La souveraineté du Québec : Utopie ou Instrumentalisation intellectuelle ? - 2 -
Réponse à quelques commentaires de lecteurs
@ Michel Bélisle alias Didier - @ André Gignac - @ François A. Lachapelle

Vous m’invitez à d’abord apprendre un peu plus sur « … les méandres historiques qui expliquent cette "grande danse" dont la musique est "fédéraliste … en vous arrêtant seulement ‘’à deux faits qui contiennent des subterfuges de nature "impérialiste britannique", le fameux "fair-play" britannique.’’ », je vous remercie de cette attention, mais sans prétention aucune ma formation à l’université, il y a de cela trois quatre décennies à débuté par des études en civilisation britannique et par conséquent par ce que beaucoup avant nous ont qualifié de ‘’Perfide Albion’’(Cf. Shakesspear).
Vous faites référence à l’Algérie en soulignant le fait que «« ‘’ les algériens ont pris les armes. Ici, au Québec nous n’avons pas eu le "courage" de prendre les armes.’’ Vous rajoutez que … ‘’ vous comprenez sans doute pourquoi nous n’avons pas pris les armes. En tant que souverainiste, j’aspire à fondé le Pays du Québec par des moyens pacifiques.... ’’ »».

* Dés le 05juillet 1830 lors de l’invasion de la France colonialiste jusqu’à la reddition d’Abd El Kader en 1847, celle des tribus de Grand Kabylie en 1857 même si des soulèvements ont été observés jusqu’en 1871.
S’en est suivie une longue période de ‘’pacification’’ selon la France Coloniale entraînant - ce dont ne veut pas parler la France - son lot d’enfumades, de massacre de population, de spoliation des terres, d’aliénation culturelle, d’effacement de la mémoire identitaire, etc.
À la veille de la 1ere guerre mondiale un mouvement national algérien renait de ses cendres pour revendiquer le droit à l’égalité ou à l’indépendance. Des militants et des penseurs algériens vont ridiculiser les plus importantes personnalités du régime colonial français et finiront dans leur majorité par être placés sous surveillance policière alors que d’autres assignés à résidence en Égypte et en Syrie. Ce n’est qu’en 1926 que l Émir Khaled préside le premier parti algérien ‘’L’Étoile Nord Africaine’ ’.
* Au lendemain de la 2nde guerre mondiale les algériens ont été invités - sous la promesse ferme de bénéficier des libertés chèrement défendues contre l’Allemagne nazi - à y participer en Allemagne, en Italie, dans les Balkans et bien entendu en France.

Je suis certain que vous comprenez que la révolution algérienne aurait pu être aussi tranquille que celle que les souverainistes mènent depuis les années ‘’60’’, cela n’a pas été le cas parce que les esprits colonialiste et impérialiste ne concèdent l’indépendance de ce qu’ils occupent par la force que par la force.
Quant à la Tchéquie et à la Slovaquie, certes leurs indépendances se sont faites pacifiquement surtout qu’il n’y avait pas une véritable hégémonie de l’un sur l’autre et je souhaite que ce modèle soit réitéré pour le Québec mais, là aussi nous ne sommes pas dans le même schéma ; le Canada Britannique domine par les institutions le Québec, sous la surveillance complice du voisin du sud.
Cependant, et à mon humble avis, ce qui pousse à la révolution armée ce sont la précarité, la privation, la faim, les brimades, la spoliation, l’aliénation culturelle, l’effacement de la mémoire identitaire et tous ce qui touche à l’intégrité physique et morale des individus. Nous n’en sommes pas là. Par contre, il y a un facteur essentiel et déterminant dans toute révolution : le niveau d’éducation pour ne pas dire d’instruction atteint par la masse critique du peuple et surtout par les élites. Plus il est élevé plus les mouvements sociopolitiques sont pacifiques. Le cas de la Slovaquie et de la Tchéquie en témoigne mais il faudrait avoir un Vaclav Havel Québécois. Si vous le connaissez de grâce faites le moi rencontrer.
M. Lachapelle, je vais lire le livre de Jane Jacobs, je vous ferai part de mon avis.
Merci à tous pour votre intérêt et surtout pour votre tolérance. Je la savoure !
Ferid Chikhi
De Longueuil