7 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 182 -

Différences, diversité, convergences -2/3-
L'être, la non-violence, la démocratie, le dialogue 
Il est évident que je ne peux parler de Gandhi et de Chaplin sans citer Einstein, une autre personnalité de référence de la même époque mais reconnaissons que pour ce dernier il fait autant partie de l’environnement de ‘’Madame et Monsieur tout le monde’’ que les autres mais avec une certaine sensibilité que chacun lui réserve.
Par contre, je suis convaincu que Jean Paul Sartre, parce que plus philosophe, plus essayiste n’intéresse pas le commun des mortels, pourtant, né le 21 juin 1905 à Paris et décédé le 15 avril 1980, il était un brillant écrivain, un dramaturge doublé d’un romancier et compléter par un nouvelliste. Il était bien engagé politiquement et considéré comme le père de l’existentialisme français. Sartre s’est notamment interrogé sur les modalités de l'être. Il en a retenu trois : l'être en-soi, l'être pour-soi et l'être pour autrui. Il a publié une autre réflexion l’Etre et le Néant en 1943 et il a considéré qu’«Il n'y a pour une conscience qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe». Il est de ceux qui ont créé la passerelle entre l’Existentialisme et le Marxisme.
Il a soutenu la révolution cubaine et n’a jamais caché son intérêt pour Fidel Castro et Che Guevara. Il en a fait de même avec la révolution algérienne en mettant de l’avant la détermination courageuse, consistante et tenace du Peuple Algérien d’accéder à l’indépendance.
Il est de ceux qui ont dénoncé la torture et lors du procès des réseaux de soutien au Front de Libération Nationale il a déclare être lui aussi ‘’porteur de valise du FLN’’.
En mai 1968, il a co-présidé le Tribunal Russel constitué d’intellectuels, de militants et de témoins à charge qui ont condamné les guerres et notamment celle des USA au Vietnam.
Même s’il était plus âgé que lui de 23 ans, il a connu et a rencontré Che Guevara. Ce dernier, né le 14 mai 1928 a été assassiné en octobre 1967. En raison d’affirmations sur de possibles exécutions d'innocents, El Che demeure l'objet de différends entre historiens. Alors qu’il étudiait en médecine, il pris le temps de sillonner l'Amérique latine. Il y découvre la pauvreté que la majorité  des populations vit. Il se rend au Guatemala pour découvrir les réformes entreprises par le Président Jacobo Arbenz Guzman renversé par un coup d’état fomenté par la CIA.  
En 1959, il se rend à Cuba et finit par devenir un des dirigeants les plus en vus de la révolution. Il a participé au renversement de Batista. Suite aux observations qu’il fit lors de son périple, il conclue que, pour venir à bout des inégalités socioéconomiques, seule la révolution était en mesure de réduire les inégalités.
En 1965, il dénonce l’exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide.  Il quitte Cuba et se rend d'abord au Congo et en Bolivie. Dans ce pays l'armée bolivienne le capture et l’exécute sous  la supervision de la  CIA.
Sartre et El Che ont œuvré chacun à sa manière et chacun avec ses moyens pour les indépendances des pays sous occupation coloniale et l’autodétermination des peuples à prendre en charge leurs destins, ils ont appelé à la liberté et à la paix dans le monde.                  
Parlant de paix, il est impensable de ne pas citer Tenzin Gyatso, 14ième  Dalaï lama, né le 06 juillet 1935, il est Nobélisé (PAIX) en 1989. Il a déclare si ’’le mouvement pour le Tibet a attiré un large soutien mondial, c'est en raison des principes universels que le peuple tibétain a incorporés dans sa lutte.  Ces principes sont la non violence et la démocratie, le dialogue, le compromis, le respect des préoccupations sincères des autres, et de notre environnement commun’’. Le Dalaï Lama s' exilé en Inde oû il a créé le gouvernement tibétain en exil qu'il dirigera jusqu'en mars 2011, date de sa retraite politique. Il est considéré comme le plus haut chef spirituel tibétain, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion. (...). 
Ferid Chikhi

3 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord -181-

Différences, diversité, convergences -1/3-
Des hommes, des idées, des passerelles
‘’Indignez-vous’’ avait clamé Stephane Hessel et ''agissez'' ;''Créer, c'est résister. Résister, c'est créer '' avait-il aussi crié.  "Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape." Finit-il par proclamer avant de quitter, le 27-02-2013, ce monde sans pouvoir vivre '’La Paix Durable’’. 
De son côté, Che Guevara eu la réflexion suivante : ‘’l’authenticité fait notre différence et notre richesse’’. Pendant que certains prônent que les différences éloignent les peuples et que d’autres, pour se donner bonne conscience, tentent d’un côté de valoriser la diversité et de l’autre la considèrent comme un risque pour les identités, il y a des personnalités qui par leurs idées et leurs actions transcendent les frontières et les États tout en forçant l’admiration des peuples. Il y a quelques années de cela je me suis demandé si le 21ième siècle produira des hommes et des femmes comme celles et ceux que la fin du 19ième et du milieu du 20ième ? 
Je me suis aussi questionné sur ce qu’il y a de commun et de convergent dans les pensées, les idées, les croyances et les actions de personnalités telles que Gandhi, Charlie Chaplin, Jean Paul Sartre, Che Guevara, le Dalai Lama et John Lennon …, et bien d’autres, qui ont été mis sous les feux de la rampe durant des décennies ?
Deux d’entre-eux – Che Guevara et John Lennon - ont été assassinés, ils étaient dans la quarantaine. Même s’ils sont différents l’un de l’autre, ils avaient le même feu ardent qui animait la diversité d’idées et d’actions les unes aussi essentielles que majeures à l’existence des hommes et les autres secondaires et mineures avec cependant, une portée reconnue comme précieuse, remarquable, mémorable, décisive et souvent nécessaire parce que rassembleuse.
Les dénominateurs communs sont multiples mais les plus importants sont l’opposition face aux régimes impériaux devenus impérialistes (Britannique et Étasuniens), les colonialismes (Français et Chinois), et la dictature cubaine avant la révolution.
Personnalités charismatiques elles transcendent par leur humilité. Elles sont à la fois efficaces dans leurs discours et dynamiques dans leurs mouvements et leurs mobilités. Elles ont usé de véhémence lorsque nécessaire et ont montré de la détermination dans la poursuite de leurs initiatives et la mise en œuvre de leurs résolutions. Pour mieux les apprécier voici une rapide et brève incursion dans leurs progressions et la propagation de leurs croyances et de leurs pensées. Les dénominateurs communs sont multiples mais les plus importants sont l’opposition face aux régimes impériaux devenus impérialistes (Britannique et Étasuniens, les colonialismes français et chinois, et la dictature cubaine.
Je commence  par  Gandhi, le premier pacifiste. Né le 02 octobre 1869, il meurt à Delhi le 30 janvier 1948. Il fit de la ''Résistance à l'oppression , l'usage de la désobéissance civile de masse et la non-violence'' des écoles de pensées qui ont inspirées des dizaines de leaders des mouvements de libération du Tiers Monde      tels que Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi et même aux États Unis Martin Luther King. Je pourrais, sans risque de me tromper, les compter parmi ses disciples. 
Charlie Chaplin, né à Londres le 16 avril 1889, vingt ans après Gandhi, il meurt le 25 décembre 1977. ''Je suis citoyen du monde'', disait-il, tout en s'intéressant à la situation économique, au chômage et à la misère sociale, il n'a jamais oublié son origine modeste.
À l'époque du Maccartisme, il est victime des agissements du FBI, en raison de ses opinions de gauche. Il a fait l'objet d'une interdiction de retourner aux USA qu'il quitta pour Londres avant de s'installer en Suisse où il finit ses jours.
Dans deux de ses romans ''Les temps modernes et Le Dictateur'' il condamne fermement. la société de consommation de masse et du travail à la chaîne ainsi que les régimes politiques dictatoriaux et fascistes qui s'installent en Europe et dans sa biographie il critique sévèrement les artistes qui se convertissent en politiciens. 
Compris de par le monde, le langage de Charlot est l'expression de l'âme vive. Il est universel. 
Ferid Chikhi

12 févr. 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 180 -

L’intégration des immigrants :
… Être capable de sortir des cadres de références établis … - 3/3 -
En matière d’obstacles à l’insertion socioprofessionnelle et à l’intégration socioculturelle deux grands axes indissociables l’un de l’autre sont à considérer. Le premier concerne les immigrants installés depuis fort longtemps et devenus citoyens canadiens. Le second touche en particulier les nouveaux immigrants, résidents permanents, en attente de l’acquisition de la citoyenneté. Pour les besoins de la réflexion ce qui suit vaut pour les deux.
Dans ce cadre précis, trois situations pourraient être décrites comme suit même si elles ont été, au fil du temps, altérées pour ne pas dire contaminées alors que par leur simplicité elles étaient destinées à devenir l’instrument privilégié de l’intégration.
La première concerne le credo, les normes, les codes, etc. - qui régissent les ordres professionnels. Même si quelques légers changements sont déjà intervenus suite à des appréciations qui montraient justement que Leur révision ou tout le moins leur assouplissement sont, à n’en point douter, une nécessité et un besoin de l’heure, il n’en demeure pas moins qu’une mise à niveau concrète et plus large s’impose. Une fois cette mise à niveau opérée elle pourrait débloquer le frein qui contrarie la dynamique de l’insertion professionnelle des immigrants.
Si la question des ordres est mise en exergue c’est parce qu’elle est régulièrement discutée par les professionnels, les spécialistes, les principaux concernés et même les analystes les plus férus de l’emploi et il faudra bien trouver une réponse à chacune des questions suivantes si cruciales pour un grand nombre de personnes:
1. Comment contribuer  à moins de "protectionnisme" et à ce que les ordres professionnels ne se cachent plus derrière "la défense des intérêts du public" pour encore et encore fermer leurs portes au lieu de s'ouvrir une fois pour toute aux immigrants ?  
2. Comment réduire le temps du processus de reconnaissance ?
3. Comment limiter et réduire les coûts de financement de cette reconnaissance sachant qu’un immigrant sans emploi vit dans la précarité pendant au moins cinq ans ?
La seconde touche les intervenants des organismes sans but lucratifs qui offrent les services d’accueil ou d’aide - c’est selon - aux nouveaux arrivants. Ceux-ci communément appelés conseillers en emploi ou en intégration sont pour la plupart recrutés parmi des nouveaux arrivants qui passent par le processus d’accueil. Ils montrent des capacités d’apprentissage possiblement intéressantes mais aussi un savoir avéré au plan de la maîtrise du français et ou de leur facilité à communiquer.
Or, personne n’ignore que beaucoup d’entre-eux si ce n’est la majorité, malgré leur bonne volonté et leur profil, ne sont pas arrivés à intégrer le marché du travail pour lequel ils se destinaient ; les raisons, pour quelques-uns, sont citées plus haut, pour les autres, elles font l’objet de réflexions et de recherches y compris académiques. 
Postulant que l’une des vraies motivations de leur recrutement est à la fois considéré comme un tremplin pour un emploi futur correspondant à leur profil et qu’il réside aussi dans l’acceptation de très bas salaires que des Québécois ne sauraient accepter. 
Oui, ils finissent par encore apprendre sur le terrain et s’améliorer au fil du temps mais soyons sérieux, retenons une simple question de bon sens : sont-ils performants dans l’orientation de celles et ceux qui arrivent après-eux ? Je pose cette question parce qu’étant moi-même immigrant j’en ai rencontré, plusieurs qui, à titre indicatif, depuis leur arrivée au pays,  n’ont jamais
Travaillé dans une entreprise quelque soit son importance ou son envergure.
1)  Ils n’ont jamais exercé dans un service de ressources humaines ou même visité un atelier de fabrication, un laboratoire, des bureaux de direction … sauf, peut être, s’ils ont été invités à une entrevue de sélection …
2)  Ils n’ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma pour voir un film ou dans un théâtre pour y voir jouer une pièce typiquement québécois. 
3)  Ils n’ont jamais écouté ou très rarement de la musique ou des chansons québécoises.
4)  Ils n’ont jamais dîné dans un restaurant ou une brasserie de leur coin de quartier avec des Québécois.
5)  Ils ne se sont jamais liés d’amitié, une vraie amitié, à des Québécois …
Alors, comment pourraient-ils parler de la société québécoise sans passer par des clichés, des préjugés, des perceptions distantes qui constituent les fondements de faussetés malheureusement confortées par les institutions et ‘’inculquées’’ aux nouveaux arrivants ?
La troisième est que les services gouvernementaux ne recrutent que quelques immigrants, pour participer de l’alibi. Il semble que tous ces immigrants candidats aux examens et aux tests de sélection ne répondent point aux critères de la fonction publique. Or, ils sont parfois des centaines à passer ces épreuves et seuls quelques-uns les réussissent. Sans aller plus loin supposons que les profils conviennent et que ce sont les tests et examens qui posent problèmes, que doit-on faire pour résoudre le problème? Les services gouvernementaux devraient donner l’exemple - même sous forme de quotas - d'accès aux emplois permanents aux immigrants devenus citoyens canadiens et aux emplois occasionnels à ceux qui sont résidents permanents en attendant l’acquisition de leur citoyenneté.
Leur emploi au sein des services régionaux de la fonction publique encouragera les autres organisations à s'ouvrir encore plus aux potentialités que recèle l'immigration.
À mon avis, et selon ce que j’ai observé du monde de l’entreprise québécoise et de son environnement socio économique et politique, la problématique est culturelle et portée par deux axes : Le premier se situe dans la culture politique ... il est nécessaire, dans ce cas là, de la questionner, de l’interpeller ou mieux encore de la convoquer et se demander tout simplement : A-t-on la volonté politique de mettre en œuvre de vraies solutions à un vrai problème de perceptions culturelles ?  Le second est dans la culture industrielle qui prévaut au Québec et, là aussi, il est requis de savoir avec précision si l’immigration économique répond aux attentes des capitaines d’industrie ou si elle est seulement l’œuvre de quelques fonctionnaires enfermés dans leur tour d’ivoire ? C’est un secret de polichinelle que souvent les indicateurs économiques et statistiques donnent un portrait étriqué des besoins en ressources humaines des PME et PMI. Par conséquent, la question fondamentale se lit comme suit : Est-ce que ces institutions sont capables de sortir de leurs cadres de références et de voir les choses des immigrations différemment ?
Ferid Chikhi
http://www.politicoglobe.com/2013/02/lintegration-des-immigrants/
http://www.vigile.net/L-integration-des-immigrants

Un Numide en Amérique du Nord - 378

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