21 déc. 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 229 -

Un retour aux sources... Qu’en est-il du choc …?
Je me souviens de quelques théories énoncées au cours d’une causerie à laquelle j’avais participé en 2002 et qui avait pour intitulé : 
Les chocs culturels et leurs effets sur les immigrants. Il était surtout question des problématiques ressenties et des perceptions des nouveaux arrivants dans un pays comme le Canada. Une courbe de progression présentée par l’animatrice principale montrait les cycles et les différentes étapes par lesquels passe chaque immigrant depuis le moment où il prend la décision de changer de pays jusqu’à, au moins, 6 mois après son arrivée dans le pays d’accueil et son premier retour au pays d’origine.
Il était aussi question de périodes et de phases d’acquisitions, d’assimilations, d’appropriations, d’appréciations, de compréhensions, discernements, etc. Ces étapes étaient qualifiées de chocs – de l’arrivée, de l’insertion socioprofessionnelle, de l’intégration culturelle et bien après lors d’une expérience passée dans la ville de Québec j’avais ajouté le choc thermique - ressentis chaque fois qu’un nouveau facteur est vu, perçu et maîtrisé ou rejeté par le nouvel arrivant. Il y avait aussi ce concept qui consistait à avertir sur ‘’le choc du retour’’.
Faire le deuil du passé…
C’est ce qu’on appelle un nouveau concept et je l’ai, un peu décortiqué à ma manière selon mon savoir et mes connaissances et ce que j’ai distingué des expériences vécues par des amis, des proches et même des inconnus devenus des relations et qui ont bien voulu me faire part de leurs pratiques et expériences de leur arrivée et de leur installation au Canada.
’en ai retenu qu’après une période passée dans le pays d’accueil, le nouvel arrivant, cet immigrant qui après l’euphorie de l’installation, du marquage de repères nouveaux et de ses appropriations suivis de frustrations répétitives dans beaucoup de cas, ressent le besoin d’un retour dans son pays d’origine et bien entendu le tout enveloppé de nostalgie et souvent d’un lot de dépossessions, de tromperies, d’effractions culturelles, des spoliations et détournements identitaires, d’insatisfactions mêlées de tristesse et de morosité générées par diverses contrariétés et désagréments. Bien entendu l’Interférence des observateurs les uns bienveillants les autres négatifs,  parlent aussi de l’Intégration versus l’assimilation…
En fait, ce qui est difficile à assimiler pour celles et ceux qui n’ont pas appris à faire le ‘’deuil de leur passé’’, c’est que le retour au pays d’origine devient à son tour un choc après quelques dix jours passés à revoir les siens, etc. Les siens reprennent leurs habitudes de vie et délaissent les visiteurs, les vacanciers devenus étrangers dans leur propre pays. Mais peut-on réellement faire le deuil de son passé ? Je vous en parle. De retour au pays, après une longue absence entrecoupée par des hauts et de bas, ai-je vécu ces instants, ces moments, ces sensations et autres sentiments que tout un chacun discerne, observe, remarque, constate ou ressent à sa façon? Certainement ! Cependant, cela ne s’est pas réalisé et opéré de la même manière que celle brossée par celles et ceux qui m’ont précédés. Est-ce en raison de mon âge, de mon expérience de vie, des conseils mesurés de certains de mes proches, des avis particuliers d’amis avertis, des commentaires et autres recommandations de celles et de ceux qui ont déjà fait vécu leur voyage de retour ? À vrai dire, j’ai bien tenu compte de quelques-uns et je me suis départi de ceux qui me paraissaient mal venus et inappropriés. Le tout a été à l’origine de quelques-unes des résolutions que j’ai prises avec détermination.  Peut-être qu’incontestablement certaines de ces suggestion m’ont été d’une grande utilité durant mon séjour… ?

À suivre
Ferid Chikhi

2 déc. 2014

Un Numide en Amérique du Nord -228-

Un retour aux sources... sous contrôle
Me voici de retour après dix jours en apnée à Alger...
Ce qui m'a interpelé c'est...
Le nombre de personnes dans les rues, dans les restaurants, dans les cafés... comme si personne ne travaille...
Le nombre de restaurants (Fast Food)... ...

Le nombre de véhicules de toutes les marques européennes, américaines, coréennes, japonaises, etc. et la circulation en continue de 06:30 du matin à 20:30...
Le nombre de cellulaires entre les mains de toutes et de tous sans distinction d'âge, de sexe et d'origine...
Les logements qui ont poussé comme des champignons...
Le langage des uns et des autres comme si c'était la tour de Babel...
Et pourtant ça fonctionne, ça marche et ça ne s'arrête pas...

Ce qui marche, c'est entre autres, les CCP, les banques, le change des devises au marché parallèle et à la criée..., sous la table, et y compris dans une banque...
Ce qui marche ce sont tous ces magasins et autres commerces de vente de la lingerie pour femmes, des costumes et des chaussures pour femmes et pour hommes, ce sont tous ces points de vente de la téléphonie mobile, ce sont tous ces bureaux d'inscriptions pour l'obtention de logements... et tout ce beau monde achète... achète et achète...
Ce qui marche ce sont ces quelques librairies du centre ville qui fourmillent de lectrices et de lecteurs
à la recherche du livre de référence en arabe et en français... Ce sont aussi ces libraires qui n'ont pas changé et qui connaissent leurs produits littéraires... Ce qui marche ce sont tous ces livres sur l'Algérie : Histoire -Sociologie - Économie et ces nouveaux romans qui relatent la vie d'hier, d'aujourd'hui et même la fiction de demain...
Ce sont là quelques-uns des faits que j'ai observés... Je n'ai pas fait d'analyse et encore moins des commentaires, des remarques ou des observations... Ça marche, cela ne veut pas dire que ça va dans le bon sens... Un peu de dérision ne fait pas de mal.
Je n'ai pas décrit ce que j'ai tiré comme expérience de mes visites aux CCP, aux banques et encore moins celles que j'ai rendues aux magasins de lingerie pour femmes... ou celles aux magasins de produits électroniques, aux restaurants, aux cafés...
Pour le moment je n'ai pas fait de comparaison... peut être que ça viendra après... le temps  de digérer ce que j'ai accumulé comme expérience et peut être... 
Des femmes... J'en ai vu, j'en ai croisé, j'ai parlé avec elles... J'ai aussi fait la même chose avec des ALGÉRIENNES et là aussi, je ne fait pas de commentaires, d'observations, je n'exprime pas mon avis profond... pour le moment... du moins... Ça viendra.
 À suivre
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...