18 févr. 2015

Un Numide en Amérique du Nord -232-

De la liberté d’expression et autres manipulations médiatiques… - I -
Le propos qui suit, n’es pas pour proposer, exposer ou suggérer des éléments de réponses afin de rassurer les quelques lecteurs… qui s’aventureraient à le parcourir. Il  projette, sans ambition singulière, de présenter quelques idées au sujet de la liberté d’expression et ce qu’en font les gouvernements des puissances Nord-Américaines et Européennes et leurs médias qui façonnent l’opinion publique au moment où les réseaux sociaux s’imposent comme des instruments de rééquilibrage.
Des effets et diverses conséquences,
Les mois de janvier et février 2015 ont été violents que ce soit en Europe et particulièrement en France et au Danemark, en Ukraine… mais aussi en Afrique et spécifiquement au Nigéria, au Mali, au Cameroun, au Niger… en Libye… sans oublier le Congo… En Asie, qui avec le découpage géopolitique imposé par les grandes puissances désigne les pays riverains de la Méditerranée soit les Proche Orient et Moyen Orient, avec l’Égypte et son Sinaï, la Syrie, L’Irak et la Turquie et leur Kurdistan, le Golfe Persique ou Arabique, c’est selon, et des foyers de tensions tels que le Yémen…
À proximité de tous ces lieux, où les polémarques règnent en Seigneurs, la mer n’est pas en reste, elle s’approprie des centaines de vies des tourmentés, écartelés entre leurs pays d’origine et les terres qu’ils ont traversées pour dépasser de nouvelles frontières. Troublés, déshérités, blessés ils sont les passagers empruntant des corbillards maritimes pour aller vers des territoires semblent-ils plus accueillants, plus vivables plus hospitaliers… Faisceau d’hypothèses, quelques-unes ont été validées les autres pas tout à fait et bien entendu, il ne s’agit là que de pistes de réflexion… 
Alors posons-nous deux premières questions : comment ces espaces tant convoités peuvent-ils être cléments alors que les guerres s’y succèdent ? Comment peuvent-ils être pacifiques et accueillants alors que leurs citoyens émigrent vers d’autres terres qui leurs proposent un bien être qu’ils ont perdu?
Disons-le sans détours, il arrive que le contenu des discussions et autres conversations qui nous
parviennent attire votre attention et nous interpelle au point de nous sentir directement concernés. Sans nous en rendre compte nous y participons, à distance ou en toute proximité, en donnant notre avis sur tout ou partie de ce contenu, souvent, sans en connaître ni les tenants ni les aboutissants et, fréquemment sans vous y être préparés. Vous y allez spontanément et bien des personnes le font avec une impulsivité non maîtrisée. Des effets et diverses conséquences, sont observés et quelques-uns pour ne pas dire de nombreux qu’ils soient positifs ou négatifs doivent être assumés. Pourtant, souvent les causes sont ignorées.
Considérant que chacun à sa personnalité spécifique, son identité distincte, etc. de la connaissance et de la maitrise des thèmes et des sujets discutés, la perception des choses, l’instinct, la capacité de gérer les émotions sont des qualités non négligeables même si la conscience est parfois mise de côté.
Pourtant, soit parce que d’une part cela vous intéresse de vous mettre en valeur et, de deux choses l’une, vous développez un sens aigu de l’hypocrisie et pourquoi pas de l’insinuation, ou encore parce que c’est celui (le sens aigu) de votre moralité, de votre spontanéité, de votre franchise qui sont sollicités pour ne pas évoquer la recherche d’une confiance et d’une authenticité perdues ou ensevelies sous des tonnes de préjugés.
Ce qu’il y a de différent, comparativement à la fin du siècle dernier, c’est que de nos jours, avec les réseaux sociaux qui foisonnent et Internet (site et autres blogs), Il arrive que des échanges s’opèrent avec des personnes qui auparavant n’ont jamais fait partie de votre milieu ou de votre entourage personnel.  
L’information du publicen toute objectivité…
Mais ce que vous dites ne vous appartient plus. Il appartient à ceux qui le lisent et qui s’en approprient. Ces réseaux s’imposent et vous imposent un schéma de conversation en temps réel ou en différé. Ils organisent, configurent, font fonctionner ces échanges virtuels qui souvent font dans la spontanéité, mettant de l’avant la confiance même si ces personnes que ‘’vous aimez’’ vous ‘’sont des inconnues’’. Vous y ajoutez l’urgence, l’instantanéité et, la distance se réduit pour devenir la proximité.
Il existe des réseaux sociaux mais aussi des réseaux professionnels - plus de 15 sont aux tops - plus virtuels les uns que les autres mais aussi plus sociaux les uns que les autres et plus professionnels les uns que les autres. Demandez et vous les avez.
Ils offrent des espaces de discussions sans frontières, sans limitations, mais aussi souvent, avec des règles nouvelles qui sont acceptées au nom de la démocratie. Il y a bien entendu des dérapages. Comme vous en rencontrez dans les médias traditionnels. En général, ils tentent de s’adapter aux nouvelles technologies et changent d’outils, de supports et même de code d’éthique pour ne pas dire de ligne éditoriale, etc.
Ils essayent de relayer l’information avec, comme principe fondamentale, le devoir de livrer au
public une information conforme aux faits et aux événements, une information complète et sincère, correcte et validée. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître ce sont ces médias dits ‘’classiques ou traditionnels’’ qui sont souvent largués, ignorés et qui du jour au lendemain perdent le sens de leur existence.
Ils oublient ce pourquoi ils ont été fondés ‘’L’information du publicen toute objectivité et en toute rigueur’’, ils font dans les dérives, la désinformation et les scoops tragiques ou le dramatique succède allégrement au sensationnel. Pour rester à niveau, ils usent et abusent d’une seule facette de la liberté d’expression, qualifiée, dans bien des cas, d’information à sens unique par celles et ceux qui ne sont pas en accord avec eux, que ce soit sur le fonds, la forme ou encore le timing et l’opportunité de la diffusion d’un contenu mensonger et insidieux, souvent orientés selon les besoins et les exigences de pouvoirs occultes.
À suivre
Ferid Chikhi

31 déc. 2014

Un Numide en Amérique du Nord - 231-

Un retour aux sources...
Observer une société sans être sociologue c’est, de toute évidence, la regarder avec un œil de profane. Les remarques et les commentaires que je pourrais émettre ne sauraient être pris comme références surtout lorsqu’au préalable aucune problématique n’a été élaborée. Pourtant, mes deux précédentes réflexions ont attiré l’attention de deux spécialistes qui s’intéressent particulièrement à l’Algérie et à sa population.
Au cours d’une conversation téléphonique que nous avons eu en triplex à mon retour, ils m’ont demandé si j’étais parti de quelques hypothèses que je voulais valider ou si c’était venu spontanément. Bien entendu ma réponse a été que c’était venu naturellement ; que je m’étais exprimé normalement sans un vrai cadre de référence formel si ce n’est la comparaison avec des moments passés et le peu de ce que je connaissais de la société dans laquelle je vis depuis plus d’une décennie. L’un des deux me dit mais ‘’c’est déjà un cadre de référence que de comparer entre eux des éléments du passé et des indicateurs du présent’’.
En fait, j’ai écrit alors que la comparaison, qui aurait pu servir de point de départ à une réflexion, aussi simple soit elle, était captive d’une bulle invisible dont la fonction première devait être de m’empêcher d’être pessimiste, négatif ou encore catastrophiste.
Lors de ce bref séjour j’ai vu des jeunes gens et des jeunes filles en pleine possession de leurs moyens vaquer à leurs occupations, en mouvement, d’un point donné à un autre. Des jeunes à deux, trois ou quatre, marchant, sautillant, riant, se regardant dans les yeux… des choses normales me diriez-vous !? Certes, oui… des choses normales mais j’ai aussi perçu, que souvent les regards n’étaient pas francs, loyaux, sincères…
J’ai, parfois, saisi un petit quelque chose d’inconvenant, de sournois avec un grain de malveillance. Il en était de même de ce regard que j’entrevoyais me dévisageant et me pénétrant sans retenu. Il était celui de ceux et de celles qui me le lançaient alors qu’ils/elles semblaient jouir d’un moment de repos assis en des lieux publics donnant l’impression qu’ils/elles passaient des moments à rêvasser alors qu’ils/elles étaient pris dans leurs pensées, leurs réflexions, leurs projets ou peut-être dans la recherche de solutions à leurs problèmes ; ils/elles étaient, peut être et, simplement à l’arrêt, en pause de pensée, l’esprit vide, le regard perdu. Il y avait comme une insouciance dans un désordre que j’ignorais, que je n’ai jamais connu auparavant. Paradoxes me diront certain.
Des paradoxes, certes, oui ! Mais qu’est ce qui peut les expliquer ? Une chose est certaine, c’est que toutes et tous, seul(e)s ou en groupes, ils/elles étaient branché(e)s, puisque fréquemment ils/elles conversaient un cellulaire dans une main, collé à l’oreille. En considérant les unes et les autres, j’ai constaté qu’elles/ils avaient, dans la majorité de cas, deux cellulaires… Pourquoi ? La seule explication m’a été donnée par Abdenour, et elle résiderait dans le fait que pour être joint et joindre un(e) ami(e), un(e) proche… il importe d’avoir le même  fournisseur de téléphonie et par conséquent ‘’flexer’’ rapidement en payant une carte de quelques minutes.  Insensé ! Selon ma perception des choses. Cependant, une question est restée sans réponse et se décline comme suit : Quels sont les effets d’une utilisation intensive du téléphone cellulaire pendant de nombreuses années, sachant que plusieurs études suggèrent que l’utilisation à long terme serait associée à un risque accru de lente croissance d’une tumeur cérébrale et de cancer du nerf auditif ?
Par ailleurs, j’ai vu, lors de mes promenades sur la rue Didouche Mourad, Ben Mhidi, boulevard Colonel Amirouche, Rue Hassiba Ben Bouali, plusieurs personnes de ma génération marchant, seules, d’un pas rapide. J’ai été frappé par leur attitude, leur maintien, leur posture et leur démarche… Elles ne rasaient pas les murs mais j’avais la nette impression qu’elles se faufilaient entre les autres promeneurs, badauds et autres désœuvrés, presqu’avec délicatesse, comme pour ne pas les déranger. Leurs têtes aux cheveux
couleurs poivre-et-sel, souvent blancs, les traits de leurs visages tirés me donnaient l’impression qu’elles étaient plus âgées que moi. Ce n’était pas de la frustration ou de l’insatisfaction, c’était beaucoup plus que cela, c’était à la fois de la désillusion, de la déconvenue, du désenchantement que je lisais dans leurs yeux. Et, lorsque sur un chemin que j’empruntais pour aller quelques parts…, j’en rencontrais quelques-unes qui avaient une allure svelte, une prestance élégante et qui visiblement avaient une belle apparence… je m’en étonnais jusqu’au moment où distinguant leurs échanges avec des passants qui les connaissaient je comprenais qu’elles étaient comme moi, en visite, venant de l’étranger. À trois reprises, j’ai été témoin de ce type de retrouvailles et aussi paradoxale que cela puisse paraître, les premières se redressaient, leurs sourires se faisaient grands, leurs visages s’illuminaient et leurs allures, leurs prestances et même leurs apparences changeaient du tout au tout, comme par miracle, à tel point que j’en étais heureux pour elles. Si ce n’était ma retenue, j’ai failli me joindre à leurs retrouvailles.
Ferid Chikhi


Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...