26 oct. 2020

Un Numide en Amérique du Nord - 340 -

Algérie : Le Hirak et ses effets secondaires : Quelle perspectives … ?

Dans l’opinion qui suit, il est question des effets inhérents au Hirak en dehors des premiers qui ont empêché le 5e mandat présidentiel et qui ont chassé quelques corrompus et corrupteurs mais qui ont ouvert grâce au Coivd-19 la prochaine approbation par référendum d’une nouvelle Constitution. Il est question aussi de la démocratie tant espérée mais qui se trouve opposée par le danger islamiste contre le projet de société qui appelle à la refondation de la République Algérienne.

L’amendement de la Constitution

Le Hirak, comme Révolution pacifique du sourire, n’est plus à la croisée des chemins parce qu’il a atteint ses objectifs initiaux. Il a ébranlé et chassé du pouvoir un président qui a échoué dans sa gouvernance et créé les conditions d’un marasme multiforme. Cependant il a ouvert la porte à un pouvoir à l’évidence sans expérience de la chose politique parce qu’il n’a pas su, à ce jour, décrypter le sens commun de ce mouvement. Le Hirak a gagné ses lettres de noblesse dès le moment où il est imité et cité en exemple partout dans bien des parties du monde et ses causes comme ses effets immédiats (en attendant de voir les autres) sont enseignés dans des départements de sciences politiques, de sociologie et d’histoire d’universités prestigieuses.

Il reste que la mise de l’avant du projet d’amendement de la Constitution porte en lui des concepts qui augurent d’incertitudes difficilement appréciables à l’heure actuelle. Ceci pour dire que tant que le citoyen est interpellé par deux paramètres. Le premier étant celui du choix de la date du jour anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954. Le second concerne le qualificatif qui est accolé au sigle du FLN. Ces deux amendements sont porteurs de contingences et d’une configuration qu’il faut redouter.

Le premier est pernicieux, usurpateur pour ne pas dire contrefacteur. C’est à se demander si on se prépare encore à un autre effacement d’un pan de la mémoire révolutionnaire. Le 22 février 2019 a été récupéré par le pouvoir en place pour lancer sa nouvelle République Algérienne ; encore un concept frauduleux et sans l’assentiment des citoyens. Si l’objectif est de placer le FLN au musée du patriotisme national ? Et là, personne n’est contre. Cependant, pourquoi ne pas le faire avec les honneurs dus aux martyrs et au combat libérateur des Algériens ? Le 1er Novembre 1954 doit être protégé afin d’éviter tout effacement de la mémoire anticoloniale, celle de la lutte pour la récupération de la souveraineté nationale. Les promoteurs de cette idée ne mesurent pas les effets sur l’histoire nationale mais aussi sur celle de bien des pays qui ont acquis leur indépendance à la suite de luttes mémorables et en se référant à celle des Algériens.

Ce qui est déplorable, c’est qu’au lendemain de son investiture le Président avait une opportunité unique de dissoudre les assemblées élues de l’ère Bouteflika et d’offrir une nouvelle démarche institutionnelle. À ce moment précis, il aurait pu parler au nom du Hirak. Malheureusement, il a failli et maintenu les politiques et les procédures du siècle dernier. Procédures que le Hirak a justement dénoncées. S’il avait déclaré l’amnistie et la suspension des détentions des militants, des animateurs et des activistes du Hirak, qui ne l’aurait pas cru et suivi même si sa légitimité est contestée ?

Il reste que si la Constitution a une importance primordiale dans le devenir du pays, ce qui compte ce n’est pas la Constitution en tant que telle mais son application sur le terrain.

La démocratie ?

Ce que vit l’Algérie est encore une occasion qui sera imputée aux errements renouvelés d’un pouvoir incapable de décrypter l’expression du sens commun. La démocratie du Hirak, par exemple, et ses effets sur la population ainsi que la vie politique de l’Algérie avaient pris une place prépondérante dans les différents rassemblements. C’était la relation entre les citoyens et les animateurs du mouvement. Semblable à celle d’un pays où le peuple communie avec ses élus, ses gouvernants, etc.

Le maintien des institutions élues montre on ne peut mieux que le message populaire n’est pas compris par les gouvernants qui affichent un mépris évident à l’endroit du peuple. Or, qui ne sait pas que les députés reçoivent un mandat du peuple, mais font-ils leur travail ? On peut en douter ne serait-ce qu’en constatant leur absentéisme chronique, leur ignorance, leurs agissements, leur éloignement de ceux et celles qui les ont «élus». Ils prennent rarement l’initiative de projets de lois alors que la Constitution leur en donne le droit. Sur le plan local, la plupart des élus locaux passent leur temps à revendiquer des aides de l’Etat et sont incapables d’anticiper les problèmes. En tout état de cause, peut-être dans une ou deux générations si l’éducation nationale est refondée, transformée, restructurée. Si le statut personnel de la femme change pour lui offrir la place entière qu’elle mérite et si la religion est cernée dans les espaces qui lui conviennent loin de la gouvernance, peut-être que la démocratie poindra à l’horizon.

Mieux encore, si le citoyen est mis au centre des préoccupations des élus et des gouvernants et si le militaire prend sa place d’abord comme citoyen et qu’il se mette réellement au servir non seulement du pays mais aussi de la citoyenneté, peut-être que cela sera possible ?

Les islamistes et leurs accointances gouvernementales

Actuellement, à la veille de ce 1er novembre 2020, le pouvoir est à la manœuvre avec les islamistes, en mettant en œuvre deux programmes, celui du renforcement de l’arabisation et celui de l’islamisation de l’école. Les deux problématiques n’échappent à personne et il faut ajouter un troisième : le recul des programmes économiques gouvernementaux. Malheureusement, la mentalité et l’état d’esprit ont été tellement corrompus que leurs tenants trouvent facilement des relais pour les aider à se renforcer.

Après le référendum sur la Constitution, il y aura les législatives. Comme la nature a horreur du vide, si les partis peu représentatifs boycottent le scrutin, ils n’auront aucune tribune pour exister politiquement. S’ils participent, s’ils s’impliquent, ils pourront espérer impacter la vie politique, à condition qu’ils revoient complètement leur logiciel. Le Hirak comme mouvement sans organisation ni verticale ni horizontale n’a pas eu pour objectif sa structuration en prévision des batailles politiques électorales. Peut-être que les initiateurs n’ont pas eu le temps de le faire puisque presque tous ont été mis en détention ou invités à rejoindre leurs quartiers. Cela s’est fait dans le silence total.

Cependant, si le pouvoir veut œuvrer pour le bien du citoyen, il a l’option de mettre de l’avant des solutions à titre transitoire, en changeant en souplesse des paradigmes organisationnels et fonctionnels de la gouvernance. Il pourrait en accord avec la société civile, les organisations citoyennes et des personnalités locales sérieuses ouvrir des canaux de communication et mettre en place des passerelles pour un dialogue serein et sincère. Lancer un dialogue décliné sur le court, le moyen et le long terme axé sur l’économie, l’agriculture, l’urbanisation, l’éducation et la culture, la diaspora et d’où émergeront de nouveaux profils représentatifs des citoyens.

Le danger islamiste

Cette démarche est un des instruments utiles pour éviter l’intrusion perfide des islamistes. La question est considérée avec attention, notamment avec les falsifications éhontées de l’histoire de la Révolution et l’hégémonisme islamiste transnational.

N’oublions pas que l’islamisme est l’épine au pied sur laquelle ont marché les dirigeants des années «1980». Les islamistes ne cessent de s’infiltrer et d’enfler avec l’appui accordé par l’ancien Président. Les liens des islamistes algériens avec ceux des autres pays, que ce soit au Moyen-Orient, en Asie ou en Europe. Le soutien intéressé des puissances occidentales en rajoute et cela est encore plus visible de nos jours. Le pire, c’est qu’en Algérie les islamistes sont au pouvoir au sein de l’éducation nationale, la justice, les affaires religieuses, les télécommunications, les institutions électives locales, etc. et adulés par les militaires. C’est dire que le Hirak a juste balayé le problème sous le tapis.

Deux projets de société inconciliables

Aujourd’hui, ses représentants basés à l’étranger lancent des actions liberticides et intimidante contre un observateur qui a quitté la scène politique depuis fort longtemps. Ce spectateur critique de la scène politique, en l’occurrence Saïd Sadi, fait l’objet d’un affichage mortifère par l’organisation islamiste Rachad. Il ne s’agit pas d’une simple confrontation entre deux hommes politiques. L’un est porteur d’un projet totalitaire et orienté vers le passé et la régression sociétale, l’autre décline celui d’une société démocratique, tournée vers le progrès et le développement du citoyen et de toute la société. L’un est obscurité et obscurantisme, l’autre est avenir et futur et tourné vers le savoir et la connaissance.

Par conséquent, ils se réfutent dans la forme et dans le fond, ce qui fait qu’ils sont antinomiques. Le projet que portent les islamistes, toutes tendances confondues, est celui de l’endoctrinement, de l’embrigadement et si cela ne fonctionne pas il préconise l’intimidation jusqu’à la violence physique, en décimant les intelligences qui fragilisent leur programme de prise de pouvoir. Ce projet porte en lui les germes de l’adversité contre tout ce qui ne rejoint pas ses idées, ses dogmes d’un autre âge ; ses attaches à des préceptes dignes de la Jahilya (période ante islamique, ndlr). Il ne laisse aucune place à l’esprit critique.

Le projet que défend Saïd Sadi est celui d’un humaniste. Celui d’un esprit éclairé. Celui d’un libre penseur et rhétoricien rigoureux auquel s’ajoute le patriotisme. Pour clore ce chapitre, il faut savoir que l’islamiste en chef de Rachad bénéficie du soutien financier de divers bailleurs de fonds et de plusieurs organisations islamistes transnationales. Il n’a pas l’Algérie au cœur. Le Dr Saïd Sadi a le support de la vérité, celle que porte en eux des compatriotes exilés durant la décennie noire et en Algérie des démocrates qui militent encore, avec abnégation et détermination.

En conclusion

Au-delà des aspects politiques que personne ne peut minimiser et notamment la pléthore de pseudo-partis multifonctions, ce sont, de nos jours, les urgences économiques qui interpellent et qui font que la situation globale incertaine pour les citoyens et la faiblesse des marges de manœuvre gouvernementales. Formuler quelques-unes sous forme de questions pourrait ouvrir la porte à des projets de développement qui mettraient bien du monde au travail : comment sortir du Covid-19 ? Comment remettre les gens au travail ? Comment résorber le chômage de masse (5 millions de chômeurs) ? Comment gérer le pays avec moins de 50 milliards de dollars de réserves de change ? Comment se libérer de la dépendance aux hydrocarbures ? Comment éviter de recourir au FMI ? etc. Ces urgences imposent une vraie refondation des approches politiques de l’économie, à la fois de la part du pouvoir et des partis d’opposition. C’est à l’aune de ce changement de paradigmes que les citoyens algériens sépareront le bon grain de l’ivraie.

Ferid Chikhi

 

20 sept. 2020

Un Numide en Amérique du Nord - 339 -

Cela fait dix ans !

Je pensais presque simultanément à la date de son décès (19 septembre 2010) et à la photo nous montrant, elle, assise sur une chaise longue, dans la cour de notre maison, lisant le journal et nous, debout, derrière elle, prêtant une oreille attentive aux principales nouvelles qu’elle nous donnait.19 septembre 2010-19 septembre 2020.

Cela fait dix ans. En vérité, pour moi, c’est comme si c’était hier. Je me souviens du moindre détail.

Je me souviens de tout.

Le Coronavirus a complètement bouleversé mon rapport au temps.

Depuis l’apparition de la pandémie, en mars dernier, j’ai l’impression de n’avoir plus le temps de rien. « Je n’ai pas le temps dans ma tête, me disais-je quasi quotidiennement, mais quelles que soient les entraves, les contraintes liées au nouveau contexte, je ne dois pas oublier d’évoquer la disparition de ma mère, comme j’ai pris l’habitude de le faire chaque année, par écrit, depuis qu’elle nous a quittés. ».

Je pensais donc en même temps à elle et à la photo que je me promettais de retrouver pour la regarder autrement, plus longuement, peut-être aussi pour la commenter. Au reste, plein de photos de l’album familial mériteraient d’être commentées d’une façon ou d’une autre. Sur la photo en question, Mà lisait le journal.

Mais, était-ce la Dépêche de Constantine et de l’Est algérien ou El Moudjahid ? Était-ce juste avant ou peu après l’indépendance ? La retrouverais-je ? Je me le demande. Je crois que c’était l’automne. La photo était belle et claire. C’était une fin de matinée ensoleillée. Mà était égale à elle-même, sereine, souriante, détendue.

Allah Yerhamha.

Paix à son âme.

Lamine Bey Chikhi

19 Septembre 2020 

http://imsat.unblog.fr/2020/09/19/bribes-dhistoire-52/

13 sept. 2020

Un Numide en Amérique du Nord - 338 -

Le Parti Québécois, ses intellectuels et l’indépendance du Québec

Dans le propos qui suit je passe en revue et succinctement quatre petites réflexions qui touchent à la course à la chefferie du PQ, au Québec et le reste du monde, au poids de l’immigration et à l’indépendance du Québec.

La course à la Chefferie du PQ

D’abord, la course à la chefferie du parti Québécois qui entamera bientôt son dernier droit ne lève pas au sein de la population, effets du Covid19, nous dira-t-on.  Les citoyens sont préoccupés par le masque, la distanciation, le vaccin et ils n’ont pas le temps de s’intéresser aux changements qui interviennent au sein du Parti Québécois. Alors, ça m’interpelle lorsque je regarde les débats et que le modèle de communication est le même que celui des vingt dernières années.  J’aimerais bien me tromper mais je vois que les débats entre les quatre candidats n’emportent pas les plébiscites de tous les observateurs et encore moins ceux des attentistes. Des divergences idéologiques apparaissent. L’unité d’action qui devrait ressortir des déclarations des candidats est nulle et la nouvelle pédagogie assistée et tant souhaitée ne décline aucune une convergence fine entre les citoyens, la société civile et leurs institutions.

Lors du congrès de Trois Rivières (Automne 2019) et selon ma lecture, malgré les limites des orientations politiques, la porte a été ouverte pour la participation de tous aux discussions et aux débats organisés par le parti. Dans cet axe de réflexion, seul Paul St-Pierre Plamondon se réfère souvent aux résolutions adoptées lors de cette rencontre. Les autres y font à peine allusion. Le soutien de toute la société Québécoise s’impose et il faut aller le chercher. Toutefois, il faut admettre que sans les organisations chez qui cette fabuleuse perspective a été cultivée depuis le début de la révolution tranquille et sans les intellectuels acquis à l’indépendance, le rêve restera un rêve et il finira par s’estomper comme le souhaitent tant de fédéralistes enchaînés à la monarchie Britannique et au Commonwealth.

Une de mes réflexions publiées dans le numéro spécial que l’Action Nationale consacre aux travaux des intellectuels pour la souveraineté (Les IPSO) et qui sera diffusé en octobre 2020, sous l’intitulé ‘’Les intellectuels doivent se rendre visible’’, j’ai notamment souligné que même si le Québec est une province du Canada et que les grandes décisions le concernant se prennent ailleurs j’anticipe que l’on constatera une différence fondamentale, le jour où le pays sera indépendant. Les citoyens Québécois décideront de leur destin. J’insiste entre autres sur le fait que pour y parvenir les intellectuels indépendantistes doivent contribuer à l’effort de compréhension de la pensée et de l’expression d’idées nouvelles qui inspirent la société tout entière à prendre part à la réalisation de l’indépendance.  En d’autres termes, les idées des intellectuels doivent accompagner la quête d’indépendance, sans quoi en laissant le champ libre à ceux qui sont contre, ils seront imputables des dérives qui ébranlent les fondements de la personnalité, de l’identité et de la culture du Québec. 

Le Québec et le reste du monde 

D’un point de vue globale, le monde et le Québec sont deux espaces intrinsèquement liés. Depuis la fin du dernier millénaire, les deux ont vécu des mutations marquantes et significatives. Des changements tectoniques impactent les politiques domestiques de tous les pays. En Europe de l’Est, les Balkans ont retrouvé leur géographie initiale contre celle tracée par les Nations Unies. L’union Européenne se reconfigure avec le Brexit et Bruxelles tremble

avec la problématique de la Catalogne alors que le Covid-19 apparaît dans le champ, mettant à mal les institutions supranationales. De son côté le bloc de l’Est s’est restructuré. L’Allemagne s’est réunifiée. Les pays baltes se sont libérés de l’emprise de leur voisin de l’Est. L’Asie moderne émerge sur l’échiquier mondial et exporte son hégémonie. Le Moyen Orient est dépecé pour être restructuré. Les guerres menées par les USA et leurs alliés jettent à la mer et sur les chemins de l’incertitude des millions de réfugiés d’Asie, du Moyen Orient et d’Afrique. L’Afrique, pour sa construction est envahie par la Chine. L’Amérique latine se rebiffe. L’Islamisme et son terrorisme poursuivent leur expansion internationale sous le contrôle de puissances de l’argent.  

Au Québec, la CAQ, tente de faire bonne figure en dépit des impacts du Covid19 qui réarrangent l’économie, le social, la culture, les relations humains, etc. Elle ne peut éviter que des paradigmes significatifs légués par la gouvernance néolibérale soient prégnants. Elle est aidée par les divergences observées dans le plan de match opérationnel des indépendantistes.

Le poids des immigrants d’ici et ceux qui arrivent

Dans le Québec à l’horizon 2030 / 2040 deux facteurs clés devraient être réexaminés : le premier est celui de la gouvernance. Il gagnerait à être revisité du point de vue de l’organisation des institutions et de leur fonctionnement essentiellement sur le plan socioéducatifs (histoire, éducation, culture, santé, solidarité ...). La gestion par la panique du Covid19 a montré que l’apport de l’immigration est à considérer avec une autre attention que celle qui a prévalu depuis plus de trois décennies. Cela doit se faire, impérativement en fonction des besoins de la société pas seulement industriels et commerciaux mais aussi en ce qui a trait à la démographie, l’économie, la culture mais aussi à la société. La bonne approche doit être locale et matricielle et en corrélation avec les intérêts du Québec à court terme mais aussi à long terme. L’immigration est un chantier qu’il faut investir avec un sérieux singulier en tenant compte de deux segments : en premier lieu les immigrants qui sont déjà au Québec et qui ont besoin de mieux apprécier les politiques d’intégration qui les concernent surtout eu égard à leurs acquis académiques et expérientiels. Ensuite, ceux qui viendront dans les prochaines années en considérant leur densité sur le poids démographique, les régions et la métropole. Les obstacles tels que le protectionnisme des ordres professionnels à l’endroit des profils des immigrants. Il faut avec diligence s’intéresser de près aux réticences avérées de bien des employeurs, parmi lesquels la fonction publique du Québec, qui peinent à combler les emplois vacants. Un Québec indépendant enjoindrait aux institutions de nouvelles démarches de recrutement pour mettre un terme non seulement à ces obstructions mais surtout à répondre aux attentes des citoyens. Les intellectuels dans ces processus de changements majeurs doivent contribuer à la vulgarisation des idées relatives aux conditions de vie sociale, culturelle et économique. Leurs contributions renforceront l’identité et par extension la personnalité des Québécois.

La souveraineté V/s l’indépendance

Un autre concept doit être mise de l’avant celui des adversaires de la primauté du citoyen et de son accompagnement par ses institutions élues, ils sont nombreux et souvent ils se qualifient de souverainistes. Certes, ils le sont, mais leur souveraineté est ordonnée dans la Fédération Canadienne partie prenante du Commonwealth et de la couronne Britannique. Ces souverainistes sont partout au PLQ à la CAQ sous le vocable de ‘’nationalistes’’ ; ils sont chez QS dans la même voie ils hantent les coulisses des syndicats. Malheureusement, ils se comptent aussi parmi les Péquistes les plus influents de quelques courants qui traversent le parti. Ils se reconnaissent et on les reconnait parce qu’ils parlent de souveraineté et jamais d’indépendance. Malheureusement, ils se comptent aussi parmi les Péquistes les plus influents de quelques courants qui traversent le parti. Ils se reconnaissent et on les reconnait parce qu’ils parlent de souveraineté et jamais d’indépendance. Ce dernier concept et ses déclinaisons ne font pas partie de leur langage politique. Parfois, ils sont l’adversité personnifiée ; souvent ils déclament de la prose sur l’identité mais sans contenue. Ils sont dans le ‘’business politique’’ et évitent d’être imputables des dérives qui ébranlent les fondements institutionnels du Québec. Ils œuvrent comme des relais d’une culture d’adhésion au Canada contre l’idée d’indépendance du Québec. 

C’est pour cela que je souligne qu’ici comme, ce sont les efforts des intellectuels engagés, toujours fidèles aux fondements matriciels des personnalités mémorielles et fusionnées de leurs peuples qui ont mené aux indépendances de leurs pays. Les intellectuels du Québec, par des idées salvatrices, sont capables de contribuer à redonner vie aux aspirations d’indépendance des Québécois.

Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 377

Le Revenant : la société kabyle du temps des Ottomans et des Espagnols Un village de Kabylie. D. R. Par Ferid Racim Chikhi  – Le 27 janvier ...