25 oct. 2022

Un Numide en Amérique du Nord - 369 -

 L’absence Ben Salmane une défaillance de taille au Sommet arabe d’Alger ?

Le sommet Arabe d’Alger qui se tient, en ce 1er novembre 2022, sera-t-il celui du renouveau ou un échec qui ouvre la porte sur ce qui est déjà qualifié de troisième guerre mondiale ?

Les pays dits arabes selon une segmentation plus religieuse qu’identitaire ou culturelle tiennent un somment de leurs dirigeants à l’invitation de l’Algérie qui tient à commémorer le jour anniversaire du déclenchement de la révolution de novembre 1954 qui selon bien du monde a eu le soutien des dits pays arabes. Ce sommet se veut celui de l’apaisement, du rapprochement, de la concertation et bien entendu du progrès pour une ère nouvelle.

Cependant, si l’on met de côté l’absence (malgré des négociations intenses) de Mohamed VI celle de Ben Salman n’était pas programmée.

En effet, samedi 22 octobre 2022, selon une dépêche laconique de l’Agence Presse Service (APS) qui reprend un communiqué de la Présidence de la république, le Président Tebboune a reçu un appel téléphonique de l’Émir Mohammed Ben Salmane, Prince héritier de l’Arabie Saoudite et président du Conseil des ministres du Royaume d’Arabie Saoudite, lors duquel ‘’il s’est excusé de ne pas pouvoir participer au Sommet arabe devant se tenir à Alger le 1er novembre conformément aux recommandations des médecins qui lui déconseillent les voyages’’.

Il s’agit d’une première défaillance d’importance et majeure pour ce sommet qui se veut celui du renouveau et de la concertation. Si l’on convient que l’absence annoncée de Med VI constitue une légère entorse que l’Algérie s’était préparée à gérer, même si des signes avant-coureurs prédisent qu’il sera présent sous condition, la non-venue du Prince héritier d’Arabie Saoudite restera comme une pierre dans la chaussure de l’organisateur principal.

Les dossiers tant politiques comme celui de la Palestine, la Libye, la Syrie, l’Irak, etc… qu’économiques, en particulier, celui de l’OPEP et des niveaux de production du pétrole et du gaz dont ont besoin les pays du Nord ne prendront pas le dessus de ceux des relations des pays arabes avec le reste du monde qu’ils soient ceux de l’Asie, de l’Europe ou encore de l’Amérique du Nord, sans omettre le nouveau partage du monde qui se dessine avec les pays émergents. La place la Chine et de l’Inde tant en Afrique qu'en Amérique Latine devaient certainement faire partie des points incontournables de l’agenda retenu par les organisateurs.   

Il ne faut pas oublier, la guerre menée par les atlantistes en Ukraine et contre la Russie, ses effets sur une Europe ‘’refroidie’’ par une réduction drastique de ses importations en gaz et en pétrole ne prédisent rien de bon pour les populations que ce soit du point de vue de l’énergie c’est-à-dire du simple chauffage ou tout simplement des activités professionnelles avec les grèves qui se dessinent à l’horizon.

Par conséquent, l’Europe (et les autres continents ne sont pas exempts), devra se préparer à des tensions sociales comme elle n’en a pas vu depuis des décennies.

Pour l’heure, restons optimistes pour que ce sommet aboutisse à des actions qui aideront non seulement les pays ‘’arabes’’ à plus de progrès et de modernité mais aussi le reste du monde à plus de paix et de sérénité.

Ferid Racim Chikhi

Analyse senior GERMAN

Absence de Ben Salmane : une défection de taille au Sommet arabe d’Alger ? - Algérie Patriotique (algeriepatriotique.com)

17 oct. 2022

Un Numide en Amérique du Nord - 368 -

 Libérer les intelligences et investir dans le solaire

Pour compléter l’extrait (AP du 15/10/2022) d’une analyse plus longue que j’ai commis au sujet de l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans et qui a suscité des avis et des commentaires aussi intéressants les uns que les autres, je livre une autre partie de ma réflexion dans ce qui suit.

Encore une fois, si la majorité des commentateurs ont mis de l’accent sur les insuffisances, les contraintes et les effets non seulement négatifs mais aussi positifs de l’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans, quelques-uns évoquent l’accord de partenariat avec FIAT Stellantis. Cependant, il existe des aspects qui ne sont point abordés parmi lesquels une des solutions stratégiques à court, moyen et long terme qui est à la fois durable et propre. Même des amis et proches qui par leurs travaux économiques et technologiques sont d’éminents experts n’y ont pas fait allusion.

Les universités et les centres de recherche et de développement

En plus de cette solution stratégique, il y a un domaine parmi les plus durables que les gouvernants devraient explorer et dans lequel l’Algérie doit investir en masse, c’est celui de la recherche et du développement au niveau des universités, des écoles (Polytechnique) et des centres de recherches en technologie et bien entendu des instituts de gestion. Cet investissement stratégique réside dans la formation universitaire des jeunes et la mise à niveau des moins jeunes.

Dans les pays du nord, les industries et le commerce, sans occulter les autres secteurs d’activités, cultivent un partenariat sans failles avec les académies, les centres, les instituts, les universités. De gros investissements ont été réalisés dans la recherche et le développement et bien entendu dans la formation des étudiants dans les domaines de la créativité, de la digitalisation et de l’innovation. Il ne s‘agit pas seulement de se mettre au diapason des anticipation et des attentes, par exemple, en matière d’intelligence artificielle mais bel et bien de libérer les intelligences. La coopération et les relations bilatérales et multiples entre les universités, sont fouillées et visitées régulièrement et sans hésitation. Pourquoi pas en Algérie ? Il importe de se mettre ‘idée en tête que l’Europe regarde l’Amérique du Nord et ses avancées technico-industrielles, l’Amérique Nord regarde l’Asie et sa gigantesque masse d’étudiants et si l’Afrique peine à envoyer quelques étudiants dans ces universités internationales, les jeunes des monarchies des pays du Golfe arabe/persique (c’est selon) sillonnent les institutions de formation que ce soit en Europe, en Amérique du Nord et en Asie et reviennent pour lancer des projets colossaux qui souvent nous laissent admiratifs.

L’Algérie peut et doit se remettre à rêver, au moins un peu, comme durant les années ‘’70’’ en procédant à l’exploration nécessaire et suffisante pour le futur dans les études supérieures, la recherche et le développement,

Le solaire comme solution durable et propre!

Le pays doit sortir de la pensée de l’ère industrielle des 18ième et 19ième siècle en investissant dans le progrès et la modernité. Les gouvernants devraient revisiter la pensée industrielle qui a fait que des capitaines d’industries Algériens ont été aux commandes durant les années post indépendances et ont édifié des sociétés nationales bien structurées et gérables selon les méthodes modernes de management.  Si l’on met de côté les aspects politiques, qu’on le veuille ou non, demandons-nous qui était l’Algérien qui n’en était pas fier ?

Pour le futur, et à titre de jalon, qui est capable d’occulter que l’Algérie dans ses parties Sahariennes et des Haut plateaux regorge de ce soleil que nous envient bien des pays du nord. Cette énergie solaire est non seulement durable mais elle est aussi propre. Elle aiderait à moyen terme à délester l’électricité fournie par les centrales électriques qui sont de nos jours presqu’obsolètes ; elle ôterait du paysage visuel ces lignes de transport électrique qui polluent la vue ; elle créerait des emplois dans la construction des bâtiments industriels modernes et dans la création d’entreprises de fabrication et connexes de panneaux solaires par des milliers de nouvelles entreprises tournées vers le futur et gérées par des jeunes qui auront à l’esprit dans la protection de l’environnement, etc. 

Quant aux voitures d’occasion et celles qui sortiront des usines de FIAT Stellantis/Algérie, beaucoup s’interrogent sur les éventuelles recharges des batteries des véhicules hybrides ou électriques, et bien avec le solaire, la rapidité avec lesquelles cela sera fait est ‘’n(x)fois’’ plus rapide que celle de l’électricité. Toutefois, pour l’heure rêvons d’un éventuel changement de paradigmes.

Ferid Racim Chikhi 

Analyste sénior GERMAN

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