20 oct. 2011

Un Numide en Amérique du Nord -127 –

Tout ce que nous possédons aujourd’hui,
Nous le perdons un jour - 2 -
C’est en ce jour mémorable pour les Libyens, 20 octobre 2011, que je finalise cette réflexion sur la perception qu’ont des amis québécois du printemps arabe et ce que cela leur inspire. Donc, si les réseaux sociaux ont été cités en deuxième position en raison de leur lien direct en tant qu’instrument privilégié de communication de ce ‘’Printemps Arabe’’ il n’en demeure pas moins que personne n’ignore que les technologies de l’information et des communications (TIC) ne sont pas à la portée du commun des mortels dans ces mêmes pays, sauf pour des raisons purement spéculatives, en ce qui concerne la téléphonie cellulaire. C’est dire que l’accès à Internet n’est pas généralisé et ce n’est plus un secret que les vidéos transmises aux chaînes de télévision étaient le fait d’individus infiltrés ayant des moyens technologiques que les citoyens de ces pays ne possèdent pas.
La problématique reste complexe et laisse présager un avenir fort incertain pour les populations de la Tunisie, de l'Égypte, de la Libye ... Il est vrai que la question posée est de savoir si une révolution ou une révolte peut être déviée de son cours ? La réponse m’a été donnée par mon grand oncle paternel, Dada Smaïn, à qui je l’ai posée fin 1978 : ‘’La médaille a toujours deux faces’’ m’a-t-il dit. ‘’Ce qui parait être un gain pour les uns n’est qu’un échec pour les autres.’’ Mais lui demandais-je en quoi c’est un échec et en quoi c’est un gain ? ‘’Pense aux saisons, dit-il, à l’euphorie du moment et du début de chacune d’entre-elles et ce qu’elle charrie de bon et de mauvais dans une succession d’incertitude et de frustration,’’ poursuivit-il, avec un profond soupir tout en concluant, ‘’Tout ce que nous possédons, aujourd’hui, nous le perdons, un jour, surtout lorsqu’on feint d’oublier que les soulèvements sont ponctuels et par conséquent éphémères comme les saisons.’’
Ferid Chikhi 

16 oct. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 126 -

Tout ce que nous possédons aujourd’hui,
Nous le perdons un jour - 1 -
Y a-t-il de l’espoir dans notre monde en bouleversement ? C’est l’intitulé d’une conversation sous forme de 5 à 7 qui s’est tenue récemment à Longueuil. Une discussion libre avec un modérateur qui a su réunir autour de lui une douzaine de personnes, femmes et hommes, intéressés par  les évènements marquants qui jalonnent la vie des sociétés et du monde d’aujourd’hui.
Je m’attendais à ce que des faits singuliers soient mis en exergue, des évènements du Québec, du Canada, de l’Amérique du Nord. Non, ce ne fut pas le cas si ce n’est pour un ou deux sans influence directe sur la vie de tout un chacun. Par contre, mon étonnement était à son paroxysme lorsque le ‘’Printemps Arabe’’ a été cité et repris par tous comme étant celui le plus marquant de ces derniers mois.
Le plus marquant parce qu’il les a inspirés, interpelés et pour certains influencés au point de changer une partie de leurs habitudes de vie.
Malgré le risque face à l’incertitude, le réveil de ces populations lointaines et longtemps soumises au diktat de dirigeants totalitaires a été déterminant pour des personnes qui n’ont vécu que quelques moments de ces révoltes - sur leurs écrans TV - des moments de vérités qui se sont passés à des milliers de kilomètres du Canada. Des moments que je résume comme suit : ‘’Ils ont osé sortir de leur léthargie. Ils ont crié leur colère contre des dirigeants corrompus. Ils ont levé leurs mains vers le ciel. Ils ont marché vers leur bonheur et leur futur. Ils ont bravé les fusils et les chars. … et nous que faisons nous ? ‘’.
Leurs perceptions ne sont pas erronées mais fortement tangibles, sincères, partagées et surtout authentiques au point de s’indigner comme le suggère Stephan Hessel dans son manifeste :  
http://www.millebabords.org/IMG/pdf/INDIGNEZ_VOUS.pdf et ainsi mener des actions pacifiques, ici au Québec et ailleurs.
Ferid Chikhi

2 oct. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 125 -

En guise d’épilogue
Le non emploi des maghrébins au Québec
’’On ne se voile la face avec un tamis pour se protéger du soleil’’
Dans la suite du paragraphe précédent voici les deux autres arguments qui touchent à l’appréciation de quelques éléments d’analyse que soutiennent des analystes des politiques gouvernementales du Québec et en particulier celles des ministères de l’immigration et de l’emploi ; il a été avancé que ''Le problème d’intégration en emploi, pose un casse tête aux ministères de l’Emploi et à celui de l’Immigration''.  Je pense que 
* Le gouvernement a ses chiffres et bien entendu, comme cela est souligné ici et là, je concède aussi que la réalité pourrait être pire. La question que je pose à mon tour est de savoir ‘’ réellement l’organisation et le fonctionnement des programmes de soutien aux immigrants chercheurs d’emplois sont-ils adaptés pour répondre aux attentes de ces personnes et aux exigences des employeurs ?’’  Par ailleurs, je retiens que les conditions et les causes de la ''non-intégration'' restent fortement qualifiables ‘’d’institutionnelles’’
* Que bien des points sensibles ont été avancés sans pour autant aborder les questions de la santé, du dépistage, le taux de suicide alors que ne sont pas du tout pris en considération le nombre de familles brisées – séparation, divorce, violence conjugale, retour au pays, et bien entendu la santé mentale de ces immigrants déjà fortement atteinte avant leur arrivée au Québec, etc. – il s'agit là des effets de ce constat. Personnellement j’en tiens compte et je ne l’ai pas abordé parce que la question initiale était : ‘’À votre avis qu'est ce qui pourrait justifier ce chiffre ? ’’
Pour conclure l’analyse des indicateurs de statistiques Canada faite par l’Institut de Recherche en Politiques Publiques (IRPP) n’a pas été abordée. Son contenu pourrait l’être sous plusieurs angles, cependant, mon sentiment profond est qu’elle est déjà dépassée.
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...