27 oct. 2013

Un Numide en Amérique du Nord -199-

Le rapport Femmes et Hommes
Religions, guerres, et nature. 
Des valeurs et des Croyances … Hier et aujourd’hui - 2 -
Le monde change à une vitesse que l’homme ne peut contrôler. Des paradigmes nouveaux s’implantent. Alors qu’il s’impose par sa force et la religion, la nature impose à l’homme son énergie fondatrice et sa vigueur dévastatrice. Mais qui en souffre le plus ? La femme … 
Les guerres. Oui ! LA GUERRE a toujours été une affaire, avant tout, d’hommes ; elle est le chemin le plus simple et le plus rapide pour dominer l’autre, l’ennemi, l’adversaire ... et le spolier de ses biens et bien entendu de ses femmes. Parfois, c’est pour elles que des guerres ont été menées. Troie en est le plus bel exemple. Les polémarques ont toujours régné en maîtres absolus.
Par contre, en temps de paix, la femme usant de ses arguments intuitifs, de sa beauté, de sa grâce, de son charme et de son sens de la séduction alliés à son intelligence a toujours été en mesure de prendre le dessus sur l’homme même si celui-ci détient un joker dans la manche … La force immanente, la puissance divine qui se matérialise par la religion. La foi en des dieux, en un Dieu, la pratique de croyances … qui lui sont favorables. Il les a créées pour que améliorer, consolider ou reprendre son emprise sur la femme, la famille, la tribu … il le fait pour maintenir sa suprématie et garder le pouvoir. Mais il y a une contradiction apparente et réelle, crieront celles et ceux qui ont lu la première partie de cette réflexion. N’est ce pas Dieu qui a créé Ève d’Adam ? Certes, depuis le commencement cela est vrai selon les croyants mais par la suite, l’homme s’en empare et l’utilise seulement à son seul avantage.
La guerre et la religion sont deux ‘’institutions, deux systèmes, deux organisations’’ qui diminuent, affaiblissent et minimisent le rôle et la place de la femme. Lorsque l’une par la force physique donne la prééminence à l’homme, la seconde vient comme pour la soutenir afin d’amoindrir encore plus celle de sa compagne.
La Reine de Saba et Salomon ou Cléopâtre et Antoine ; Jeanne D’Arc et Le cardinal de Winchester. Cette dernière par exemple, déclarée coupable d'être schismatique, apostat, menteuse, devineresse et suspecte d'hérésie, elle a été accusée d’errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints alors qu’elle avait su conduire les français à la victoire contre les anglais.  Elle fut brûlée sur un bûcher.
Tout près de nous, bien avant ‘’la mère de la nation française’’ et comme par hasard selon le même schéma, il y a eu Dihya-Damya ou Dyhia Tadmut, qui veut dire la belle gazelle en tamazight. Connu sous le nom de la Kahina, la devineresse, elle s’opposa à l’introduction de l’Islam en Tamazgha, aujourd’hui Algérie ; vaincue, elle n’ pas été épargnée. Elle a été décapitée par Hassan Ibn en N'uman et sa tête envoyée au Calife des Omeyades
En ce début de millénaire, moins de deux décennies viennent de s’écouler et les foyers de guerres se multiplient pour l’accaparement des richesses du sol et du sous sol. Là ce n’est plus la domination de l’homme sur la femme qui est l’enjeu. Cette fois-ci la religion est présente sous une forme ou un autre et si elle n’en est pas la cause essentielle, elle reste le moyen de mobiliser des forces destructrices toujours au bénéfice des plus forts et des plus nantis.
Mais, parallèlement, la nature use de toute sa puissance pour prendre une place prépondérante dans ce binôme, ce ‘’ménage incongru’’ Guerres et Religions. Elle altère les caractéristiques des territoires et du relief, des liens et des rapports, des relations et du débat. Un tsunami par ci, une tornade par là, un ouragan ici, une tempête de sable là, de la grêle ici, des trombes d’eau là … un froid intense dans une région aride et un soleil de plomb dans une autre de froid glacial … un tremblement de terre … laissant la désolation, la dévastation et des ruines, l’affliction, la consternation, la douleur, la détresse … et qui en souffre le plus ? Les enfants, les plus âgés et encore les femmes… Certains individus, des religieux ignorants et incultes profitent des désastres causés par les soubresauts de la nature, tentent de détourner les regards en vociférant des accusations absurdes contre les femmes qui en seraient à l’origine. C’est ainsi que des assertions sont énoncées du genre : qui est responsable de la guerre ? C’est la femme. Qui est à l’origine de perte de la foi ? C’est la femme. Qui est à l’origine du déchaînement de la nature ? C’est la femme.
Plusieurs diront que c’est exagéré … Oui ! Ça l’est, mais sans pour autant que cela soit déraisonnable. Dans les faits et pendant ce temps, la libération de la femme (quelques-uns parleront de son émancipation) prend d’autres contours, elle s’accomplit de plus en plus ... contre vents et marées. Ses propres valeurs évoluent et subissent une série de bouleversements. Elles changent dans beaucoup de situation. Les rapports entre elle et l'homme s'ajustent, s'équilibrent ... la question du pouvoir cherche une ou de nouvelle(s) définition(s) ... avec un fondement non seulement égalitaire mais aussi équitable.
À suivre
Ferid Chikhi

21 oct. 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 198 -

Le rapport Femmes - Hommes
Religions, guerres, et nature. 
Des valeurs et des Croyances … avant-hier et hier - 1 -
Mélange d’états d’âme, de réflexions inspirées par des lectures anciennes et nouvelles, des entendus et des échanges incertains, mais aussi par une actualité sociopolitique pleine de rebondissements, ce qui suit est une concoction qui pourrait interpeller non seulement des lecteurs passagers d’un moment mais aussi assidus ou encore des sociologues et des philosophes … les psys eux aussi pourraient s’y intéresser.  
Depuis plusieurs semaines, le Québec est en mode débat et cela se répercute dans le reste du Canada. Les discussions vont bon train sur le sujet du moment qui fâche le plus : La Charte des Valeurs Québécoises. Deux conceptions s’affrontent sur fonds de laïcité et de multiculturalisme.
En fait, la problématique pourrait se résumer à l’éternelle opposition sur deux visons du monde, la première propose l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et la seconde, foncièrement trompeuse, est réfutée au nom de paramètres identitaires religieux qu’elle véhicule et qui sont porteurs d’une régression menaçant la cohésion et l’harmonie sociales.
Un préalable s’impose avant de poursuivre la lecture de ce texte. Le titre peut paraître inapproprié pour tout lecteur qui s’attend à ce que la réflexion mette en évidence les aspects les plus courants qu’expriment ces concepts (religions, guerres, et nature). Toutefois, au-delà des causes et des effets des guerres et des religions sur les hommes et particulièrement sur les femmes, il y a toujours une troisième variable qui interfère et prend une place incontournable. Dans ce cas-ci, la nature. Elle ne saurait être frappée de banalité dans la relation homme/femme.
Quelques-uns, diront mais c’est un éternel sujet que celui de la rencontre de la femme et de l’homme. Une situation somme toute naturelle puisque dés le départ et si l’on se réfère aux livres saints des religions monothéistes, en tout cas, selon l'un d'entre-eux -  Ève est née d’Adam.  Donc, la relation a été, dés le début, empreinte d’un attachement, j’allais dire, charnel, d’une affection faite de tendresse et de passion, d’une fidélité ou comme certains voudraient le faire accroire d’un rapport de  servitude.
Le tout a évolué ou mieux encore s’est développé en une rencontre que des valeurs, des règles, des principes, des obligations, des devoirs, des tabous, des interdits, du sacré,  etc. au nom du respectable, du vénérable, etc. tentent depuis l’origine de réguler, de façonner, de déterminer, d‘anticiper afin que chacun occupe la place qui lui revient, dit-on, de droit … pour que l’une soit le complément de l’autre et vice versa.
Qui pourrait ignorer que dés l’origine, trois questions fondamentales se posent puisqu’il s’agit d’une relation, d’un rapport à l’autre, d’un lien… :
1.    Comment – cette relation, ce rapport, ce lien) se formalisent-ils ?
2.    S’agit-il d’une hiérarchie ?
3.    Quelle est la place du vrai pouvoir de l’un sur l’autre ?
L’Histoire offre plusieurs  types de réponses … qui mêlent la raison et le bon sens, mais aussi l’ignorance accolée à la stupidité et le mépris associé à l’indifférence. Depuis la nuit des temps le rapport homme/femme a toujours été fondé sur la suprématie de l’un sur l’autre et seulement quelque fois de l’une sur l’autre … Nonobstant, les raisons, s’il en existe et qui pourraient être multiples.
Il y a eu des dieux, des rois, des princes … et parfois des déesses, des reines, des princesses, des sultanes, des guerrières avec les pleins pouvoirs, si les hommes ont souvent marqué leurs règnes par la force dans des combats, des guerres et autres luttes, il n’en demeure pas moins que beaucoup, parmi eux, en alliant leurs forces à leur intelligence ont bâti des empires fabuleux et leurs noms sont passés à la postérité.
De leur côté, les femmes ont aussi gouverné, guidé, mené des peuples et des communautés entières vers le progrès et le développement individuel et collectif. Si bien qu’il serait mal venu d’ignorer que des déesses telles que celles de la Grèce et de la Rome antiques, des cités impériales et autres empires disparus ont été aimées et adulées par leurs peuples. Qui ne connait pas ou n’a pas entendu parler des Amazones, de Cléopâtre, de la Reine de Saba, de Tin Hinan, de La Kahina, …  et de  toutes ces sociétés matriarcales, pour ne citer que celles qui sont les plus proches des civilisations Méditerranéennes, de nos jours toutes disparues même si quelques-unes ont laissé des traces de leur puissance ? Des mythes !? Peut-être !? Toujours est-il que beaucoup en rêvent.
À suivre

Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...