29 mars 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 212 -

Québec : Le formatage de la pensée unique par
Le message unique
Quelques années après mon installation au Québec et avant de devenir citoyen Canadien, j’étais enthousiaste à la seule idée que ce que je voyais à la télévision, ce que j’écoutais à la radio et ce que je lisais dans la presse écrite ne relevait point de la langue de bois et que la diversité et je dirais la pluralité des pensées, des idées, des opinions, etc. grâce aux supports de grands médias étaient assurée et assumée. Je le pensais intrinsèquement et fondamentalement. Mais au lendemain des travaux de la Commission Bouchard & Taylor, créée par le Parti Libéral provincial pour baliser les accommodements religieux dits raisonnables, j’avoue être revenu de loin.
En fait je m'étais rendu compte que la quasi majorité des journalistes, les animateurs des débats, les chroniqueurs, les éditorialistes - qu’ils appartiennent aux grands groupes tels que Quebecor, Gesca, Cogeco, Radio Canada et CBC, la division de Bell Media avec entre autres CTV propriété de BCE Inc. (côté en bourse), la plus grande compagnie de communications du Canada - parlaient le même langage informationnel et communicationnel et je trouvais cela normal sachant qu’ils ont été formés à la même pensée et la même école de journalisme.
La variété et la diversité des émissions et des écrits proposées par les uns et les autres disaient la même chose à quelques exceptions près mais dans une forme qui diffère selon que l’on soit vu, lu et écouté d’un océan à l’autre, sur le continent nord américain pour les supports en anglais ou tout simplement provincial dans l’espace strictement québécois. ‘’Du vernis à ongle’’ pour reprendre une expression de mon défunt ami Mohamed Abderrahmani, à qui soit dit en passant je rends un vibrant hommage pour son courage; lâchement assassiné par les hordes islamistes il était  à l’époque directeur de la publication El Moudjahid.  
Pour revenir à mon propos, mon étonnement venait du fait que la diversité des programmes d’informations, de variétés et de loisirs est telle que personne ne devrait s’ennuyer. Si j’y ajoute les chaînes Étatsuniennes ça devient un monde abyssal de médias, etc.  C’est dire que le croisement des diffusions venant du Sud (USA) ou de l’Ouest Canadien tous deux anglophones ne laisse aucune chance aux médias francophones de dominer même dans l’espace censé être le leur. Alors, selon mes observations les faiseurs d’opinion, les commentateurs, les analystes, les… ne peuvent que tenter de s’ajuster, de s’adapter et d’imiter les auteurs de l’envahissement anglophone à défaut de les contrer par le contenu des programmes. Je dois souligner que seuls les caricaturistes restent près de leur art et disent la vérité. 
Mieux encore, au fur et à mesure que les semaines et les mois passaient j’observais des faits, des évènements, des attitudes et des comportements qui m’interpellaient et qui finirent par se transformer en questionnements de fond. Par exemple, le dimanche 12 juin 2005,  j’ai été à la fois surpris et choqué de faire une centaine de mètres à côté d’une douzaine d’Ontariens, tous couverts d’imperméables jaunes, un gobelet en carton de Tim Horton’s à la main. Ils se dirigeant visiblement vers le métro Berri UQAM, pour se rendre au circuit où aller se dérouler le Grand Prix du Canada de Formule 1.
Après un moment d’étonnement, ma femme et moi, échangeâmes non seulement des regards mais aussi quelques propos tout en exprimant nos points de vues sur ce que disaient les Étatsuniens sur les athlètes Allemands de l’Est, Soviétiques et tous les autres des pays dits communistes, lors des jeux olympiques; ceux-ci portaient les mêmes survêtements, chantaient l’Internationale Socialiste et rafler les médailles d’or et d’argent. Je résumerais ça en ce qui suit : Ils sont habillés de la même façon ils pensent de la même manière, ils gagnent leurs médailles parce qu’ils sont dopés. Ça c’est le fruit de la Pensée Unique, celle du socialisme et du Parti Unique, nous n’en voulons pas.    
Ça me rappelait aussi qu’en Algérie au lendemain de l’indépendance (juillet 1962) et le ‘’Sursaut révolutionnaire’’ (juin 1965) le socialisme a été choisi comme idéologie de gouvernance. Le Front de Libération Nationale (FLN) est devenu Parti Unique ce qui a engendré la Pensée Unique, la Presse Unique, etc. et gare à celui qui sort du cadre de référence unique.
Récemment sur un réseau socioprofessionnel la question de la pensée unique a été abordée et à fait l’objet de divers échanges portant sur sa définition, sa portée, ses effets, etc. sur le citoyen et toute la société. J’ai souri à l’idée d’en débattre. J’ai proposé de commencer en partant de la dérision en suggérant que ‘C'est celle de quelqu'un qui parle pendant que les autres hochent leurs têtes de haut vers le bas ! Quant il finit de l'exprimer les autres continuent de hocher leurs têtes’’. J’ai commencé par la dérision parce que j’anticipais qu’à un moment ou à un autre certains des commentateurs emprunteraient les chemins de la philosophie, d’autres ceux de la sociologie, etc.
À suivre
Ferid Chikhi

8 mars 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 211 -

Quatre Maghrébines à la conquête de l’électorat Québécois
Alors que le monde célèbre la journée internationale de la femme, le Québec est en mode électoral. Il y a quelques semaines le parti Libéral Québécois a exclu de ses rangs Mme Houda-Pepin, la seule députée musulmane élue depuis 20 ans. Le parti québécois a fait le choix de faire confiance à quatre maghrébines.   
Vendredi matin, l’auteure d’origine algérienne, Djemila Benhabib a été investie dans la circonscription de Mille Îles, au Nord de Montréal et l’après midi, c’est dans une salle comble de l'Auberge Royal Versailles de Montréal et en présence de sympathisants parmi lesquels un grand nombre d’Algériennes et d’Algériens, que la Première ministre sortante du Québec, Mme Pauline Marois envoi un message sans ambigüité en choisissant trois femmes d'origine maghrébine : la juive sépharade Évelyne Abitbol (Acadie) et les musulmanes Yasmina Chouakri (Anjou-Louis-Riel) et Leila Mahiout (Bourassa-Sauvé).
Mme Marois, dira :‘’Elles ont choisi d'appuyer la laïcité de l'État parce qu'elles veulent plus d'intégration... l’équipe que nous sommes en train de constituer est remarquable, non seulement par la qualité des personnes qui la composent, mais aussi par leur attachement indéfectible pour le Québec’’.  
Yasmina Chouakri est politicologue, actuellement responsable du volet femmes à la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes. Elle est aussi chercheure associée à la Chaire de Recherche sur l'Immigration de l'UQÀM. La Québécoise d'origine algérienne tentera de se faire élire dans Anjou-Louis-Riel.  ‘’Le Parti québécois est le seul parti engagé à poursuivre la laïcisation des institutions québécoises, en favorisant une intégration citoyenne et non communautariste’’ a soutenu Mme Chouakri.
Évelyne Abitbol ancienne directrice des relations gouvernementales et affaires publiques à l’Université Concordia 1997 à 2009, actuellement vice-présidente aux stratégies et affaires publiques de la firme Saga, elle a participé à plusieurs comités et forums citoyens tournés vers les relations culturelles internationales. Elle s’est donnée pour mission entre autres ‘’d’expliquer aux personnes issues des communautés culturelles, si nécessaire «dans leur langue», les tenants et aboutissants du projet de loi 60. « Une par une, on leur expliquera. ‘’ Mme Abitbol est lauréate du trophée Femmes arabes pour sa contribution exceptionnelle à la société québécoise.
J’ai choisi de relever ce défi
Leila Mahiout, consultante en gestion des systèmes d’information et titulaire d’un diplôme universitaire en génie informatique, elle agit également à titre de directrice des relations publiques au Festival du Monde Arabe de Montréal. Candidate dans Bourassa-Sauvé, Leila Mahiout dira que ‘’le PQ m’a proposé d'autres circonscriptions plus réceptives aux souverainistes.  Mais j’ai choisi de relever ce défi pour parler notamment de laïcité avec les nouveaux arrivants. La laïcité est un instrument que le gouvernement doit avoir pour pouvoir réaliser ses missions dans la sérénité.’’
Tout en reconnaissant que les circonscriptions où les quatre seront candidates ne seraient pas faciles à arracher à l'emprise des libéraux, la chef Péquiste a fait remarquer que ‘’nous savons que c'est difficile mais vous avez vu la motivation de ces femmes et de l'équipe qui est ici. Ce sont des gens qui viennent de ces différents comtés et moi j'ai de l'espoir pour la suite des choses’’. Elle ajoutera  ‘’Yasmina, Leila et Évelyne sont des femmes de grandes compétences, impliquées aux plans professionnel et citoyen, dans des domaines aussi variés que les communications, l’éducation, l’immigration et la condition féminine. Toutes ont choisi de vivre au Québec, là où l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que la laïcité de l’État constituent des valeurs fondamentales’’.
Pauline Marois s'est dite emballée par l’arrivée de nombreuses candidates qui viennent renforcer l’équipe du Parti Québécois et croit que les Québécois le seront aussi. «Yasmina Chouakri, Leila Mahiout et Évelyne Abitbol se joignent à une équipe de femmes dynamiques qui apportent tout un vent de fraîcheur à notre vie politique.
«Elles sont impressionnantes. Elles ont fait le choix du Québec. Elles ont fait le choix d'appuyer la neutralité et la laïcité parce qu'elles veulent plus d'intégration pour tous ceux et celles qui choisissent de venir vivre au Québec.»
Dans la salle où s’est déroulée l’investiture, l’émotion était au rendez vous. À chacune des présentations de ces dames, les Algériens présents ont exprimé leur fierté. L’un d’entre-eux témoignera de leur détermination ‘’talentueuses, intelligentes et articulées elles ont su s’intégrer. Elles ont relevé le défi de l’intégration à la société d’accueil plutôt que de vivre en sa marge. Ce sont des modèles à suivre par les jeunes de l’immigration algérienne.’’
Ferid Chikhi

Message
Bonjour à toutes et à tous.
Je vous félicite pour votre parcours  votre courage et votre détermination à vouloir apporter un vent nouveau à la communauté Québécoise!
Je suis une algérienne qui vit dans le nord de la France depuis une bonne dizaine d'années.
Ceci est un message de soutien à votre cause.
Avec toute mon admiration 
Atika Khetim

2 févr. 2014

Un Numide en Amérique du Nord -210 -

Ça, c’est le Québec…!
Confrontation et Rupture
Avant que je n'arrive à Montréal, Katarina, une amie allemande, qui avait appris mon départ pour le Canada, m’a demandé : Dans quelle ville vas-tu t’installer ? Montréal, capitale économique du Québec... Le Québec !? C’est quoi ? Je répondis spontanément c’est une province du Canada comme l’est le Baden Württemberg ou la Hesse - avec un sous-entendu bien compris, à proximité de la France.  C’est entre autres, l’ours polaire, l’orignal, les lacs, les grandes étendues de neige et les traîneaux à chiens… Je me tus quelques instants. Elle poursuivit avec un Et après !?
Surpris par ces deux mots, j’ai continué ma citation : le phoque et le béluga, le castor, l’écureuil et le renard… Donc, c’est un land de grands espaces et d’animaux Non ! Dis-je avec un empressement empreint de cordialité, il y a aussi l’érable, le bleuet, les forêts de sapin baumier et de pin gris… la poutine ! C’est aussi le St Laurent et son fameux rétrécissement ; le Richelieu… C’est aussi quatre cents ans d’histoire et de cohabitation avec les Inuits et les Amérindiens … c’est la diversité de celles et de ceux qui sont venus de partout de par le monde pour édifier une nouvelle nation… C’est ça le Québec !
Quelques années plus tard, bien installé dans mon petit coin de paradis, même si tous les hivers ça gèle, je découvre que ce sont aussi des industries de pointe, les biotechnologies, l’aérospatiale… avec Bombardier et Pratt & Whitney. C’est bien entendu une langue et son accent particulier…  Une littérature et ses grands écrivains mais aussi ses poètes : Honoré Beaugrand,  Lionel Groulx… ses peintres : Jean-Paul Riopelle, Cornelius Krieghoff… Est-ce suffisant pour en faire un pays, une nation ? Non ! Répliquent avec véhémence les opposants de divers horizons… C’est là où je découvre une décolonisation inachevée… une révolution freinée… Oui ! Crient haut et fort les nationalistes, les souverainistes, les indépendantistes... J’applaudis et je me permets de paraphraser Hakim Laâlam, qui publie une chronique quotidienne dans le Soir d’Algérie, intituléePousse avec eux : ''Je fume du sirop d’érable pour rester éveillé et si le cauchemar continue je veux voir la suite’’. 
En fait, le Québec c’est bien plus… ce sont avant tout des hommes et des femmes, une société, des institutions… et des changements qui vont au rythme des plus conscients, des plus éclairés et des plus pragmatiques. 2014 ! Nous y voici, nous y sommes. Février est le mois le plus court de cette année qui a débuté, comme le diraient les pilotes de bolides, sur des chapeaux de roues. Son ainé de l’année s’est achevé avec bien d’heureux évènements et, d’autres qui constituent des catastrophes dues essentiellement au facteur humain - les conséquences du déraillement du train à Lac Mégantic, l’incendie gigantesque de la résidence de personnes âgées de l’Isle Verte, la vétusté des ponts, etc. - Il y a eu aussi diverses activités les unes plus absorbantes que les autres. Ça c’est le Québec !
Il faut se le dire, il s’agit bel et bien d’une conjoncture particulière avec des incidents, des surprises, des découvertes et des énoncés politiques, économiques, sociaux et culturels assez édifiants. On dit souvent que ‘’les faits sont têtus’’ ; en l’espace de quelques semaines quelques-uns sont survenus pour confirmer cette assertion. Cependant, l’essentiel reste, au-delà du devoir de mémoire pour les disparus, que la société évolue, progresse, se développe pour le meilleur de ses citoyennes et de ses citoyens. Ça c’est le Québec !
Oui ! Diront les plus optimistes et même les plus réalistes ainsi que les plus pragmatiques, même s’il existe des confrontations, des oppositions et des adversités qui retardent le parachèvement de ces changements. C’est ainsi que cela fonctionne dans les pays les plus développés, dans les démocraties et bien entendu différemment dans les autres.  Les idées s’entrechoquent. Les arguments les uns plus persuasifs que les autres sont mis de l’avant. Ça c’est le Québec !
Le Québec d’hier à demain !
L’attitude et l’image projetée, lorsque l’énoncé est délivré ont leur importance. Un jeu de rôles disent certains, du charisme disent d’autres. Ce qui importe c’est de se parler, de dialoguer, de communiquer, d’informer, de convaincre … par le mot, par le verbe sans coercition. C’est ce qui détermine et qualifie les peuples civilisés. Cependant, lorsque les certitudes sont prégnantes et enracinées dans les esprits, ne deviennent elles pas, pour les idées progressistes, un mur insurmontable ? Oui ! Ça c’est le Québec !
Depuis le début de l’année 2014 des thèmes sont développés dans des espaces de discussions. L’Économie et le Social pour les uns sont ceux qui devraient mobiliser tout le monde parce que cela concerne à la fois le travail, le revenu et la participation au budget national ainsi que le bien être individuel et collectif. Ils disent que c'est Ça c’est le Québec !
La Culture, soutiennent d’autres est un attribut de la personnalité et de l’identité nationales, elle ne saurait être ignorée et encore moins négligée. Ça c’est le Québec !
La Politique, en raison de la portée des actes des élus du peuple sur toute la société aux trois niveaux gouvernementaux, encadrent le tout et c’est par elle que les valeurs, les références, les principes sont énoncés et tracent le chemin à suivre par tous. C’est dire que la mauvaise ou la bonne conception de l’une ou l’autre ne saurait avoir la primauté sur l’ensemble. Ils doivent être considérés en fonction de la conjoncture et des besoins de la société toute entière. Toutes doivent s’ajuster en tenant compte de l’évolution et des progrès réalisés par la grande communauté, sans pour autant négliger les plus démunis, les précaires et les plus vulnérables. Ça c’est le Québec !
Les spécialistes déclarent, chacun dans son champ de compétences, que rien n’est possible si l’on n’accorde pas l’importance qui s’impose à leur domaine d’activité, aux études, aux statistiques, aux indicateurs socio-économiques, etc. par exemple à ceux de l’ethnologie, de l’anthropologie, de la sociologie, de la stratégie, de la gestion… En fait, il s’agit de la confrontation des idées mais sous le couvert de ‘’La chapelle’’, vous connaissez. Nous savons mieux que vous autres. Ça c’est le Québec !
Il est vrai que d’aucuns considèrent qu’en cette période d’incertitude pour La Belle Province, l’un des domaines parmi les plus cruciaux est sans conteste celui de la consolidation des valeurs québécoises : notamment l'égalité des sexes et la préservation de la langue française. S’agissant de l’affermissement des contours du projet de société initié depuis le début des années ‘’60’’. Oui ! Ça divise le peuple, sous l’œil approbatif et vaniteux du Reste du Canada. Ce RoC, a montré, depuis plus de cinquante ans, son rejet d’une société francophone, égalitaire, interculturaliste et surtout distincte. Ça c’est le Québec !
Ils ne sont pas seuls à s’opposer au projet de loi proposé par le gouvernement du Québec. Il y a des fédéralistes, des libéraux, des solidaires, des Caquistes, des journalistes, des religieux, des islamistes, des immigrants conservateurs, etc. des professeurs d'universités, des intellectuels et même des lucides, ayant perdu tout sens et repères et, tous niveaux confondus. Ça c’est le Québec !
En fait, des groupes d’envergure inconsistante, en perte de leadership et de visibilité fonctionnant comme le grain de sable dans la machine, proclament sans gêne leur opposition, pourtant la majorité exprime son soutien à un changement, à un renforcement du projet de société déjà initié depuis fort longtemps. Ce projet figure le peuple, la société civile émancipée qui constitue, qui acquiesce et approuve, qui consent et adhère, qui encourage… un développement pluriel, inclusif, rassembleur et surtout cohérent d’une société égalitaire et laïque. Ça c’est le Québec !
Une culture de convergences et de productivité à même de créer et d’innover. Une communauté sachant mobiliser ses chercheurs, ses institutions et ses entreprises pour le développement du Québec.  Une communauté avec une culture intégrative qui sait favoriser l’atteinte de ses objectifs de développement socio-économique territorial et environnemental… culturel et identitaire, la richesse de  sa diversité et l’utilisation durable de ses ressources… Une communauté de jeunes et de moins jeunes, de femmes et d’hommes de souche et venant d’ailleurs, ouverts d’esprit et jaloux de leurs places et d’un milieu de vie partagé, qu’ils bâtissent intelligemment pour le meilleur de leurs enfants, en accord avec un socle commun et rassembleur : la laïcité. Ça c’est la rupture et c’est le Québec de demain !
Ferid Chikhi

10 janv. 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 209

Yennayer...le nouvel an berbère
12 janvier 2014
Assegas Ameggaz
Le 12 janvier 2014 correspond au nouvel an 2964 du calendrier amazigh. C’est le calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères. Même s’il est décalé de 13 jours par rapport au calendrier grégorien, un consensus est retenu pour le fêter le 12 janvier du calendrier Julien.
Fête culturelle, c’est aussi l’une des premières manifestations communautaires connues de la civilisation berbère.
En guise de rappel il faut savoir que ce jour commémore l'accession, en l'an 950 av. J-C, d'un pharaon berbère, SheShonq 1er, prince de la tribu berbère des Mechaouch, qui conquit le pays des Pharaons et y régna de 945 à  924 avant J.C. Il fut le fondateur de la 22e dynastie égyptienne. Son action principale a été de réunifier l’Égypte en l’an 950 avant J.C. Il occupa la Palestine et Jérusalem et s’empara des trésors du temple de Salomon.
L’une de ses caractéristiques les plus remarquables est d’être fêtée par toutes les populations de l’Afrique du nord.  Durant cette journée un repas copieux Imensi n Yennayer  est servi et des festivités sont organisées avec pour symboliques la consécration du changement, l’annonce de perspectives d’avenir plus fastes et l’éloignement du spectre de la famine.
C’est aussi l’occasion d’accueillir chaleureusement les forces du bien et du renouveau auxquelles croit le berbère. Ce repas est fait de couscous avec de la viande de veau sacrifié (Asfel) ou de viande séchée (Acedluh) et de volaille (un coq pour l’homme et une poule pour la femme).
Le dessert est fait de beignets lesfenj  et de crêpes tiγrifin, de figues sèches, d’amandes, de noisettes, de dattes.
Imensi n Yennayer    marque la fin des labours. C’est un repas familial et communautaire.
Il invite à la communion avec les forces du bien, les génies, gardiens, de la maison à qui sont offertes des petites quantités d’aliments judicieusement déposées près du seuil de la porte, dans les coins près de la cheminée, au pied de l’olivier, à la place du métier à tisser azzetta.
Celui-ci doit être impérativement fermé et remisé dés la veille, sans quoi les forces du bien s’emmêleraient dans les fils et se  vexeraient. Ce qui n’est pas de bon augure. Axxam, la maison est nettoyée et embaumée à l’aide de branche de pin et durant les trois jours qui suivent le balai fait de bruyère est caché.
Yennayer marque le retour sur terre des morts porteurs des énergies de la fécondité. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes de ne pas porter de ceinture, symbole de fécondité. Celles qui enfreignent cette règle deviendraient stériles.
La gestuelle est ordonnée de sorte qu’elle symbolise la générosité et l’abondance. Les berbères participants à la célébration, considèrent que par leurs actions, la protection des forces du bien est acquise pour leur communauté et son environnement.
Yennayer comme le disent les anciens ce n’est pas seulement un moment de l’année célébré à la fois avec faste mais aussi, même si cela parait paradoxal, avec cette sobriété reconnue comme une valeur par les populations confrontées à un climat versatile, à une terre exigeant des efforts colossaux avant qu’elle ne produise ce qu'elles attendent d’elle.
Yennayer c’est surtout une organisation sociale qui fait le lien entre des croyances païennes et des pratiques en constante évolution. Des coutumes et des rites anciens perdurent et confirment sa place dans les traditions berbères.
Alors, Assegas Ameggaz

Ferid Chikhi

4 janv. 2014

Un Numide en Amérique du Nord -208-

Religions, guerres, et nature. 
Nous sommes le 04 janvier 2014. Il est 11 :00. Le ciel est bleu. La chaussée est humide et les trottoirs sont toujours enneigés. La température a grimpé à moins (-) 8 degré centigrades. C’est meilleur que le moins (-) 28 d’hier. Nous avons gagné 20 degrés. Un peu de vent mais rien de méchant. La nature a sa force que personne ne peut contrecarrer. Elle a ses hauts et ses bas. Elle nous surprend par sa versatilité. Elle nous étonne, nous ébranle, nous perturbe … mais elle nous conforte et nous réconforte, elle nous enlace et nous cajole, elle nous apaise à son gré. Elle nous donne l’impression de nous aimer mais elle peut aussi nous donner l’impression de nous détester. Qui peut en faire de même ? Les guerres ? Les religions ?
Des valeurs et des Croyances … -1-

Les guerres. Oui ! LA GUERRE a toujours été une affaire, d’hommes. Elle est le chemin le plus simple et le plus rapide pour dominer l’autre, l’ennemi, l’adversaire ... le faible, le démuni … elle spolie l’homme de ses richesses et bien entendu de ses femmes. Parfois, c’est pour elles que des guerres ont été menées. Troie en est le plus bel exemple. Les polémarques ont toujours régné en maîtres absolus.
Plusieurs diront que c’est exagéré … Oui ! Ça l’est, mais sans pour autant que cela soit déraisonnable. Les rapports entre elle et l'homme s'ajustent, s'équilibrent ... la question du pouvoir cherche une ou de nouvelle(s) définition(s) ... avec un fondement non seulement égalitaire mais aussi équitable.
Des valeurs et des Croyances … -2-
Pour ceux et celles qui se demandent si j’étais devenu défiant à l’endroit de la religion, athée  ou encore agnostique ? Je réponds que chacun à ses raisons, bonnes ou mauvaises, de penser et de croire ce qu’il veut. Pour ce qui me concerne je pose des questions et je tente de proposer des réponses en tenant compte de ma connaissance, de mon savoir, de ma recherche … émettre des hypothèses permet de valider des faits, de confirmer des évènements … et se poser encore des questions, n’est ce pas ainsi que l’on trouve des réponses ?
Il fut un temps où les femmes étaient poussées vers les chaînes de production avec le silence complice des hommes du culte qui veillent à ce qu’elles ne perdent pas leurs qualités premières, celles d’être pleinement dans leur rôle de ‘’reproductrices’’.  Les données changent et … elles finissent par prendre part à l’amélioration du budget familial.
Des valeurs et des Croyances … -3-
Les guerres continuent de prendre les hommes - paysans et ouvriers - et même des femmes. Les ''ménagères'' quittent peu à peu leurs tâches traditionnelles pour l'usine afin de continuer à produire, non pas et seulement, les textiles et fabriquer des uniformes, mais aussi, de l'armement (travail traditionnel d'hommes) et/ou d’offrir des soins aux blessés sur les champs de batailles. 
Elle conquiert petit à petit le moindre espace inoccupé ou déserté par l’homme ; elle se libère de plus en plus ... Les écoles s'ouvrent et accueillent les plus jeunes pour des apprentissages manuels mais aussi et surtout l'acquisition du savoir ... les aires publiques se féminisent ... la femme prend conscience de sa place, de son apport et de sa participation au développement de la société.
Les traditions, les us et coutumes volent en éclats devant le bulldozer industriel et la modernité, même si quelques-unes persistent et résistent.
(…) En 50 ans la révolution tranquille, la société québécoise, grâce, en grande partie, à ses femmes, a déjà conquis le 21ième siècle … certes il reste beaucoup à faire pour et par les plus jeunes, mais ça sera plus facile que d’échapper à la main mise du Pater, du religieux du coin de rue et ... du machisme ambiant.
Ferid Chikhi
Le jeudi 14 novembre 2013, une organisation féministe a pris son envol. PDFQ - Pour les droits des Femmes Québec.  www.PDFQuebec.org ‘’Groupe féministe, citoyen, mixte, non partisan qui fait appel à celles et à ceux qui, comme nous, soutiennent inconditionnellement la société démocratique et laïque’’. Des hommes sont invités à y prendre part comme sympathisants. Voilà une innovation que seules les femmes du Québec sont capables d’initier.  

3 janv. 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 207 -

Comment revisiter un passé récent ?
Rétrospective chronologique de l’année 2013 - (3)
Vendredi 03 janvier 2014, dehors un soleil éclatant brille dans un ciel d’un bleu azur. Mais, aussi paradoxale que cela puisse paraître, il fait excessivement froid. Le thermomètre marque moins (-) 28 degré centigrades. La neige, tombée il y a de cela trois semaines, n’a pas fondu mais a au contraire
durci avec le froid arctique qui sévit depuis plus d’une semaine. Une luminosité aveuglante est reflétée par le tapis de neige. Il est 13 :00 et seules quelques rares voitures passent dans la rue déserte. Les météorologues appellent cela un changement climatique saisonnier, qui survient en moyenne tous les 10 ans. Alors, je me suis demandé si la nature change aussi rapidement pourquoi les hommes n’en feraient-ils pas de même ? Passer d’un extrême à l’autre, n’est-ce pas le propre de l’homme ? Pourtant, tous voudraient avoir une seule saison, permanente et stable … Or, Confucius a eu cette réflexion géniale, à la portée de tous : Il n’y a rien d’éternel sauf le changement.   
Des lois et des valeurs faites par eux et pour eux ...
Les sociétés changent parce qu’elles accueillent des pans entiers d’autres sociétés venant non seulement des territoires limitrophes aux leurs, mais aussi de contrées lointaines. Des us et coutumes – qualifiées de semblables -  réapparaissent là où elles avaient disparu. De nouvelles habitudes tentent de s’imposer. Il y a celles qui sont acceptées et partagées. Il y a les autres qui font peur, qui font craindre leur généralisation à des personnes mal à l’aise avec des pratiques étrangères à la société d’accueil (...)
C’est là que des alarmes se font entendre. Des inquiétudes se transforment en frayeurs. Des formes d’agitation s’installent. Des hostilités prennent une tournure imprévue et nous voici en plein délire, en pleine phobie … des victimes du rejet - qu’elles ont pourtant produit par leurs attitudes, leurs comportements, leurs habillements … qualifiés au départ d’exotique finissent par être dérangeants … Il est cependant avéré et incontesté que la capacité des femmes et des hommes de ma terre d’accueil à résister à ceux qui voudraient les assimiler par un enfermement inqualifiable, elle aussi, est potentiellement élevée pour absorber les chocs et les coups de boutoirs auxquels résiste toute la société.  
Ostracisme de la pensée et refus des lois du pays …
Depuis son dévoilement, en novembre 2013, le projet de charte des valeurs québécoises occupe une grande partie des discussions, quelque soit le lieu où l’on se trouve … d’éminents sociologues, philosophes, politologues et autres spécialistes de la société refusent d’admettre des faits tangibles qui n’échappent point au commun des mortels … même parmi les politiciens les plus avisés des voix s’élèvent pour crier a un ‘’lèse majesté’’ en ce qui à trait à l'employabilité de quelques centaines de femmes qui portent le hijab.
Ce qui est tangible c’est que ''Les contres'', toutes obédiences confondues, ont choisi de mettre le focus sur le hijab et la communauté musulmane, expliquant qu'une minorité serait stigmatisée … À partir de cet énoncé commence le manque de discernement de certains intellectuels victimes eux aussi de ce que je qualifie d’ostracisme de la pensée.
Depuis 2007, c'est au prétexte d'un symbole idéologique plus que religieux que la société Québécoise croit être divisée ... mais au fond il n'y a point de divergence sur le contenu de cette charte mais bel et bien un vrai consensus. Les émules de l’intégrisme ont refusé les lois de leurs pays de provenance, ils refusent aussi les lois de leurs sociétés d’accueil. Ils ont les leurs et ils ne reconnaissent que celles-là.
Des valeurs et des Croyances … avant-hier et hier
Donc, depuis plusieurs semaines, le Québec est en mode débat et cela se répercute dans le reste du Canada. Les discussions vont bon train sur le sujet du moment qui fâche le plus : La Charte des Valeurs Québécoises. Deux conceptions s’affrontent sur fonds de laïcité et de multiculturalisme.
En fait, la problématique pourrait se résumer à l’éternelle opposition sur deux visons du monde, la première propose l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et la seconde, foncièrement trompeuse, est réfutée au nom de paramètres identitaires religieux qu’elle véhicule et qui sont porteurs d’une régression menaçant la cohésion et l’harmonie sociales.
L’Histoire offre plusieurs  types de réponses … qui mêlent la raison et le bon sens, mais aussi l’ignorance accolée à la stupidité et le mépris associé à l’indifférence. Depuis la nuit des temps le rapport homme/femme a toujours été fondé sur la suprématie de l’un sur l’autre et seulement quelque fois de l’une sur l’autre … Nonobstant, les raisons, s’il en existe et qui pourraient être multiples.
Il y a eu des dieux, des rois, des princes … et parfois des déesses, des reines, des princesses, des guerrières avec les pleins pouvoirs. Si les hommes ont souvent marqué leurs règnes par la force dans des combats, des guerres et autres luttes , il
n'en demeure pas moins que beaucoup, parmi eux en alliant leurs forces et leur intelligence ont bâti des empires fabuleux et leurs noms sont passés à la postérité.
De leur côté, les femmes ont aussi gouverné, guidé, mené des peuples et des communautés entières vers le progrès et le développement individuel et collectif. Et de  toutes ces sociétés matriarcales, pour ne citer que celles qui sont les plus proches des civilisations Méditerranéennes, quelques-unes ont laissé des traces de leur puissance ? Des mythes !? Peut-être !?
À suivre
Ferid Chikhi

1 janv. 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 206 -

Nous sommes en 2014. Une nouvelle année, une nouvelle période de 52 semaines. Dehors il fait moins (-) 25. Un froid glacial couvre le Québec, en fait tout le Canada. Par la fenêtre j'observe la rue mais rien ne se passe...tout est calme. Un calme incomparable à ceux des autres moments de l'année. Je revois mon texte et je choisis les phrases écrites il y a de cela quelques mois. Je poursuis ma rétrospective...
Comment revisiter un passé récent ?
Rétrospective chronologique de l’année 2013 - (2)
Moi mes souliers m’ont conté.  
Le passage d’une autre frontière.
La dernière fois que je les ai donnés à réparer, ils avaient déjà pris des chemins qui montent et empruntaient des chemins de vie ... Je pensais avoir révélé à la cordonnière toute l’histoire de ces souliers qui viennent de loin ; ils ont traversé monts et vallons, mers et océans, suivi des routes sans bornes et traversé des frontières gardées et d’autres non gardées. Je lui avais dit que c'était là toute leur histoire. J’avais aussi conclu en soulignant ‘’Je vous les confie pour les réparer peut-être qu’une fois qu'ils le seront ils me mèneront de nouveau sur d'autres chemins ! ?’’.
(…)
Ma langue, je devrais dire ‘’mes langues’’, celles que je parlais à la maison, dans la rue, avec mes parents, avec mes copains, entre nous, etc. étaient des vernaculaires (aujourd’hui évolués) et pas des classiques. Le ‘’Berbère’’ et la ‘’Darja’’ douces à l’écoute, chantantes, emphatiques par endroits, gutturales ... la première est un dialecte central du Tamazight, la seconde un mélange d’arabe, de berbère, avec des intrusions de turc, d’espagnol, … et même de français …
Certes l’ambiance sonore m’avait habitué à les entendre avec ce dernier, mais il y avait quelque chose de bizarre lorsque j’entendais les autres le parler. Les autres c’étaient les français et, débuter l’initiation de l’apprentissage de leur langue, à l’école, restait pour moi, le bambin, apprendre la langue de l’occupant. C'était passer d’un territoire à un autre, c’était passer une autre frontière.
De la ‘’Darja’’ à la langue française en dix phrases …
(…) Je repense à ce que disait mon institutrice pour m’aider à rédiger ma première ‘’composition’’. Ses conseils étaient un imbroglio de mots qui avaient du sens mais qui me paraissaient incompréhensibles. Il en était de même en ce qui me concernait puisque souvent ce que je voulais écrire donnait aussi des phrases insolites, comparables par certains aspects à cet enchevêtrement de lacets.
(…) Malgré mes questionnements, me voici parti dans mes élucubrations, mes rêveries d'enfants, mes illusions, ... en fait, mes plats préférés, les héros de mes illustrés - aujourd’hui on dit bandes dessinées - (Blek le Roc, Les pieds nickelés, Tartine Mariole …), les vestiges romains de Timgad, l’espace sidéral, mes stars du club local de football (Soccer en anglais) sont les sujets dont je voulais parler. Toutefois et rapidement l’angoisse, l’anxiété, le désarroi prennent la place de l’enthousiasme du début. Je n’arrivais pas à débuter le premier mot de la première phrase et il fallait en écrire dix. ‘’10’’, devenait pour moi un chiffre catastrophe.
Le poids du passé - les effets du présent
À la fin du siècle dernier on entendait souvent l’énoncé suivant : ‘’Les voyages forment la jeunesse ...’’. Mouvement du passé vers le présent et le futur. Aujourd’hui, qualifiée de mobilité internationale des ressources humaines. Mobilité au-delà des frontières... En l’espace de quinze ans, … les valeurs universelles et sociétales partagées par presque tous les peuples sont soumises à la concurrence de nouveaux paradigmes … La peur du nouveau et de l’inconnu génèrent de l’inquiétude qui se transforme en frayeur.
L’effet des mots … des maux … dans une société de progrès !
Il m’arrive de faire des temps d’arrêt pour établir un point de la situation sur mon implantation en Amérique du Nord, au Canada au Québec et je me demande en quoi ai-je changé ? Cela se voit-il ? Mon statut, mes progrès, mes apprentissages, les changements auxquels je suis confrontés sont-ils définitifs ou bien peuvent ils encore être altérés ? 
Des appels à la fois insidieux et perfides sont entendus afin de les réduire. ’Il faut passer à autre chose’’ entend-on ça et là. Les regards se focalisent sur des événements sociaux et idéologiques, qui malgré le fait qu’ils soient différents par leurs formes et leurs contenus, restent singuliers par leur ampleur.
Qu’est ce qui nous a échappé pour en arriver là ?
Leurs effets (ceux des événements …) sur un grand nombre de sociétés sont qualifiés de pervers et de dévastateurs. L’un parce qu’il est considéré comme contre nature, honteux, ignominieux et provocateur au regard des valeurs morales ; l’autre de provocateur, d’agressant, de restreignant et envahissant par la régression et les dérives socioculturelles qu’il véhicule.
Au plan linguistique, le vocabulaire de tous les jours s’enrichit, se met à jour, s’adapte : Homophobie. Islamophobie. Stigmatisation. Victimisation ... Des qualificatifs qui ne vont pas l’un sans l’autre.
On essaye de ne pas en faire cas mais c’est plus fort que tout. On est interpellé … Certaines font dans la manipulation pendant que d’autres tentent la persuasion. Oui ! Les sociétés changent. Elles changent aussi parce qu’elles accueillent des pans entiers d’autres sociétés venant non seulement des territoires limitrophes aux leurs mais surtout de contrées lointaines. Les gouvernants, pourtant élus, veulent des sociétés qui les écoutent, qu’ils peuvent diriger comme ils l’entendent mais pas comme le veulent ces mêmes citoyens. Ils veulent des moutons.
À suivre

Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...