12 oct. 2015

Un Numide en Amérique du Nord - 248 -

Digest : Là-bas, ici et ailleurs - V -
Une absence prolongée des siens est difficile à vivre et à endurer mais lorsque c’est en lien avec les temps modernes et les réseaux sociaux, cela ne fais de mal ni aux méninges ni à la capacité de résistance, face aux flux d’informations et encore moins à l’amitié qui parfois valide parfois récuse ce fameux adage qui dit : Loin des yeux, loin du cœur. Oui ! C’est vrai pour certains. Non ! Cela ne l'est pas pour d’autres. À mon retour, en particulier, sur Twitter et FB l’accueil a été chaleureux. Sur la Toile, le Net, les Réseaux quelques-unes et quelques-uns m'ont questionné-e-s au sujet de cette longue absence. J'ai fait la même réponse à toutes et à tous et bien entendu en fonction des liens d'amitié et de proximité avec chacune et chacun.
Cet automne il ne se passera rien de spécial, de différent de ce qui s’est passé  durant l'été ou avant au cours printemps. Seules les nouvelles qui nous viennent du Moyen Orient, les réfugiés, les fuyards, les exilés malgré eux, les ‘’resquilleurs’’ de la Méditerranée,  la passivité de l’Europe et du reste de l’occident face à ce drame qu’ils ont pourtant provoqué en toute connaissance de cause, ne changent pas et se déclinent au même mode et au même temps mais pas selon le scénario programmé par leurs officines, encore une fois œuvrant hors champs.
3ième Retour aux sources sous contrôle
En fait, au début, ce n'était qu'une absence pour quelques jours qui devaient me permettre de plancher avec d'autres amis, entre autres - Nadia El-Mabrouk, Ali Kaidi, Akli Ourdja, Leila Lesbet - sur le
projet de loi (59) portant sur la lutte contre le discours haineux… proposé par la Ministre de la Justice du Gouvernement libéral du Québec. Ce projet de loi va dans le sens d'un véritable bâillon de la liberté d'expression, sous couvert d'une politique politicienne de défense des droits des musulmans - entendez par là islamistes - selon notre conception de leur idéologie. Le travail a été livré le 22-09-2015, à la commission des institutions de l'Assemblée Nationale.
S'en sont suivies deux réflexions pour des étudiants de Collèges (CEGEP) la première sur ''L'engagement des écrivains Algériens durant la Guerre de Libération Nationale'' et la seconde sur '' Les principales motivations des jeunes révolutionnaires Algériens et les premiers effets de leurs actions contre le colonialisme''. De beaux
débats, des questions, des pistes de réflexions nouvelles et surtout des jeunes qui non seulement sont avides de connaissances mais aussi qui s'intéressent à ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui.
Enfin, une virée de rêve mais aussi de cauchemar, surtout en raison de circulation infernale, le monde, la foule... les gens... à Alger, mieux vaut aller à pieds qu'en voiture. Ce troisième séjour au pays, depuis novembre 2014, aura été plein de surprises. J'en parlerai plus tard. Il y a eu des moments de retrouvailles avec quelques copains, des moments de joies, de la tristesse surtout de n'avoir pu voir et retrouver toutes celles et tous ceux que je rencontre seulement sur FB et que j'aurai le plaisir de revoir lors de mes prochains séjours.
Beaucoup de livres et peu de lecteurs
Alger, en automne c’est un peu la fin de l’été qui s’étire et le début de l’hiver qui se fait attendre. Mais Alger est aussi beau quel que soit la saison. Marcher, oui, j’ai marché, j’ai déambulé le long des
rues Didouche, Ben Bouali, Amirouche, Zirout du square Sofia à l’amirauté. La baie est magnifique surtout en début d’après-midi. Le soleil éclaire les murs des façades drapées de bleu et de blanc, vieillies pour certaines et décrépies pour d’autres, des immeubles longeant le front de mer et le contraste est fort avec le bleu gris de la Méditerranée.  Et, si la tentation de décrire ce paysage qui ne semble pas avoir changé depuis des décennies m’a traversé l’esprit, je dois avouer qu’il m’a suffi de me tourner vers le sud pour aller vers la librairie du Tiers Monde, rue Ben M’hidi et place Émir Abd El Kader. Là, il me semble que quelle que soit l’heure, il n’y a jamais plus de cinq personnes qui feuillettent les livres étalés sur les présentoirs et ceux ornant les étagères.
Livres universitaires, livres scolaires, romans, encyclopédies. Ouvrages d’auteurs algériens, libanais,
espagnols, italiens, allemands, britanniques, américains, cubains, chiliens, africains, et bien d’autres. Ernest Hemingway, Léon Tolstoi, Paolo Cuelho, Montesquieu, Descartes,  Adonis, Assia Djebbar, Rachid Boudjedra, Mouloud Mammeri, Feraoun, Albert Camus, W. Shakespeare, Yole Soyinka, Breiten Breitenbach, Mohamed Bennabi,  Maissa Bey, et bien d’autres. La librairie reçoit deux grands lots de livres par an et depuis quelques temps des livres en arabe, quelques-uns, pas beaucoup, juste pour la forme me dit un habitué de cet espace culturel dont j'ai vu la création au début des années ‘’60’’.
Lieu de rendez-vous culturel, cette librairie  est aussi un espace d’échanges et de conversations de haute teneur, preuve que l’avenir du livre, en Algérie a encore de beaux jours devant lui. Les acheteurs ne sont pas nombreux même si les prix bénéficient du soutien de l’État. Ils restent chers pour les curieux, les chercheurs, les étudiants, les  nombreux lecteurs qui tiennent encore à apprendre selon les méthodes traditionnelles. J’en suis ressorti, entre autres, avec Islam et démocratie de Fatema Mernissi et Al Farabi d’Abu Nasr… de quoi meubler quelques journées mornes de l’hiver Canadien.
Des informations politiques et une actualité pleine de contradictions
Un intégriste criminel notoire en liberté dit ce qu’il pense et sa volonté de créer un parti islamiste et ri
haut et fort que personne ne l’empêchera de le faire même pas l’Institution Présidentielle. Un général à la retraite s’exprime et il est arrêté pour avoir, parait-Il, porté atteinte à l’Institution militaire et un autre connu pour avoir été à la pointe de la lutte antiterroriste durant les années ‘’90’’ et même bien après. J'ai appris, lors de mes études universitaires, que les titres de colonel, général, maréchal ou ce qui est communément qualifié d'officier supérieur deviennent des titres institutionnels. Même un civil peut interpeler l'un ou l'autre de : Colonel, Général ou Maréchal. Les individus ne perdent pas ce titre même lorsqu'ils reviennent à la vie civile. Par conséquent, toucher à l'un ou à l'autre c'est toucher à toute l'institution à laquelle ils appartiennent : L'ARMÉE. Mais en Algérie, il semble que cette règle n'est pas de mise et l'ÉTAT ne la respecte pas.
Un homme d’affaires, leader en management industriel de son état est intimidé par un ministre de la république alors qu’il tente de desserrer l’étau bureaucratique qui l’empêcherait de développer son réseau industriel. Les uns le soutiennent, les autres, et je dirais comme d’habitude, ne s’empêchent pas de le fustiger, demandant aux premiers ‘’si en dehors des secteurs spéculatifs qu’il a investi (produits subventionnés tels que le sucre et l’huile ou le marché n’a même pas besoin de pub pour être porteur, débaucher des compétences du secteur public qu’on a tué pour les besoins de la cause, bénéficier de financements faramineux...Réaliser des supermarchés chargés de gadgets d’importations, profiter de la dislocation provoquée pour faire son beurre dans le verre, racheter une eau minérale pour continuer son exploitation... Où sont les risques, où est l’innovation, où est le génie’’ questionnent-ils?
Des généraux sont mis à la retraite malgré leur jeune âge alors que des officiers supérieurs octogénaires sont maintenus en activité. La réorganisation de pans entiers de l’armée nationale populaire – service de renseignements, gendarmerie, corps spéciaux d’interventions s’opère en toute transparence - alors que presque tout le monde était habitué à un statut quo devenu quasi institutionnel… Toutes ces décisions et bien d’autres laissent entrevoir comme des dysfonctionnements dans l’organisation de l’État.
Pourtant, tout observateur sérieux considèrerait que l’Algérie est une république qui vit. Son
gouvernement fonctionne, ses institutions, malgré les insuffisances, attestent de leur pérennité, les problématiques démocratiques sont décortiquées, par les uns et les autres, et surtout par les éternels détracteurs professionnels, mais les vraies hypothèses sont toujours éludées pour laisser place au dénigrement au lieu d’une critique constructive et d’un constat objectifs. L’Algérie avance, les Algériens vivent des hauts et des bas, certains diront plus de bas que de hauts, cependant, il existe une vraie stabilité nationale, peut être payée chèrement, mais une stabilité réelle, va-t-elle perdurer ? Peut-être !? Néanmoins, personne ne saurait nier que l’Algérie peut mieux faire  pour le bien-être de tous les Algériens.
Dernière nouvelle : La Tunisie reçoit le Prix Nobel de la Paix. Bravo ! Une satisfaction pour un peuple tranquille et pacifiste, mais une manifestation formatée par ces mêmes pays occidentaux, anciennement occupants mais néanmoins ordonnateurs de prises de pouvoirs de ‘’pays arabes‘’ façonnés et maintenus sous des régimes dictatoriaux devenus incontrôlables.   
Ferid Chikhi

7 sept. 2015

Un Numide en Amérique du Nord - 247 -

Digest : Là-bas, ici et ailleurs -  IV -
Cinq (5) sujets partagés
L’instant qui interpelle les consciences Occidentales
Aylan, l’enfant Kurde, qui a été retrouvé gisant sur la rive occidentale de la Mer Égée, précisément en Turquie a pendant, une semaine, provoqué une onde de choc qui déstabilise les arcanes des puissances occidentales. Les images choc du petit Syrien ont ému le monde et suscité un élan de solidarité face à la tragédie. La photo prise au moment de sa découverte a fait la UNE de tous les quotidiens Britanniques et d’une grande partie de celles des pays Occidentaux. Son petit corps sans vie, face contre le sable de la plage, était balloté par les vagues. Mehmet Ciplak, le policier qui le découvre, ne sait quoi faire, si ce n’est se pencher et le prendre avec tellement d’attention de peur de lui faire encore mal. Mais c’est un enfant mort depuis la veille. Il est l’un des milliers de ces Syriens, Kurdes et autres Irakiens et Libyens victimes des guerres que mènent les puissances Occidentales, hors de leurs frontières et dans les pays dits ‘’arabo-musulmans’’.  Ce dimanche 06 septembre 2015, presque plus personne ne parle de lui. Il est enterré et oublié, comme les autres victimes, considérées comme quantités négligeables.
L’échec de la politique migratoire de l'Union européenne
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, l’a déclaré : "Ce qui s'est passé en Hongrie depuis la nuit dernière est la conséquence, d'abord, de l'échec de la politique migratoire
de l'Union européenne". Selon les NationsUnies, plus de 400.000 personnes ont traversé la Méditerranée depuis le mois de janvier 2015 et plus de 3.500 y ont laissé leur vie. Alors que le Haut-commissariat aux réfugiés demande l’accueil de 250.000 victimes de la guerre qui ne semble pas s’arrêter au Moyen Orient, la Commission européenne se propose de recevoir seulement 120.000 de ces déplacés. Hier encore, 650 personnes ont été secourues en Méditerranée. Les arrivées par centaines en provenance des côtes turques proches se poursuivent à un rythme soutenu à partir des îles grecques d'Egée orientale.

Les Russes vont débarquer en Syrie
Selon toute vraisemblance, la Russie a déjà un pied en Syrie. Présente dans la base navale de Tartous, servant aux réparations de ses bâtiments de guerre, elle sera agrandie ainsi que celle de Jablleh, près de Latakia . Cette dernière deviendra une base aérienne et navale opérant à plein régime en Méditerranée orientale. Les multitudes de djihadistes qui assiègent Damas vont être soumises et le gouvernement du président Assad sera hors de danger. C’est une porte de sortie de la crise que vit l’Europe face à l’afflux incessant des réfugiés. Cette décision peut encore sauver la Syrie de l’effondrement total. L’armée de l’air russe combattra Daesch et ses frappes ‘’chirurgicales’’ feront des dommages collatéraux chez les alliés des USA de l’opposition al-Nosra et d’autres extrémistes islamistes parce qu’il n’y a pas moyen de les distinguer de ceux de Daesch.
La Russie a pour tâche difficile de sauver la situation. Obama, Kerry et Erdogan ainsi que les Saoudiens avaient pensé que Poutine lâcherait Assad, pendant qu’Ils ravageaient la Syrie.  Ce sont la Turquie et l’Europe qui sont perdantes. Déjà fortement déstabilisées par les réfugiés, c’est aussi le terrorisme qui les menace à grande échelle. Pour la Turquie les conséquences seront encore plus difficiles à gérer s’agissant du déclin rapide de la popularité d’Erdogan de la chute du niveau de vie, en raison essentiellement de ses mauvais choix politiques en Syrie.
Pourquoi pas les pays arabes ?
Pendant que l’Allemagne accueille plus de  dix milles réfugiés Syriens, bien des arabes, des arabo-musulmans et les autres s’étonnent que les pays du Golfe, en l’occurrence l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït et les Émirats Arabes Unis
ne soient pas la destination privilégiés de celles et de ceux qui fuient la Syrie, qui ont fui l’Irak et le Kurdistan. En fait il ne viendrait  pas à l’idée de l’un de ces auto-exilés ou auto-déportées, abandonnés par ceux-là mêmes qui indirectement leurs font la guerre d’aller chercher refuge dans un des pays musulmans à l’Est de leurs pays.

Tous se tournent vers l’Europe parce que tous savent que les principes de droit d’asile et du culte de l’intégrité et de la liberté de la personne y sont respectés. C’est aussi parce que l’Europe est responsable avec les autres pays occidentaux de la situation économique et politique du Sud.  La barrière naturelle de la Méditerranée ne suffit plus pour endiguer le flux de ces vagues de personnes victimes d’une guerre injuste menée par Daesch et ses alliés Occidentaux. En fait, depuis octobre 2014, dix-sept pays Occidentaux avaient décidé d’ouvrir leurs portes aux Syriens mais pas les pays arabes.
Élections fédérales au Canada
Il y a quatre ans de cela, une vague orange a eu raison du Bloc Québécois et de la souveraineté au niveau fédéral. Selon mes observations de la vie politique du Canada en général et du Québec en particulier, les indépendantistes Québécois sont, à quelques milliers près, des fédéralistes qui s’ignorent considérant que la langue française est le paramètre qui les distingue et sert leur spécificité en Amérique du Nord.
L’intrusion dans l’espace politique Québécois du Parti Néo Démocrate a fondamentalement changé l’échiquier idéologique mettant de l’avant l’empreinte du progressisme c’est dire que l’électeur Québécois devrait considérer avec attention le fait que par le monde la gauche s’effrite et s’effiloche de plus en plus alors qu’au Canada le poids politique des provinces anglophones est de loin plus structurants que ne l’est le Québec même avec des indépendantistes à Ottawa. Sachant que l'Ontario à 122 sièges soit 36% et le Québec est loin derrière avec 23%. 
Les profils des candidats NPD,  montrent des caractéristiques plus libérales et conservatrices. Beaucoup  de ces candidats ont voté pour l'actuel premier ministre du Québec. Leur chef actuel Thomas Mulcair a déjà été député Libéral au Québec, il a confessé son admiration à Mme Thatcher. Récemment, encore, il a opté pour l'austérité et pour les pipelines. Le soutien des partis souverainistes au NPD, soi-disant pour déloger les conservateurs est un mauvais calcul dont les québécois devraient se passer. Tenter de relever le défi est une gageure parce qu’il est la voie toute pavée pour définitivement exclure la souveraineté. Toutefois, un gouvernement minoritaire libéral serait un tremplin pour la consolider et l’affermir.
Ferid Chikhi

24 juil. 2015

Un Numide en Amérique du Nord - 246 -

L’impuissance ‘’simulée'’ des Puissances Occidentales
Face à l’expansion du terrorisme Islamiste
Le propos qui suit est une synthèse d’une partie de mon vécu, partant de souvenirs enfouis dans la mémoire et des observations faites sur l’expansion rampante et la place grandissante de l’Islamisme au Québec et au Canada. C’est aussi le partage de ce vécu, encore et de nouveau, rappelé spontanément suite aux derniers attentats survenus récemment en Algérie, faisant onze victimes parmi de jeunes soldats pris en embuscade par des islamistes… et sur les perceptions des uns et des autres des exactions commises par les Mercenaires de l’État Islamique, Boko Haram, AQMI, etc. où qu’ils soient et relevés depuis quelques années.
Il y a quelques mois de cela et précisément en mars 2015 le titre d’un reportage de Radio Canada questionnait : Terrorisme : doit-on blâmer l’Islam ? L’exergue soulignait : ‘’L'islam est-il une religion de paix ou de violence? La question revient cycliquement avec l'intensité des attaques perpétrées par des terroristes du groupe armé État islamique (EI) qui se plaisent à égrener des chapelets de versets coraniques pour justifier l'horreur.’’
Pour moi, comme bien d’autres nouveaux citoyens canadiens venant d’Algérie, avec une expérience de plus dix années de luttes citoyennes, contre le terrorisme de groupes islamiques armés et des autres groupes affiliés à la mouvance islamiste, nous ne pouvons oublier, occulter ou encore mieux effacer de la mémoire… Les moments difficiles que nous avons traversés. En tout cas, en ce qui me concerne, ils restent sauvegardés avec leurs informations incommodantes dans une partie de mon esprit et parfois, pour ne pas dire souvent, ils ressurgissent me rappelant que la lutte n’est pas prête de se terminer.
Arrivé au début des années 2000 au Canada, je me suis vite rendu compte que l’Islamisme était bien
implanté dans ‘’Le plus Meilleur Pays au monde…’’, Territoire de paix disent les Islamistes… et qu’il fallait les prendre en considération dans l’équation d’intégration à la société d’accueil.
J’ai aussi remarqué que les qualités d’accueil, d’ouverture d’esprit, de disponibilité et d’échange, de générosité du citoyen canadien en général et du Québécois en particulier frisaient par moments l’inconscience. Je me suis alors fixé comme règle : Intervenir socialement mais éviter à tout prix le domaine politique.
Cependant, c’était sans compter avec la confirmation de ces signes qui accompagnent les premières incursions islamistes Bon Chic Bon Genre (BCBG) des militants ‘’intellectualisés’’ à la sauce gauchiste et les tentatives de récupération des partis en lice y compris ceux des oppositions à la recherche du moindre bulletin de vote qui ferait la différence au moment des périodes électorales.
En guise de rappel, plus de vingt-cinq ans sont passés depuis le début des évènements qui ont ensanglanté l’Algérie laissant sur le carreau plus de 200.000 victimes des exactions islamistes. D’autres groupes de criminels islamistes ont été formés dans des régions qui se plaisaient dans leur tranquillité et la quiétude dans laquelle vivaient leurs citoyens.
En quelques années, c’est un monstre hybride qui, surgi de nulle part décuple sa force et occupe de plus en plus d’espace, sous le regard imperturbable des leaders des puissances Occidentales, qui osent qualifier de Djihadistes (Disons-le sans détours de Mercenaires) ces tueurs sans foi ni loi et d’ÉTAT les territoires qu’ils soumettent à leur diktat.
Et comme beaucoup de mes concitoyens j’observe, qu’il y a comme une soi-disant impuissance déclarée de leur part face, non seulement, à leur implantation mais aussi à leurs actes outranciers et sauvages, leurs saccages tout en développant une terreur sanguinaire contre des populations civiles, paisibles et fragilisées.
Au même moment, des faiseurs d’opinions et des bien-pensants en rajoutent en souscrivant aux thèses des actes isolés lorsque perpétrés ici et là, même dans leur propre pays.
Ne dit-on pas ‘’chassez le naturel, il revient au Galop !’’ ?
C’est dire combien ce sujet dont l’importance politique est de nos jours consacrée me tient à cœur et m’interpelle depuis fort longtemps, surtout que bon an mal quelques illuminés en mal  de notoriété, vont jusqu’à lancer des appels aux musulmans afin qu’ils réforment le Coran, leurs pratiques religieuses, leurs principes de vie et leur proximité ou leur distance aux autres sociétés.
Or, plus personne n’ignore que même s’il y a un seul Coran, les lectures qui en sont faites, d’abord par les musulmans et ensuite par les autres, sont différentes en fonction des écoles de pensées jurisprudentielles et des contextes socioculturels et politiques, ce qui, par conséquent, suggère des pratiques et des références différentes.
À titre d’interpellation, quand reconnaitra-t-on que ce qui se passent en Asie : Pakistan et
Afghanistan ne ressemble en rien au contexte de l'Indonésie et de la Malaisie ; ce qui est pratiqué en Arabie Saoudite ne ressemble en rien à ce qui se passe en Iran et aujourd’hui encore en Irak…, ce qui se développe en Europe du côté de l’Albanie, de la Bosnie, etc. ne correspond en rien à l’Islam pratiqué par la Turquie ou celui des musulmans des anciennes colonies Françaises qui sont à la 3ième et même à la 5ième générations… ?
Mieux encore l’Islam confirmé et observé en Afrique du Nord – juste entre l’Égypte et le reste de la région Lybie, Tunisie, Algérie, Maroc ne ressemble presqu’en rien à l’Islam de l’Afrique Subsaharienne (Mali, Niger… Sénégal, etc. ou de l’Afrique de l’Ouest (Nigéria, Somalie, etc…). Et au-delà des régions musulmanes, ou à forte majorité de musulmans, il ne faut surtout pas oublier le schisme.
Alors prétendre que l’Islam et le Coran doivent être blâmés pour être à l’origine du terrorisme c’est aller vite en besogne. Cependant, les extrémistes islamistes se référant au contenu du Coran, existent bel et bien, et aujourd’hui personne ne saurait le nier. Ils sont arrivés à imposer leurs empreintes au niveau mondial grâce à la connivence des puissances occidentales et leurs doubles alliances avec les pétromonarchies du Golfe et Israël.
Des solutions existent et, elles ne résident ni dans la relecture du Coran ou son ‘’Allègement de tous ces versets qui appellent au crime des autres’’, mais elles résident bel et bien et  premièrement dans l’écoute de celles et de ceux qui n’utilisent pas cette religion à des fins politiques et deuxièmement dans l’éviction de celles et de ceux qui s’autoproclament représentants de tous les musulmans alors que leurs connaissances, leurs pratiques, leurs vécus sont non seulement basics mais surtout hors contexte. Elle réside aussi et surtout dans l’implantation d’une réelle laïcité préservant les religions de leur éventuelle utilisation à des fins politique, sociale, culturelle, économique, etc.
Toutefois, tant que les micros des radios, tant que les plateaux de télévisions et tant que les pages des journaux leur sont accessibles, la désinformation, les amalgames et les stupidités néfastes sur l’Islam, le Coran et les Musulmans ont de beaux  jours devant eux. Quand à ces mercenaires nommés par les puissances occidentales ‘’Djihadistes de l’Etat Islamique’’, seules des ‘’actions énergiques et chirurgicales’’ (comme se plait à le dire l’administration US) libérées des intérêts sordides liés aux richesses des pays occupés,  pourraient aussi en débarrasser le monde. Bon, mais là, ça semble faire partie de l’impossible. 
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...