16 janv. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 89 -

De quelques carctéristiques des Algériens -1-
''Oralité, respect, Us & Coutumes, dérision ...’’
Le Numide, Je n’ai pas oublié que nous parlions des traits caractéristiques des algériens et tu m’as fais faire une balade dans la poésie, une virée en Allemagne avec les fêtes de fins d’années et bien entendu ton amour pour nos origines mais si nous revenions au point de départ c'est-à-dire les codes culturels et les signes particuliers de l’Algérien comment peux-tu en quelques mots les résumer ? Je te disais que si tu sais d’où tu viens tu sais avancer vers ton futur, ton destin … lorsque nous étions plus jeunes nous avons vécu deux vies et parfois même trois vies sociales et culturelles complémentaires les unes des autres. Il y avait en premier lieu la famille proche et éloignée ; mon père par exemple avait fait sienne une valeur singulière, celle de rendre visite aux proches quelques soient les lieux où ils se trouvaient ; il considérait que c’était la meilleure façon d’avoir des échanges directs. À son retour il faisait un compte rendu de ses échanges à ma mère, ma grand-mère, mes oncles … la famille était pour lui un attachement essentiel au regard des pratiques de l’environnement social. C’était aussi une manière de souligner son engagement personnel tout en maintenant très fort celui de la famille. Les us & coutumes restent prédominants. Il avait aussi cette capacité de voir dans le changement une dynamique, pour ne pas dire une énergie productive.  Tu me disais que vous aviez deux autres vies sociales, quelles sont-elles ? C’était la vie avec le monde exogène constitué des amis du quartier, des camarades de classe, des copains du club de football, etc. Mais avant cela c’était aussi et surtout les liens profonds et les relations avec les cousins et les cousines. Ces relations étaient basées sur une dominante familiale avec un profond attachement aux valeurs inculquées par les aînés.
À suivre ….
Ferid Chikhi

11 janv. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 88 -

Yennayer...le nouvel an berbère
Le 12 janvier 2011 correspond au nouvel an 2961 du calendrier berbère. L’une de ses caractéristiques les plus remarquables est d’être fêté par toutes les populations de l’Afrique du nord.
L’an zéro du calendrier berbère remonte à l’époque oû l’Egypte ancienne était une puissance régionale qu’aucune autre n’inquiétait. Mais c’était compter sans SheShonq 1er, prince de la tribu berbère des Mechaouch, qui conquit le pays des Pharaons et y régna de 945 à  924 avant J.C. Il fut le fondateur de la 22e dynastie égyptienne. Son action principale a été de réunifier l’Égypte en l’an 950 avant J.C. Il occupa la Palestine et Jérusalem et s’empara des trésors du temple de Salomon.
Yennayer c’est aussi la relation des berbères avec d’une part la terre nourricière et le cycle des saisons ainsi que les liens entre les vivants et les morts. Des coutumes et des rites anciens perdurent et confirment la place de Yennayer dans les traditions berbères.
Yennayer comme le disent les anciens n’est pas seulement un moment de l’année célébré à la fois avec faste mais aussi même si cela parait paradoxale avec cette sobriété reconnue comme une valeur par les populations confrontées à un climat versatile, à une terre exigeant des efforts collossaux avant qu’elle ne produise ce qu'elles attendent d’elle, Yennayer c’est surtout une organisation sociale qui fait le lien entre des croyances païennes et des pratiques en constante évolution.
Le calendrier Grégorien n’a pas changé cette célébration et l’avènement de l’islam l'a intégrée en tant qu'innovation ponctuelle et locale.
Alors bonne et heureuse année 2961

Ferid Chikhi

9 janv. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 87 -

Retour à une source bien inspirante... -2-
Berlin et ses lieux mythiques …
’Une sensation empreinte
d’un saisissement émotionnel singulier’’
Comme je le soulignais dans une précédente rétrospective, un retour aux sources n’est pas seulement un voyage vers le passé c’est aussi et à titre indicatif ressentir la sensation que le lieu que l’on revisite fait partie un peu ou beaucoup de nous. Je me suis même posé la question suivante : Qu’est ce qui pourrait-être commun entre ‘’Batna’’ ma ville natale et Berlin que j’ai visité à trois reprises lors de mon long séjour en Allemagne il y a de cela une dizaine d’années ?
La réponse pourrait être subdivisée en plusieurs parties. Par exemple, en observant au plus large et au plan historique les vestiges et l’héritage culturel laissés par l’occupation plusieurs fois centenaires par l’empire romain je peux dire sans risque de me montrer qu'elle est une empreinte indélébile dans le paysage ou les alentours des deux villes. Si je ramène le tout au plan personnel, j’ai trouvé des caractéristiques similaires dans la sensation que j’ai ressentie en retournant à Berlin et celle que j’ai toujours eu par le passé en me rendant à Batna, en particulier en marchant, dans Friedrich Strasse et le Quartier 206. Même à dix années d’intervalle, les devantures des boutiques réagencées ou complètement modifiées pour le shopping haut de gamme des créateurs de mode avec cette ambiance fortement art-déco ne fait que confirmer cette forte sensation empreinte d’un saisissement émotionnel singulier.
Les lieux ne m’étaient pas inconnus j’avançais le long de ces boutiques sous les arcades avec la nette impression que rien ne m’était inconnu. Les lieux faisaient partie de moi et je faisais partie de ces lieux.  Il en était de même lorsque je me suis rendu à Postdamer Platz, à Ku’damm à Yaeuntzien Strasse ou à la Hackesche Höfe. Et dire, qu’au plan de l’architecture il n’y a rien de commun entre Batna et Berlin si ce n’est le ‘’B’’ et le ‘’N’’.
Je n’avais passé que quelques heures en ces lieux, je dirais mythiques de la capitale allemande, pas très loin du fameux Check Point, aujourd’hui matérialisé par un monument floral. Repère mnémonique redisant que des évènements majeurs se sont déroulés à cet endroit précis de la capitale allemande. Quelques 150 photos géantes et des légendes en anglais et en allemand, retracent l’histoire et la symbolique de l’opposition qui a caractérisé les relations entre les américains et les soviétiques. Le ‘’Mur’’, ‘’Der Mauer’’ n’existe plus. Quelques uns de ces pans ont été dispersés dans la ville à des fins touristiques.
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...