2 août 2009

Un Numide en Amérique du Nord -1-

De nouveaux pas après… l’horizon


Il vient de la rive sud de la méditerranée. L’exil l’a guidé pour atteindre l’autre continent, terre d’accueil par excellence. Il a traversé le ciel de l’Océan. Rien ne semblait l’arrêter. Ni la fatigue cumulée de ses ancêtres, ni la lassitude qui se lisait sur le visage de tous les numides. Pourtant, il avait déjà fait le tour de sa terre natale, de son territoire. Il en avait visité d'autres qui se trouvaient de l'autre côté de la mer et il s’engageait d'un nouveau pas vers l'espace qui se profilait à l’horizon.

Cette mouvance qui le portait vers l’avant, vers le futur. N’est-ce pas plutôt l’exil qui en était le maître d’œuvre ? Un autre départ, pour ce nomade, ressemblant à s’y méprendre aux précédents. Croyant laisser derrière lui les maux de la terre, l’exclusion et la discrimination incluses, marquant cette longue procession d’évènements les uns plus laborieux à vivre que les autres, il se retrouve les confrontant de nouveau.

Et, en ce nouvel espace connu pour être la terre promise la ligne d'horizon limitait les nouvelles aires qu'il allait parcourir. La nouvelle frontière ! avaient dis ceux qui l'ont précèdé. Et en un bref instant qui semblait valoir l'éternité il revit ce qu’il a cru laisser derrière lui. À l'évidence cet amâs d'évènments ne l’a pas suivi mais l’a devancé. Et, même si la réussite est toujours derrière l’échec, il venait de comprendre, à ce moment précis, que c’est un temps nouveau qui commençait pour lui.

Ce qui l’attendait c’était un autre segment de son long chemin vers l'avenir. Pourtant, il avait la sensation de l’avoir déjà franchi. La crainte d’une nouvelle exploration faisait défiler dans sa tête autant de kilomètres que ceux qu’il avait déjà couvert de ses pas, parfois lents, quelques fois rapides, très souvent déterminés mais toujours avec la même impression de lassitude.

Tout s’estompait au fur et à mesure qu’il percevait cette sensation diffuse de se sentir encore seul dans l’immensité de cette Nouvelle Numidie, il comprit très vite qu’il restera pour toujours un Numide.
Ferid Chikhi

23 juil. 2009

Se connaître

Trois questions semblent être essentielles pour connaître l'autre au sein de la société, du monde du travail et de l'information, elles s'énoncent comme suit :

1) peut-il y avoir une intégration sociale et citoyenne sans insertion socioprofessionnelle ?

2) n'est-ce pas dans le monde du travail que l'on apprend à mieux se connaître ?

3) l'immigrant oû qu'il soit est-il suffisamment informé sur les réalités socioéconomiques et culturelles du pays d'accueil ?

Toute forme de convergence qui propose d'apporter des pistes de réflexion et de solutions à même de rapprocher les uns et les autres et de leur faire partager des espaces rassembleurs, devrait être privilégièe pour aller de l'avant dans une relation mutuellement bénéfique.

Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...