11 sept. 2009

La CRÉ de Montréal lance Leadership Montréal

La Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ de Montréal) a lancé ce vendredi 11 septembre 2009 Leadership Montréal, un carrefour inclusif qui vise à enrichir les lieux de décision par l'apport de talents montréalais.

« Il permettra aux décideurs de rencontrer des leaders compétents aux profils variés, afin de combler des postes au sein de leurs instances, et répondra également aux besoins de personnes compétentes désirant intégrer les réseaux décisionnels et s’y faire connaître », précise Madame Manon Barbe, présidente de la CRÉ de Montréal.


De gauche à droite : Mme Rosalie Vendette, vice-présidente – développement durable et relations avec la communauté de la Jeune chambre de commerce de Montréal et talent montréalais, Mme Maya Raic, présidente-directrice générale de la Chambre de l’assurance de dommages et présidente du conseil d’administration de la Régie des installations olympiques, Mme Manon Barbe, présidente de la CRÉ de Montréal, M. Ferid Chikhi, conseiller en emploi, membre de Bénévoles d’affaires et talent montréalais, et Mme Claire Deronzier, sous-ministre adjointe à l’intégration du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.

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Au cours de son témoignage comme Talent Montréalais, Ferid Chikhi dira entre autres ‘’Je tiens à mettre en exergue deux aspects en relation avec Bénévoles d’Affaires et Leadership Montréal. Le premier est que dans notre environnement socioéconomique, grâce à l’équipe de Bénévoles d’affaires que je considère comme étant un vrai déclencheur, certains organismes ont bénéficié de mes compétences et de mes expériences. Le second est que par le biais de Leadership Montréal que lance la Conférence Régionale des Elus de Montréal les immigrants seront en mesure :

1. d’apporter une autre vision de la gestion et de l’administration fondée sur la saine conception de leurs compétences.2. D’offrir des qualités et des valeurs qui semblent se perdre dans le monde des affaires : l’ouverture d’esprit là où les esprits enclavés ont pris place, le changement là où la stagnation fait régresser, la prudence là où la précipitation accélère des processus générateurs de déficits, la connaissance d’un autre monde auquel ils appartiennent et qui peut être utile à la société toute entière C’est aussi et surtout pour ces raisons que j’appui Leadership Montréal.

Ce nouveau concept sera et je n’en doute pas un instant un autre déclencheur de l’ouverture des espaces professionnels de décision fermés à ce jour à ces canadiens et québécois parés d’un préfixe qui s’applique plus à des néophytes qu’à des compétences avérées. En accompagnant les immigrants qualifiés, expérimentés et de bonne civilité Leadership Montréal saura mettre à profit son expertise pour que des potentiels authentiques rejoignent sans préjugés ces lieux de décision qui selon mon humble connaissance ont tout intérêt à s’oxygéner. Je suis prêt à m’investir pour faire avancer cette idée et ainsi participer à démontrer sa viabilité.’’

A la fin de son intervention, plusieurs participants à cette cérémonie ont félicité Ferid pour le contenu de son message avant de l’inviter à les rencontrer pour envisager l’avenir en lien avec Convergences Plurielles, Bénévoles d’affaires et Leadership Montréal.

Convergences Plurielles

Source : Conférence Régionale des Élus de Montréal.

Courtoisie de M. Philippe Massé, agent de développement – Leadership Montréalais.

http://www.credemontreal.qc.ca/

3 sept. 2009

Un Numide en Amérique du Nord - 6 -




‘’C’est une saison qui n’existe


que dans le Nord de l’Amérique’’


Joe Dassin





Quelques mois après ton arrivée en Amérique du Nord tu m’avais dis ‘’Quand pour la 1ere fois je vis au grand jour la ville de Montréal, j’ai été fortement impressionné par la couleur rouge des briques des maisons sur le fond gris du béton et sous un ciel de même couleur. C’était un mois d’octobre du début de ce 21ième siècle. ‘’ Qu’est ce qui t’a marqué pour que le Numide que tu es soit autant interpellé pour ne pas dire perturbé ?


‘’En fait, oui j'ai été perturbé mais c'était une bonne perturbation. Avant que je n'arrive au Canada, j’avais la conviction que les couleurs du Québec étaient celles du Fleurdelisé le blanc et le bleu et que celles du Canada étaient celle du Drapeau National Canadien le rouge et le blanc avec la feuille d’érable. J’étais aussi convaincu que je verrai ces couleurs partout où j’irai. Mais il y a une autre réalité plus colorée qui, à mon avis, influe sur les habitants de ce continent.


J’ai remarqué comme l’ont fait bien d’autres avant moi que les couleurs les plus naturelles sont, sans aucun doute, le vert et le blanc ; le vert de la végétation qui perdure tout au long de l’année et qu'accentue le blanc de la neige durant l'hiver.


Mais, au fil du temps, j’ai appris que le Québec et le Canada pour ne pas dire presque tout le continent Nord Américain, dés le mois d’octobre et jusqu’à la mi-novembre, et très souvent durant quelques jours seulement, changent progressivement d’apparence tout en changeant de couleurs.


Les feuilles des bouleaux jaunes, des érables, des chênes et des frênes rouges passent du vert au rouge pourpre et celles des sorbiers décoratifs deviennent oranges. C’est l’été indien qui marque la limite avec l’été régulier.


Qui pourrait affirmer que cela n’influence pas les habitants de ces pays ? Je pourrais dire qu’avec le temps ils mûrissent. La douceur de ces instants saisonniers se reflète sur tous et sur tout en harmonie et en équilibre’’


Ferid Chikhi


27 août 2009

Un Numide en Amérique du Nord - 5 -

À la rencontre de Georges Washington et de Thomas Paine…



Ils m’ont expliqué ce qu’est la Liberté ...


Le Numide, Il y a quelques années de cela tu m’as parlé de ton 1er voyage aux États Unis et tu m’avais dis qu’un jour tu me diras ce que tu as ressenti en visitant leur Capitale. Est-ce le bon moment pour le faire ? Comme de coutume, il se tue, garda le silence quelques secondes comme pour rassembler ses souvenirs et ... il reprit son récit...


‘’En réalité mon premier voyage aux States remonte au début des années ‘’70’’. J’étais étudiant en civilisation américaine. Le 1er cours auquel j’avais assisté avait été donné par M. Benouameur. Un de mes profs les plus respectés et des plus respectables. Un livre ambulant.


Nous nous demandions, à l’époque, comment il faisait pour se rappeler de toutes les dates, de tous les lieux et de tous les noms prestigieux de ce continent…? L’écouter, c’était, voyager tout en restant sur place. D’autant plus que pour nous - avec l’autorisation de sortie du territoire national, instituée par le gouvernement - le voyage à l’étranger n’était qu’un rêve, pratiquement irréalisable.


C’est dire que lorsqu’en septembre 1998, 18 ans plus tard, j’ai été invité à Washington par l’International Crisis Group, je n’ai pas hésité un seul instant à dire ‘’Oui’’. Après une escale à Bruxelles, je débarquais à Dulles et je me lançais à la conquête de l’amérique. C’était inespéré. Incroyable. Fantastique. Fabuleux.


J’ai visité quelques espaces publics de cette capitale. Le Capitole, la Maison Blanche et le Mémorial de Lincoln ne sont pas seulement des bâtisses mais des lieux d’histoires et d’une Histoire qui, aujourd’hui encore, façonne le monde. Le Congrès, sa bibliothèque, sa cafétéria, quelques bureaux qui ont certainement été ceux de grands hommes qui ont fréquenté ces espaces.


La rencontre avec Maria Pica et Celes Hughes, toutes deux membres du staff du Comité des Relations Internationales du Congrès, a été très informative et enrichissante.


Lors des rencontres programmées par l’ICG j’ai été impressionné par la teneur et la profondeur des propos tenus par certaines personnalités telles que : Morton Abramowitz ancien ambassadeur des États Unis, Président de l’ICG, ancien assistant du Secrétaire d’État pour l’intelligence et la recherche. Joanne Leedom Ackerman journaliste et écrivain. Wayne Owens (malheureusement décédé en décembre 2002 à Tel Aviv) fondateur du Centre pour la Paix et la Coopération au Moyen Orient.

C’était tel, qu’à un moment donné l’une des valeurs fondamentales de ce que j’ai retenu de ma culture d’oralité me sauta au visage comme un éclair dans le ciel. Le silence qui a toujours accompagné nos ancêtres dans leur quête d’espaces nouveaux et vivables se fit sentir comme un tonnerre tonitruant. Je me suis, alors, rappelé cette adage qui dit ‘’si tu veux savoir ce que pense ton interlocuteur pose lui des questions, sur ce qu’il connaît le mieux, il te dira son savoir. Écoute sa réponse elle sera pleine de bon sens’’.


À Washington, j’ai découvert les vraies racines de la démocratie, telles que je les ai étudiées à l’université d’Alger en civilisation américaine. Elles étaient là, comme l’avaient voulu les pères fondateurs - Georges Washington, Lincoln ou encore Thomas Paine cet intellectuel, révolutionnaire devenu célèbre par son pamphlet intitulé Le Sens commun. Ses écrits, parmi lesquels figurent les droits de l’homme, avaient exercé une grande influence sur les acteurs de la Révolution française. C’est aussi lui qui rédigea Le siècle de la raison (The Age of Reason).

En quittant ce pays, sa capitale j’avais une autre compréhension, une perception, une autre sensation de la démocratie et encore mieux j’avais intégré une autre conception de la liberté’’.


Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...