3 août 2019

Un Numide en Amérique du Nord - 312 -

Algérie, le mouvement du 22 février 2019
24ième vendredi de protestation !
C'était le 29 juillet dernier, il y à peine 5 jours, j'écrivais que si l’armée a été à la fois en charge de la protection de l’État et du territoire mais elle est aussi responsable des dérives que connait le pays depuis au moins quatre (4) décennies, il est évident que bien des dirigeants militaires avaient la main mise sur une grande partie des rouages de l'État et pour diverses raisons le sens de la gouvernance leur a échappé, qu'attendent-ils pour canaliser les énergies du mouvement révolutionnaire du 22 février 2019 ?

Beaucoup d'observateurs avertis soulignent les effets du statu quo que ce soit en matière de gouvernance, de dilution de l'autorité de l'État, d'économie nationale, de progression sociétale et changement de paradigmes…

J'ai aussi souligné l'importance de procéder à un remplacement des acteurs loin de ceux qui sont dans la périphérie immédiate du régime actuel, quitte à les chercher dans le 4ième ou 5ième cercle. Le peuple ne veut plus de ceux qui, même en tant que commis de l'état, ont été en poste par clientélisme, népotisme, régionalisme, etc.

Le mouvement est jeune et il se développe tout en s’adaptant à ce que le sens commun souhaite et recherche.

Quant aux intellectuels, je pense essentiellement aux politologues, aux sociologues, aux philosophes, etc... Leur silence est à la fois frappant et incompréhensible.

Nous sommes nombreux qui avons dévoré avec force les analyses, les études, les réflexions, de celles et ceux qui durant la décennie noire ont donné à réfléchir sur les différents scénarii pouvant guider dans la sortie de crise. Un seul, Mohamed Balhi vient de se démarquer par ses observations pertinentes en commettant une réflexion pleine de sagesse et d'apaisement. Bien entendu je n'omettrais pas de signaler Said Sadi qui reste un phare éclairant du paysage politique Algérien.

En guise de rappel le recyclage n’offre pas les mêmes avantages du le neuf et la solution la plus adéquate reste potentiellement celle du choix des nouveaux acteurs.

Ne pas faire confiance à l’armée avec la perspective de perdre un allié durable est à mon humble avis l'erreur à ne pas commettre mais exiger le départ du général en chef et immédiatement se mettre à table avec celles et ceux qui seront désigné-e-s pour ouvrir une piste de solution est à envisager sans plus attendre. À charge pour la nouvelle direction militaire de sélectionner les nouvelles têtes en publiant leurs profils en adéquation avec les missions qui leur seront confiées.

J'avais mis de l'avant la création d'un/e

1) Haut Comité de la Nation (HCN) composé du chef des armées par procuration, un haut magistrat par procuration, un civil parmi les plus intègres du profil de Bouregaa qui procèderait à la suspension de la constitution … la dissolution des institutions élues et déciderait d’une législation par ordonnance provisoire pendant une période n'excédant pas six mois ?

2) Commission d'évaluation des besoins de judiciarisation des personnes qui ont été la cause des dégâts perpétrés contre la société, les citoyens, l’économie et l’identité nationale et suggèrerait une plateforme pour juger les corrompus et les corrupteurs (d'hier et d'aujourd'hui) .

3) Comité des sages issues du 5ième cercle (éviter toutes celles et tous ceux du gouvernement, de l’assemblée nationale, du sénat, des wilayate, des municipalités, des ambassades et des consulat, des entreprises publiques) … .

Ferid Chikhi

29 juil. 2019

Un Numide en Amérique du Nord - 311 -


Algérie 2019, sortie de crise ou statu quo ?

L’armée a été à la fois en charge de la protection de l’État et du territoire mais elle est aussi responsable des dérives que connait le pays depuis au moins quatre (4) décennies.  Il est évident que bien des dirigeants militaires avaient la main mise sur une grande partie des rouages de l'État et pour diverses raisons le sens de la gouvernance leur a échappé. 
Le présent et l’avenir
Déformation professionnelle oblige, c’est autour de trois paramètres que se déroule l’argumentaire ci -après.
Selon des penseurs avisés, trois éléments guident la gouvernance des organisations : le système, l’acteur et son rôle et accolé aux trois le fonctionnement de l’organisation.
Le régime et le système politique en place ont montré leur limite et ont fait tellement de ravages avec la corruption, comme soubassement des relations de toutes et de tous qu’aujourd’hui la moindre tête qui dépasse est automatiquement qualifiée de ''Kachir'' (vendue, corrompue, mélangée). 
Le mouvement est jeune et il se développe tout en s’adaptant à ce que le sens commun souhaite et recherche. Pourtant, le grand malheur réside dans le vide intellectuel qui règne depuis des décennies même si le sentiment général penche pour le fait qu’il existe une façon pour y remédier… Mais le temps n’est pas forcément du bon côté.
À ce jour, sans réduire à néant les propositions inventoriées, ici et là, il n'y a à proprement parler aucune qui fasse consensus. Seuls des constats - chose que tous font - sont établis sans mentionner les recommandations adéquates.
Le recyclage n’offre pas les avantages du neuf !
Quelqu’un disait ‘’nous ne sommes pas tous responsables…’’. Cependant, beaucoup ont été impuissants face à la diversité des adversaires et y compris une partie de l'armée qui a fait quelques choix destructeurs.
La solution ou une des solutions : les acteurs ?
Plusieurs options se présentent aux membres du Hirak. Piocher dans le sérail au risque de pérenniser les dérives. Ne pas faire confiance à l’armée avec la perspective de perdre un allié durable ou enfin aller de l’avant et maintenir la pression de la rue jusqu’à l’improbable départ des tenants du pourvoir, de tous les tenants du pouvoir avec le risque d’un avenir encore plus incertain que le présent. Mais, beaucoup disent ‘’qu’avons-nous à perdre ?’’ 
Une autre solution réside dans la sélection d'une vingtaine de ''personnalités'' - curriculum vitae publiés qui seraient situées au cinquième et au sixième cercle, sous la supervision des citoyens. Elles constitueraient un comité Adhoc chargé de définir les pistes des axes de réflexion qui répondraient aux questions suivantes et ferait des suggestions : 
*        Pourquoi pas un Haut Comité de la Nation composé du chef des armées par procuration, un haut magistrat par procuration, un civil parmi les plus intègres du profil de Bouregaa qui procèderait à la suspension de la constitution … la dissolution des institutions élues et déciderait d’une législation par ordonnance provisoire pendant une période n'excédant pas six mois ?
*        Pourquoi pas une commission qui évaluerait les besoins de judiciarisation des personnes qui ont été la cause par leur laxisme, leur incompétence, leur manque de responsabilité des dégâts perpétrés contre la société, les citoyens, l’économie et l’identité nationale et suggèrerait une plateforme pour juger les corrompus et les corrupteurs (d'hier et d'aujourd'hui) ?
*        Qui proposerait au Haut Comité de la Nation la désignation de commis de l’État de troisième niveau - éviter tous les commis du 1er et 2nd - pour les affaires courantes avec audit mensuel pendant la période de transition. Ces commis seront nommés membres d’un gouvernement provisoire en charge des tâches courantes à caractère gouvernemental.
*        Création d’un groupe de personnalités issues du 5ième cercle (éviter toutes celles et tous ceux du gouvernement, de l’assemblée nationale, du sénat, des wilayate, des municipalités, des ambassades et des consulat, des entreprises publiques) pour la/l'.
1.    Réorganisation territoriale : un redécoupage national évitera les redites du passé : sociologique - administrative - judicaire - économique (industrielle, commerciale et financière (budget) - relations régionales - sécuritaire et enfin ouverture sur l'international. 
2.    Organisation de conférences régionales pour réfléchir sur l'avenir de la région dans la nation
3.    Pour une nouvelle une constitution citoyenne.
Ferid Chikhi

NB : Aucun membre de ce Haut Comité et de ce gouvernement ne sera maintenu (nouvelles affectations) dans les nouvelles institutions de l'État.

Un Numide en Amérique du Nord - 378

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