9 août 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 280 -

Les pays du golfe dans la tourmente de l’Islamisme

Et le détournement du pétrole Irakien
À qui profite la rupture entre d’un côté l’Arabie Saoudite et ses alliés et l’autre le Qatar et ses soutiens affichés et indirects ? Émettons l’hypothèse selon laquelle il s’agit plus d’un non-évènement, un leurre qui cache mal la frustration que vivent les USA et leurs alliés européens suite aux turbulences provoquées par l’intervention des Russes. À cela s’ajoute la présence des Iraniens qui aide à la préservation et à la sauvegarde de la Syrie de l’agression combinée qu’elle subit de la part des ‘’rebelles et de Daech’’ et par les ‘’facilités et les blocages’’ opérés par la Turquie pour pousser au départ d’El Assad et ainsi contrer la présence Iranienne.
L’auto neutralisation des frères ennemis
En fait, selon des observateurs du terrain, la face visible de l’iceberg serait la lutte antiterroriste déclenchée contre les mercenaires internationaux qualifiés de Daech, ÉI, Isis … et leurs exactions au Moyen Orient, ainsi que leurs loups solitaires qui opèrent, de temps à autres, pour pousser à la stigmatisation des musulmans par les groupes d’extrême droite. 
Les exposés en boucles, se sont subitement arrêtés alors que la face cachée de ce même iceberg reste l’acheminement du pétrole de l’Irak, sous le contrôle des mercenaires et sa vente à très bas prix à des ‘’revendeurs internationaux ’’ mais dont ces mêmes médias n’en soufflent mot. Après quelques semaines d’indexation, notamment par les USA et leurs alliés régionaux, le Qatar a repris de sa vigueur et à lancé une contre-offensive diplomatique faisant appel à la médiation d’ambassadeurs pour expliquer qu’il ne peut expulser Al Qaradaoui, parce qu’il est l’un de ses citoyens depuis plus d’un demi-siècle et que le soutien au Hamas est dicté par ses engagements auprès des peuples opprimés.  Pour mémoire, la présence du prédicateur Égypto-Qatari et ses frères musulmans au Qatar, a déjà fait l’objet de grincements entre l’Arabie Saoudite et son vis-à-vis. Cela date depuis l’époque du Roi Fayçal qui les avait chassés de son ‘’Royaume’’ et personne n’ignore que les évènements qu’ils fomentent étaient en veilleuse même s’ils contrarient, chacun en ce qui le concerne, les pays du Golfe. Rappelons que l’idéologie Wahhabite ne s’est jamais accommodée de la présence d’une autre idéologie qui prône, si ce n’est un retour au salafisme du moins, par des actes terroristes d’une extrême violence, une islamisation transnationale du monde. 
Bien des pays arabo musulmans, qui ont compris les enjeux et les dessous de cette expansion par l’essaimage de lieux d’endoctrinement ont réduit leurs relations et quelques-uns - dont l’Algérie - critiquent ouvertement ses politiques de promotion du Wahhabisme. Ils en font de même avec le Qatar concernant la confrérie et ses agissements. Aujourd’hui, les deux idéologies, plagient l’énoncé du Baath de Michel Aflak qui disait : ‘’ … Notre objectif est clair et il ne souffre aucune ambiguïté : une seule nation arabe, de l'Atlantique au Golfe ... ‘’ Elles, disent : ‘’… Une seule nation islamique de l’Atlantique au Golfe… ’’.  L’Arabie Saoudite et le Qatar n’ont rien appris de l’échec de l’implantation de l’idéologie Baathiste.

Les véritables causes et leurs conséquences
Trois remarques me viennent à l’esprit. D’abord, il semble qu’une répartition des espaces d’intervention a été convenue ; le Qatar en aidant la confrérie islamiste à s’implanter partout dans
le monde et l’Arabie Saoudite en infiltrant les États arabo-musulmans. Ensuite, la brèche ouverte par les menaces qui pèsent sur l’hégémonie de l’Arabie Saoudite dans le Golfe arabe ou Persique - c’est selon - et l’Iran, le frère-ennemi qui n’hésite pas à l’exploiter pour causer quelques soucis au Yémen et bien entendu en Syrie. L’échiquier se trouve ainsi bouleversé par des problèmes de sécurité et de subversion à l’intérieur du Royaume. Enfin, en Syrie et en Irak, les chemins habituellement empruntés par les mercenaires internationaux et les soi-disant rebelles anti Assad ayant été perturbés par les interventions des Russes qui ont, il faut le reconnaître, réussi des frappes chirurgicales, ont amené les USA à évaluer les actions de ‘’leurs pions et des intervenants à leur solde’’.  
Le pétrole Irakien dans la géostratégie US !?
Quelques experts ont mis de l’avant le fait qu’une partie du financement provient des ‘’ventes sous la table’’ du pétrole Irakien. Dont une partie profite aux groupes terroristes qui se sont déplacés d’Irak vers le Sahel ou encore vers l’Afghanistan. Le dernier attentat contre une mosquée chiite à Kaboul en est la preuve. 
Il faut aussi noter, que ce conflit arabo-arabe, après avoir fait les manchettes, laisse place à l’escalade verbale entre les USA et ses alliés du pacifique face à la Corée du Nord ainsi que la confrontation entre le gouvernement Vénézuélien (encore un pays de pétrole) et son opposition.
Pendant ce temps, Mossoul est réoccupé par sa population et des questions fondamentales auraient besoin de réponses pour comprendre ce qui se passe sur le terrain et comprendre le reste de la stratégie US et de ses alliés : Qui gère le pétrole Irakien ? Qui l’achète ? À quel prix ? Et, comment se fait-il que les installations pétrolières de l’Irak n’aient subi que quelques dégâts superficiels et par qui sont-elles protégées ?  
Ferid Chikhi

4 août 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 279 -


Maduro et le Venezuela, les derniers des résistants

contre les hégémonies Occidentales


Hier, j'avais mis en ligne un résumé d'une réflexion sur l'état du changement et fait la distinction entre le monde qui change et le changement de l'individu. J'avais prévu de continuer cette mise en ligne par une autre réflexion portant sur les changements de l'échiquier mondiale. Cependant, l'actualité au Venezuela m'incite à parler de Maduro et de revenir aux thèmes dans les prochains jours. Donc, Nicolas Alejandro, de son état professionnel, ancien chauffeur et syndicaliste, est né à Caracas et fait partie de la classe moyenne d'un quartier populaire du sud de cette ville. Très jeune il milite dans la Ligue socialiste (marxiste-léniniste). Il est Président du Venezuela.
Des tensions sont observées sur le plan social. Un pouvoir d’achat qui s’est rétrécie et mène de larges pans de la société vers la vulnérabilité et la précarité sociales les plus dangereuse pour la cohésion politique du pays malgré un prix du baril du pétrole assez stable (à +50$).  Pour y remédier et freiner l’opposition qui s’est organisée et lui mène la vie dure, Maduro décide d’un vote pour une constituante. C’est rare dans les pays où la démocratie ne convient ni aux USA ni à leurs alliés Européens. Pourtant, Maduro a pris le pari et malgré cette opposition très active, une opposition qui arrive à mobiliser des milliers de citoyens acquis au changement de gouvernance… Il tient son pari et réalise le référendum.  Bien entendu les résultats qui lui sont favorables sont très critiqués cependant, le résultat est là.  

Cela ressemble quelque peu à ce qu’ont connu les pays des ‘’Printemps Arabes’’ et bien avant eux l’Algérie. Le paramètre commun est sans aucun doute le traitement particulier qu’en font les médias Occidentaux. Le gouvernement de Maduro est qualifié de tous les noms. Ça va du totalitaire, du dictatorial, du despotique, de l’autoritaire à celui d’autocratique… en fait, dépendant de l’auteur de l’article, de l’analyse, du rapport, de la chronique… le titre est choisi pour dire que le Venezuela est dans l’impasse à cause de son dirigeant principal. Mais dans quel intérêt ? Cela profite à qui ? Ce sont forcément les pays Occidentaux qui en veulent à son pétrole et notamment les USA qui s’approvisionnent à presque 10 % de leurs

besoins de stockage. Selon toute vraisemblance, l’EIA américaine aurait estimés que les réserves de gaz de schiste ‘’avoisinent les 4 795 milliards de m3, soit environ de près de 137 ans de consommation nationale de gaz’’. Toute cette activité politique, ces grèves, cette opposition à Maduro, révèle un paradoxe tout à fait inhabituel : Pour soutenir le gouvernement Vénézuélien qui rencontre des difficultés financières conjoncturelles ce n’est pas le FMI qui intervient mais la fameuse Institution Financière Transnationale Goldman Sachs qui renflouent ses caisses et ce sont encore une fois les pays alliés des USA et même le Vatican qui contestent la procédure.
Ferid Chikhi 

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...