21 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 184 -

Les malentendus de départ ... 1/3
L’immigration comme source de substitution ou de compensation ‘’d’une démographie déficitaire d’un grand nombre de pays occidentaux est-elle transitoire ou durable ? Ou, mieux encore est-elle un phénomène temporaire et éphémère qui finira par se raréfier et se réduire avec le temps ?’’ 
La problématique a été abordée par maints chercheurs, analystes, observateurs, journalistes et gestionnaires d’entreprises qui ressentent la pénurie de la main d’œuvre comme une menace pour la pérennité des entreprises et des organisations.
Des commentaires les uns aussi pertinents que les autres auxquels s'ajoutent des informations de praticiens et des observations suivies de réflexions éclairantes ont été proposés. L'ensemble des observations souligne des causes et leurs conséquences sur les organisations des pays qui évaluent que le vieillissement de leurs populations est irréversible et son remplacement est laborieux.
Récemment, partant de mon expérience sur l’apport de l’immigration j’ai exprimé mon point de vue dans un groupe du réseau Linkedin (voir lien ci-dessous). Une question centrale a été posée selon la formulation suivante : La gestion de la diversité au sein des organisations est-elle unproblèeme supplémentaire ou une force additionnelle pour les équipes en place ? 
Il reste entendu que pour les besoins de la publication sur ce blog, j'ai modifié la structure du commentaire que j'en ai fait. J'ai débuté par l'aspect lié au travail de  recrutement et des bassins de main d'oeuvre sélectionnée par les pays tel que le Canada, ensuite j'ai abordé la problématique de la validation des informations sur les candidats retenus, j'ai poursuivi par l'aspect relatif aux préjugés du Québécois Moyen à l'égard des immigrants sans omettre de parler des valeurs industrielles du pays d'accueil telles que la gestion du temps et  la planification par les entreprises et j'ai terminé par l'intégration des immigrants et l'attitude des gestionnaires à leur égard.
Marketing de recrutement et de sélection des immigrants.
Il est vrai qu'ils ne doivent pas être nombreux les organismes, les institutions et autres bureaux de consultants Canadiens qui vendent le Québec. Ils vendent surtout le Canada et bien entendu celui de l'Ouest. Les conséquences sont fort nombreuses pour la Belle Province. 
En fait, plusieurs facteurs ressortissent de la méthode ou procédure de sélection, parmi lesquels celui de la maîtrise, ou en partie, de l'une des deux langues officielles. Toutefois, pour le Québec, même s'il est demandé aux candidats à l'immigration de savoir correctement le français, ceux qui ne le maîtrisent pas devront l'améliorer une fois arrivés.
En réalité, un grand nombre d'immigrants allophones et même francophones débarquant à Montréal découvrent avec une réelle émotion et une grande surprise qu'ils sont dans ''un pays étrange'''. Ce pays qui leur a été décrit avec moult détails - sauf son aspect linguistique - ressemble étrangement à une ''Tour de Babel''' qu'à une ville oü les deux langues officielles annoncées sont les seules à être parlées. Ils découvrent une ville, une Île, une métropole, qui n'a pratiquement rien à voir avec ce qui leur a été décrit au cours des rencontres publiques organisées pour leur recrutement.
Dans la rue Montréalaise, qu'ils commencent à découvrir, ils entendent parler l'Italien, le Grec, l'Espagnol, le Portugais, l'Arabe, le Mandarin, le Russe, l'Ukrainien, etc.
Lorsqu'ils engagent leur recherche d'emploi ils se rendent comptent que l'une des exigences majeures, à côté de l'expérience québécoise, est la maîtrise de l'anglais ... alors, il est aisé d'imaginer les frustrations qu'ils ressentent. En vérité, c'est là que naissent les préjugés ... des deux bords ... les spécialistes et autres pseudos experts les ont qualifiés de ''choc culturel de l'arrivée'''. 
Les fausse informations
Lorsque les requérants de visas de résidence permanente envoient leurs dossiers aux services de l'immigration, ils incluent l'historique de leurs formations et qualifications, de leurs expériences de travail et même de leurs activités sociales auxquelles ils ont pris part dans leur pays d'origine.
Mais, ne soyons pas dupes, il existe d'une part, quelques candidats qui ne sont pas sincères et intègres et heureusement qu'ils sont repérés, identifiés et dépistés dés leurs premiers contacts avec le monde du travail - et non pas suite à une quelconque enquête réalisée par des bureaux spécialisés avant l'établissement des visas - et parfois même au Club de Recherche d'Emploi. Il y a ceux qui, non seulement, mentionnent des expériences professionnelles dans des entreprises, qui n'existent pas ou plus, de leurs pays de provenances et il y a ceux qui citent des études dans des écoles et des universités et enfin il y a ceux qui ''oeuvrent'' par omission.
Mais cela ne saurait être un motif suffisant pour jeter l'anathème sur tous les autres candidats à l'immigration.
J’ai même rencontré des conseillers en emploi québécois – qui ayant vécu de près le non recrutement de leurs clients - leur suggèrent de ne pas mentionner le nom du pays d’origine, l’université, la langue, etc.
Ceci concerne, notamment, les immigrants en provenance du Maghreb. Alors que certains ont même soufflé le changement de patronyme … ceux qui l’ont fait n’en parlent pas … d’autres ont été jusqu’à piéger des employeurs ; mais restons lucides, ce n’est pas parce que quelques employeurs se sont fait harponner que tous les autres leur ressemblent.
Ferid Chikhi

13 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 183 -

Différences, diversité, convergences -3/3-
Pour résoudre les conflits il faut des compromis,
Comme je le disais dans la précédente partie, Tenzin Gyatso ou le Dalaïa Lama, s'est intéressé en particulier à deux grands sujets internationaux : la guerre en Irak 2001 et en Afghanistan en 2003 et les essais nucléaires chinois et indiens, Au sujet de la guerre il déclare en 2001 : « Dans le contexte de la mondialisation naissante, toutes les formes de violence, dont la guerre, sont des moyens tout à fait inadaptés pour résoudre les conflits.
« La guerre doit être reléguée dans les poubelles de l’histoire »  «Quand les armes parlent, le résultat est la mort et la destruction. Les armes ne distingueront pas entre l’innocent et le coupable (…) Par conséquent, les vrais perdants seront les pauvres et les sans défense, ceux qui sont complètement innocents, et ceux qui mènent une existence simple ». C’est tellement d’actualité lorsque nous pensons à ce qui se passe en Syrie et dans le Sahel.
Au sujet des essais nucléaires chinois et indiens, pour les premiers il dira entre autres que « La gravité de la situation a été renforcée par les récents essais nucléaires chinois. (…) Je crains qu’on ne puisse raisonnablement attendre une telle modération de la part d’un gouvernement dont l’ambition insensée ne connaît pas Dieu et ne respecte aucune limite ».
Pour les seconds il se prononça en faveur du droit de son pays d'accueil à la détention et la rétention de l'arme nucléaire : « Partir du principe que peu de nations méritent de posséder des armes nucléaires et que le reste du monde ne le mérite pas, cela n'est pas démocratique. Les nations développées ne doivent pas faire pression sur l'Inde pour que celle-ci se débarrasse de (ses) armes nucléaires. ». Dans ce même cheminement, avec je pourrais dire le même souffle et une autre façon de faire, John Lennon a été une autre personnalité d'envergure dont le message chanté a transcendé les forntières. Né le 09 octobre 1940, il a été assassiné le 08 décembre 1980. Adolescent, Lennon a  été fortement influencé par ses idoles américaines du rock'nroll. Devenu musicien, auteur-compositeur, chanteur et écrivain, il a été, avec Paul Mc Cartney, l'un des fondateurs des Beatles
En 1970, les Beatles deviennent un des plus grands phénomènes de l'histoire de l'industrie discographique. Lorsque ils se séparent, Lennon se consacre à sa carrière. Il rencontre, une artiste japonaise d'avant-garde, Yoko Ono qui deviendra sa femme. Ono et Lennon forment alors un des couples les plus médiatisés du monde, aussi bien pour leur art que pour leur engagement politique.
Il devient célèbre par ses nombreuses prises de positions, notamment pacifistes. Ses activités et son implication, notamment contre la geurre du Viet Nam, lui valent des ennuis réguliers avec le gouvernemend des USA, qui tente de l'expulser.
John Lennon est devenu l'un des artistes les plus populaires du xxe siècle. Il incarne, lui aussi, le mouvement pacifiste ‘’Peace and Love’’ des années 1960 et 1970. Chaque 08 décembre et plus de trente ans après son assassinat, un rassemblement à sa mémoire continue d'avoir lieu à New York. Plusieurs mémoriaux sont érigés en son honneur à travers le monde.
C’est dire que le charisme de ces personnalités n’a pas été la seule charactéristique qui a rallié les citoyens du monde autour de leurs idées  mais surtout la construction de passerelles qui engendrent des convergences entre les peuples et principalement les jeunes de toutes origines. Ils ont trouvé en leurs exhortations, leurs harangues des plaidoyers courageux pour la paix et le respect des uns vis-à-vis les autres. Ils l’ont fait avec virtuosité et maestria. 
Ferid Chikhi

7 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 182 -

Différences, diversité, convergences -2/3-
L'être, la non-violence, la démocratie, le dialogue 
Il est évident que je ne peux parler de Gandhi et de Chaplin sans citer Einstein, une autre personnalité de référence de la même époque mais reconnaissons que pour ce dernier il fait autant partie de l’environnement de ‘’Madame et Monsieur tout le monde’’ que les autres mais avec une certaine sensibilité que chacun lui réserve.
Par contre, je suis convaincu que Jean Paul Sartre, parce que plus philosophe, plus essayiste n’intéresse pas le commun des mortels, pourtant, né le 21 juin 1905 à Paris et décédé le 15 avril 1980, il était un brillant écrivain, un dramaturge doublé d’un romancier et compléter par un nouvelliste. Il était bien engagé politiquement et considéré comme le père de l’existentialisme français. Sartre s’est notamment interrogé sur les modalités de l'être. Il en a retenu trois : l'être en-soi, l'être pour-soi et l'être pour autrui. Il a publié une autre réflexion l’Etre et le Néant en 1943 et il a considéré qu’«Il n'y a pour une conscience qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe». Il est de ceux qui ont créé la passerelle entre l’Existentialisme et le Marxisme.
Il a soutenu la révolution cubaine et n’a jamais caché son intérêt pour Fidel Castro et Che Guevara. Il en a fait de même avec la révolution algérienne en mettant de l’avant la détermination courageuse, consistante et tenace du Peuple Algérien d’accéder à l’indépendance.
Il est de ceux qui ont dénoncé la torture et lors du procès des réseaux de soutien au Front de Libération Nationale il a déclare être lui aussi ‘’porteur de valise du FLN’’.
En mai 1968, il a co-présidé le Tribunal Russel constitué d’intellectuels, de militants et de témoins à charge qui ont condamné les guerres et notamment celle des USA au Vietnam.
Même s’il était plus âgé que lui de 23 ans, il a connu et a rencontré Che Guevara. Ce dernier, né le 14 mai 1928 a été assassiné en octobre 1967. En raison d’affirmations sur de possibles exécutions d'innocents, El Che demeure l'objet de différends entre historiens. Alors qu’il étudiait en médecine, il pris le temps de sillonner l'Amérique latine. Il y découvre la pauvreté que la majorité  des populations vit. Il se rend au Guatemala pour découvrir les réformes entreprises par le Président Jacobo Arbenz Guzman renversé par un coup d’état fomenté par la CIA.  
En 1959, il se rend à Cuba et finit par devenir un des dirigeants les plus en vus de la révolution. Il a participé au renversement de Batista. Suite aux observations qu’il fit lors de son périple, il conclue que, pour venir à bout des inégalités socioéconomiques, seule la révolution était en mesure de réduire les inégalités.
En 1965, il dénonce l’exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide.  Il quitte Cuba et se rend d'abord au Congo et en Bolivie. Dans ce pays l'armée bolivienne le capture et l’exécute sous  la supervision de la  CIA.
Sartre et El Che ont œuvré chacun à sa manière et chacun avec ses moyens pour les indépendances des pays sous occupation coloniale et l’autodétermination des peuples à prendre en charge leurs destins, ils ont appelé à la liberté et à la paix dans le monde.                  
Parlant de paix, il est impensable de ne pas citer Tenzin Gyatso, 14ième  Dalaï lama, né le 06 juillet 1935, il est Nobélisé (PAIX) en 1989. Il a déclare si ’’le mouvement pour le Tibet a attiré un large soutien mondial, c'est en raison des principes universels que le peuple tibétain a incorporés dans sa lutte.  Ces principes sont la non violence et la démocratie, le dialogue, le compromis, le respect des préoccupations sincères des autres, et de notre environnement commun’’. Le Dalaï Lama s' exilé en Inde oû il a créé le gouvernement tibétain en exil qu'il dirigera jusqu'en mars 2011, date de sa retraite politique. Il est considéré comme le plus haut chef spirituel tibétain, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion. (...). 
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...