image, de densité, de vitesse de
transmission, de véracité, et les termes de l’authentification ainsi que ceux
de la remise en question sont presqu’instantanés.
Dans les moments difficiles
Pourtant, rien de ce savoir ne
semble être mis en œuvre pour améliorer la relation avec le simple citoyen. Les
sites Internet des ministères, des entreprises publiques, des organisations
gouvernementales sont désuets, en décalage avec la réalité, indigents par le
contenu,etc.Les visiter est une pure perte de temps.
Malgré cela et à contrario,
personne ne peut nier que les médias sociaux font du temps réel et de la
crédibilité les deux critères les plus incontestables, les plus avérés, les
plus plausibles. Ce qui ne semble pas avoir été correctement intégré, outre
mesure, par les dirigeants et autres responsables de tous les niveaux hiérarchiques
à tel point que l’algérien se sent presque dans l‘obligation de se tourner vers
ce qui lui parvient de l’Hexagone que de ses propres gouvernants.
Il est vrai que d’aucuns
considèrent que l’Algérie vit une période d’incertitudes et serait à la veille
d‘une explosion sociale et politique différente de toutes les précédentes. Mais
est-ce vrai ? Comment peut-on le soutenir sachant que ses institutions fonctionnent peut être pas avec l'efficacité attendue d'elles, mais disons-le comme par miracle, alors que son Président est en convalescence en France, Le
président de son Sénat est en Équateur (Quito) alors que son Premier Ministre est en
Afrique (Addis Abeba), pendant que les
deux grands partis de la majorité présidentielle vivent des moments de
réorganisation et d’ajustements qui n’en finissent pas, que le seul vrai parti d'opposition poursuit son travail de fourmi pour la refondation de l'État et que le plus vieux
parti de l’après indépendance vient de clore son 5ième congrès en gratifiant son fondateur, Hocine Ait Ahmed, du titre ''Président d'honneur du parti''.
La vie, en Algérie, suit son
cours normal, la société ne cesse de protester, de s’affirmer ... avec ses
grèves et ses émeutes mêmes localisées. Les embouteillages asphyxient les
villes et les inondations paralysent des quartiers entiers alors que les
séismes même s’ils déstabilisent la population sont acceptés comme la vraie
fatalité.
Sur un tout autre plan un projet
de révision constitutionnelle que presque personne n’agrée, une vie
socioculturelle et politique perçue avec cynisme et souvent accueillie avec une
dérision désopilante par le simple citoyen… et malgré tout, au vu des palpitations, des convulsions, des
soubresauts, des tentatives de calmer les esprits, l’Algérie donne des signes
de vigueur même si sa jeunesse se débat dans les méandres du non emploi et de
la mal vie, que son intelligentsia reste muette et que le citoyen en général
tente d’exprimer ses craintes face au manque de leadership et de charisme de
ses gouvernants.
Et comme le dit Baaziz dans sa
chanson ‘’Algérie,
mon amour !
Ô
mon pays, dans les moments difficiles l'on ne trouve que toi
Pour celles et ceux que le changement perturbe dans leurs habitudes, qui regardent le passé sans pouvoir le changer, qui vivent le présent sans initiatives et voient vers le futur sans distinguer ses fluctuations, ce texte de Pablo Neruda,pourrait les inspirer à emprunter le chemin du mouvement.
Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l’habitude, répétant chaque jour le même parcours, celui qui ne change pas le rythme de ses pas, celui qui ne risque rien et ne change pas la couleur de ses vêtements, celui qui ne parle pas avec l’inconnu.
Il meurt lentement celui qui évite une passion, celui qui préfère le noir au blanc, les points sur les « i » aux émotions touffues, celles-là mêmes qui font briller les yeux, celles qui transforment un bâillement en sourire, celles qui font battre le cœur face aux erreurs et aux sentiments.
Lentement meurt celui qui ne renverse pas les tables, celui qui est malheureux à son travail, celui qui ne risque pas ses certitudes contre des incertitudes pour suivre un rêve, celui qui ne se permet pas au moins une fois dans sa vie de fuir devant les conseils avisés.
Lentement meurt celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne trouve pas la grâce en lui-même.
Lentement meurt celui qui détruit le vrai amour, celui qui ne se laisse pas aider ; celui qui passe des jours à se lamenter de sa propre malchance ou de la pluie incessante.
Lentement meurt celui qui abandonne un projet avant de l’avoir commencé, celui qui ne pose pas de questions sur les sujets qu’il ne connaît pas, celui qui ne répond pas quand on lui demande quelque chose qu’il connaît.
Nous évitons la mort, à petites doses, en nous souvenant sans cesse qu’être vivant est un effort qui va bien au delà du simple fait de respirer.
Seulement l’ardente patience nous permettra d’atteindre la joie splendide.