16 oct. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 126 -

Tout ce que nous possédons aujourd’hui,
Nous le perdons un jour - 1 -
Y a-t-il de l’espoir dans notre monde en bouleversement ? C’est l’intitulé d’une conversation sous forme de 5 à 7 qui s’est tenue récemment à Longueuil. Une discussion libre avec un modérateur qui a su réunir autour de lui une douzaine de personnes, femmes et hommes, intéressés par  les évènements marquants qui jalonnent la vie des sociétés et du monde d’aujourd’hui.
Je m’attendais à ce que des faits singuliers soient mis en exergue, des évènements du Québec, du Canada, de l’Amérique du Nord. Non, ce ne fut pas le cas si ce n’est pour un ou deux sans influence directe sur la vie de tout un chacun. Par contre, mon étonnement était à son paroxysme lorsque le ‘’Printemps Arabe’’ a été cité et repris par tous comme étant celui le plus marquant de ces derniers mois.
Le plus marquant parce qu’il les a inspirés, interpelés et pour certains influencés au point de changer une partie de leurs habitudes de vie.
Malgré le risque face à l’incertitude, le réveil de ces populations lointaines et longtemps soumises au diktat de dirigeants totalitaires a été déterminant pour des personnes qui n’ont vécu que quelques moments de ces révoltes - sur leurs écrans TV - des moments de vérités qui se sont passés à des milliers de kilomètres du Canada. Des moments que je résume comme suit : ‘’Ils ont osé sortir de leur léthargie. Ils ont crié leur colère contre des dirigeants corrompus. Ils ont levé leurs mains vers le ciel. Ils ont marché vers leur bonheur et leur futur. Ils ont bravé les fusils et les chars. … et nous que faisons nous ? ‘’.
Leurs perceptions ne sont pas erronées mais fortement tangibles, sincères, partagées et surtout authentiques au point de s’indigner comme le suggère Stephan Hessel dans son manifeste :  
http://www.millebabords.org/IMG/pdf/INDIGNEZ_VOUS.pdf et ainsi mener des actions pacifiques, ici au Québec et ailleurs.
Ferid Chikhi

2 oct. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 125 -

En guise d’épilogue
Le non emploi des maghrébins au Québec
’’On ne se voile la face avec un tamis pour se protéger du soleil’’
Dans la suite du paragraphe précédent voici les deux autres arguments qui touchent à l’appréciation de quelques éléments d’analyse que soutiennent des analystes des politiques gouvernementales du Québec et en particulier celles des ministères de l’immigration et de l’emploi ; il a été avancé que ''Le problème d’intégration en emploi, pose un casse tête aux ministères de l’Emploi et à celui de l’Immigration''.  Je pense que 
* Le gouvernement a ses chiffres et bien entendu, comme cela est souligné ici et là, je concède aussi que la réalité pourrait être pire. La question que je pose à mon tour est de savoir ‘’ réellement l’organisation et le fonctionnement des programmes de soutien aux immigrants chercheurs d’emplois sont-ils adaptés pour répondre aux attentes de ces personnes et aux exigences des employeurs ?’’  Par ailleurs, je retiens que les conditions et les causes de la ''non-intégration'' restent fortement qualifiables ‘’d’institutionnelles’’
* Que bien des points sensibles ont été avancés sans pour autant aborder les questions de la santé, du dépistage, le taux de suicide alors que ne sont pas du tout pris en considération le nombre de familles brisées – séparation, divorce, violence conjugale, retour au pays, et bien entendu la santé mentale de ces immigrants déjà fortement atteinte avant leur arrivée au Québec, etc. – il s'agit là des effets de ce constat. Personnellement j’en tiens compte et je ne l’ai pas abordé parce que la question initiale était : ‘’À votre avis qu'est ce qui pourrait justifier ce chiffre ? ’’
Pour conclure l’analyse des indicateurs de statistiques Canada faite par l’Institut de Recherche en Politiques Publiques (IRPP) n’a pas été abordée. Son contenu pourrait l’être sous plusieurs angles, cependant, mon sentiment profond est qu’elle est déjà dépassée.
Ferid Chikhi

24 sept. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 124 -


Le non emploi des maghrébins au Québec -5/5-
Comme je le soulignais précédemment, des dizaines de commentaires, d’avis et d’opinions se sont succédé sur Linkdln, les uns aussi pertinents que les autres. Ma participation s’est voulue par moments complémentaire à certains commentaires et parfois en opposition à certains. Je fais mien le principe selon lequel nous avons tous une responsabilité tant individuelle que collective dans le statut de la communauté algérienne dans les pays qui l’accueillent.
Il est bien entendu que mon propos a été suivi de commentaires directs ou indirects fort pertinents pour quelques-uns et tout à fait hors de propos pour d’autres. L’idée de la polémique n’a jamais effleurée mon esprit mais il me semblait nécessaire de clarifier quatre points :
1. Je conviens, et c’est mon point de vue, que les Maghrébins (et dans ce cas précis je parle plus des algériens dont je fais partie intégrante - sans diminuer en quoi que ce soit les autres – mais je prétends la connaître au moins un peu plus que les autres communautés) qui ne se trouvent pas un emploi sont souvent surqualifiés, expérimentés, suffisamment dignes pour se passer du Bien Ëtre Social, et j'ajouterais fortement engagés pour être productifs dans les entreprises qui veulent bien les recruter. Ils font partie de mes 15%. Ce sont ceux qui en majorité sont arrivés entre 1998 et 2004
2. Je maintiens mon appréciation au sujet des autres 18% - arrivés entre 2004 et aujourd'hui - et si nous sommes - un tant soit peu – objectifs, nous connaissons, nous savons au moins en partie les raisons de cette situation.
À suivre
Ferid Chikhi

17 sept. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 123 -

Le non emploi des maghrébins au Québec -4/5-
Ce qu’il importe de souligner c’est qu’il reste entendu que d’autres éléments et paramètres sont à considérer mais il serait trop long et fastidieux de les lister ici. Toutefois, en guise de conclusion à cette réflexion j’estime que ce n’est pas parce que nous sommes titulaires d’une licence (diplôme universitaire en Algérie conforme à un baccalauréat au Québec) que nous détenons tout le savoir universitaire.
Ce n’est pas aussi parce que nous avons travaillé dans un secteur d’activité donné dans notre pays d’origine que nous avons la bonne expérience tant attendue par l’employeur québécois. Ce n’est pas enfin parce qu’on a dirigé (au Québec on dit superviser) un service (une équipe) que nous avons du leadership à la Nord Américaine.
C’est dire combien il est aisé de lancer la pierre à ceux qui nous ont ouvert la porte de la Belle Province, de les identifier comme étant des racistes, des ségrégationnistes, des xénophobes et je ne sais quoi d’autre ; ne serait-il pas plus utile de se questionner et d’interpeler nos consciences pour apprendre à mieux nous connaître, mieux apprendre à parler de nous-mêmes et surtout de faire preuve d’un peu d’humilité.
Je termine par ce proverbe bien de chez nous : ‘’Même si le coq monte sur ses ergots il ne volera jamais comme l’épervier’’.
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...