4 juin 2015

Un Numide en Amérique du Nord - 243 -

Digest : La bas, ici et ailleurs - II -
Conjonctures et actualités
Les deux dernières semaines du mois de mai 2015 ont été entrecoupées par des évènements aussi surprenants et captivants les uns que les autres.
En France et en Algérie, des histoires de longueur de jupes.
À des milliers de kilomètres de ces deux pays, en Russie, le président Poutine établit une liste de 80 personnalités, notamment européennes, interdites de séjour dans son pays.
En Algérie, selon les services de la police nationale des pans entiers des enfants sont stressés et vulnérables au point de devenir un bassin de recrutement du banditisme et du terrorisme.
Au Québec et ailleurs les qualificatifs cultuels assimilés à une identification discriminante touchent et s’appliquent seulement aux musulmans. Il y a donc des musulmans extrémistes, des musulmans modérés, des islamistes extrémistes, des musulmans radicalisés, etc.
L’éthique journalistique mise à mal par les révélations d’une enquête d’une journaliste au sujet des faux reportages réalisés par un de ses confrères de médias compétiteurs.
De retour en Algérie, Apulée, l’auteur de L’âne d’or est consacré par un colloque sur son œuvre et son histoire, à Souk Ahras situé à proximité de sa ville natale Madaure (Mdarouch - pour les Algériens).
Les jupes courtes et les dangers dévastateurs de l’intolérance
En France une jeune lycéenne se fait renvoyer de son établissement scolaire parce qu’elle portait une robe trop longue, qualifiée par la direction d’ostentatoire. Quelques jours plus tard, en Algérie, une jeune femme se voit interdire l’accès à la salle d’examen de son université par un gardien qui a jugé que sa jupe était trop courte. Pour les femmes, une nouvelle donne: L'acquisition du savoir se mesure à la longueur de l'étoffe, là-bas et ailleurs. 
La liste noire de Poutine : 89 personnalités…
Commençons par le Président Poutine. Il n’a pas trouver mieux que d’établir une liste de 89 personnalités, entre-autres européennes, à qui il est désormais interdit de venir fouler le sol de la Russie. Sont concernés la Pologne avec 18 noms – Le Royaume-Uni avec 9 noms – la Suède et l’Estonie avec 8 noms (chacune) – L’Allemagne et La Lituanie avec chacune 7 noms - La Roumanie, La  Lettonie avec 5 noms chacune – La France, La République Tchèque et Le Danemark avec 4 noms chacune – Les Pays-Bas avec 3 noms – La Belgique et l’Espagne avec 2 noms chacune.  La Grèce, la Finlande et la Bulgarie avec 1 nom chacune.
Les noms qui ont circulé dans les médias sont ceux de l'ex-président du Parlement européen et


ancien chef du gouvernement polonais Jerzy Buzek celui du président des eurodéputés et ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt. Alors que parmi les Britanniques ce ne sont pas moins que le patron du renseignement (MI5) Andrew Parker, l'ancien vice-Premier ministre, le libéral-démocrate Nick Clegg, ou encore l'ancien ministre des Affaires étrangères Malcolm Rifkind.  Pour les allemands, il y a la secrétaire d’Etat allemande à la Défense Katrin Suder et le général Karl Müllner, haut responsable de l’armée de l’air, Karl-Georg Wellmann, député des Unions chrétiennes (CDU-CSU) allemandes.
La France n’est pas si mal lotie avec des individus comme Bernard Henri Lévy ou encore Le député français Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et le non moins célèbre Cohn-Bendit qui se partage avec l'Allemagne.
Les enfants algériens vivent un stress psychologique extrême
En Algérie, la violence chez les enfants et les adolescents... est qualifiée de prémices du grand



banditisme et du terrorisme... Lors d'une rencontre sur la responsabilité pénale de l'enfant, la commissaire divisionnaire de la sureté nationale, Kheira Messaoudène, a affirmé que 1.365 enfants délinquants ont été recensés, durant le 1er trimestre 2015, dont deux impliqués dans une affaire d'homicide volontaire et quatre autres dans une tentative d'homicide volontaire. Sept mineurs ont été impliqués dans des affaires de violence contre ascendants et sept autres dans des affaires de violence entraînant la mort. (...).
Oui ! Effrayant et j’avoue que je suis, un tout petit peu, rassuré de savoir que cela est recensé et analysé mais j'espère aussi que cela sera pris en charge avec des actions concrètes sur le terrain.
Éthique journalistique, mensonges et lynchage
En presqu’un quart de siècle d’exercice, d'observation, de lecture et d'analyse de la profession de journaliste, je n’ai jamais assisté à une situation morale et déontologique aussi catastrophique que celle qui prévaut de nos jours dans certains médias Québécois.
Qu’en est-il en fait ?  Un Égo démesuré, la recherche d’un prestige difficile à atteindre, des peaux de bananes placées çà et là sur le chemin d’un collègue imbu de sa personne et voilà que l’éthique se fait malmener pour le dériver. Alors les questions de respect des codes, des cadres de références et autres valeurs nous interpellent non seulement en tant que citoyens mais aussi et en particulier comme consommateurs des médias publics et privés.
Par exemple, ne faut-il pas se demander si pour la liberté d’expression n’importe qui peut se

permettre de débiter n’importe quoi tout en faisant fi des règles minimales d’intégrité, d’honnêteté et de probité ? Ensuite, qu’un journaliste accepte de respecter ou de se soumettre à la ligne éditoriale de son support médiatique cela peut se comprendre... Mais comment peut-il raconter des bêtises, des stupidités, des faussetés, des mensonges … sans que la rédaction en chef ne fasse un minimum de validation ? Et pour conclure le questionnement, ne faut-il pas penser que dés le moment ou cela survient c’est que tout le monde est complice ou participe au lynchage programmé ? 
François Bugingo a, sans aucun doute, fauté, peut-être, quelques fois plutôt qu’une - par manque de jugements situationnels - et quelques-uns de ses reportages sentaient la manipulation avec une bonne dose de suffisance… - mais les rédactions en chef ont, elles aussi, fauté par manque de professionnalisme envers leurs lecteurs, leurs téléspectateurs et leurs auditeurs.
Quant à l'auteur de l'enquête, en l'occurrence, Mme Isabelle Hachey, qui a sans aucun doute fait du beau travail pour préserver l’information vraie que les lecteurs, téléspectateurs et auditeurs méritent d’avoir, n’a t'elle pas, elle aussi péché par défaut ? Et pour cause ces deux questions lui sont adressées : en premier lieu, ''avez-vous, Madame, été professionnelle en livrant à une mise à mort professionnelle un collègue d’une autre entreprise de médias ?'' Et ensuite ''en publiant votre «enquête» votre rédaction en chef a-t-elle été professionnelle ?''
Une autre question, disons-le, subsidiaire me vient à l'esprit : Bien des journalistes de Radio Canada montrent, non pas et seulement, du mépris envers leurs téléspectateurs mais aussi de l’irrévérence en livrant des informations accompagnées de commentaires souvent biaisés et même faux, comment se fait-il que, mises à part quelques réflexions publiées çà et là dans des journaux électroniques, personnes n’en fait cas ou ne les dénoncent ?
Les musulmans extrémistes, les musulmans modérés  et le ‘’JE’’
Quand un musulman « normal » - je n’aime pas ce qualificatif comme je n’aime pas le « modéré »
parce qu’ils sont tous les deux péjoratifs - s’exprime en critiquant l’Islam ou le Musulman, la communauté tout entière s’en offusque et le traite de traître, de vendu, en fait de tous les noms… La raison est simple le « JE » dans la ‘’Culture Musulmane’’, si tant qu’elle existe, est  honni et banni, notamment dans celle des pays de la méditerranée du sud, donc en Occident. Souvent le questionnement est muet mais valide et pourrait se résumer comme suit Comment ose-t-il parler en son nom alors qu’il est « NOUS » ? Généralement la réponse est toute prête et se lit : S’il le fait c’est qu’il les a rejoints, « EUX » nos adversaires et ennemis.
Les islamistes - je préfère ce qualificatif parce qu’il est idéologique - et non pas les intégristes et/ou les fondamentalistes qui s’accrochent mordicus aux dogmes et aux pratiques religieuses même si un grand nombre finit par devenir violent - parlent du « NOUS » inclusif, idéologique et adversaire de ceux d’en face. Ils qualifient les autres de mécréants, d’infidèles, etc… Sauf, s'ils usent du ''On'', impersonnel. C'est dire que l'existence passe seulement par la ''Oumma'' une sorte de ''Nation d'individus sans patrie, sans pays, sans espace spécifique.'' La Oumma se trouve partout sur terre. 
L'une de conséquence majeure réside dans le fait que, par exemple, ici au Canada, il y a des citoyens de confession et/ou de ‘’culture'' musulmanes (je mets exprès entre guillemet) qui s’identifient plus à la grande communauté des citoyens, qui sont bien intégrés sans être assimilés, qui pratiquent ou non leur foi en un Islam plus pacifique que guerrier, plus tolérant qu'intolérant, plus de partage que de division et, surtout de respect de l’autre. Néanmoins,  s’ils parlent, ils ne sont pas entendus et les relais médiatiques les évitent. S'ils ne parlent ils sont indexés, montrés du doigts alors qu'ils sont invisibles, stigmatisés comme pour les faire sortir de leur tanière. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître, lorsqu’ils prennent la parole devant les institutions et les médias, leurs messages sont à peine rendus audibles, ils sont mêmes ignorés, camouflés pour ne pas dire interdits d'écoute. 
Apulée, un algérien génial et méconnu
Madaure et Tagast, ces deux villes antiques situées dans l'Est Algérien, ont retrouvé, l'espace d'un colloque,  un de leurs enfants... En effet, le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) a organisé, samedi 30 mai 2015, un Colloque international, «Regards croisés sur Apulée», qui a réuni un panel d’historiens et de préhistoriens nationaux et étrangers. Si Saint-Augustin lui fait encore de l’ombre, du point de vue de la renommée dont jouissent les personnalités d'origine Amazigh de l'époque romaine, Apulée de Madaure était certainement ’’le meilleur’’ de son époque, que les historiens situent entre 125 et 170 après J.-C.  Issu d'une famille de notables (son père était premier dignitaire de Madaure) Apulée, ou Apuleius, ou encore Afulay en amazigh, fit preuve, très tôt, d'une grande intelligence, voire d'un génie hors du commun, selon les biographies disponibles.
Madaure, sa cité natale, considérée pourtant à son époque comme un grand centre de rayonnement culturel, ne lui suffisait pas pour étancher sa soif de connaissance. (...)
Selon l’universitaire Amine Harbi ‘’L’interculturalité visible dans l’œuvre majeure d’Apulée, L’Ane d’or ou les Métamorphoses, renferme un important potentiel pour «éduquer la curiosité dans un monde globalisé et complexe.’’ De leurs côtés d’autres conférenciers ont relevé que cette œuvre renferme plusieurs éléments renseignant «sur l’identité amazighe de celui qui offrit à l’humanité son premier roman».
La vulgarisation de la pensée d’Apulée par la réédition de ses œuvres, la traduction, leur adaptation au théâtre et au cinéma ont fait l’objet de recommandations qui, je le souhaite, ne seront pas classées dans un tiroir du HCA.
Ferid Chikhi

23 mai 2015

Un Numide en Amérique du Nord - 242 -

Carrefour Littéraire de Montréal
Pour sa quatrième rencontre le Carrefour Littéraire de Montréal confirme son audience grandissante. En effet, la salle initialement prévue - au Café du Carrefour ; situé au 3131 Bélanger, à Montréal -  pour une trentaine de personnes s’est très vite avérée exiguë. La cinquantaine de sièges prévus a vite été occupée et une bonne centaine de personnes est restée à l’extérieur, ce qui été à la convenance du patron du café.
L’attrait d’autant de monde se justifie notamment par le thème de la conférence donnée par Daniel Baril, anthropologue, écrivain et journaliste. Science et religion : Complémentaires ou incompatibles ? Sociologues, psychologues, enseignants, athées, laïcs, pratiquants, Québécois de diverses origines ont été bien attentifs aux propos de Daniel Baril. À cela s’ajoutent les questions, les réponses et les commentaires des uns et des autres.
Même si le temps imparti était insuffisant, les grandes lignes du travail de Daniel Baril ont permis de cheminer vers un espace où les deux domaines pour ne pas dire les deux patrimoines de l’humanité se côtoient sans pour autant se compléter et sans être totalement incompatibles l’un à l’autre. L’un réfutant l’autre et vice et versa.  En quelques mots, disons que, les partisans de la religion sont restés attachés à leurs références attestant d’un avant et d’un après la vie terrestre, et les partisans des sciences, ou de la science, poursuivent leurs questionnements et aiguisent leur esprit critique pour encore et toujours tenter de découvrir d’éléments justifiant le comment et non pas seulement le pourquoi.
Le Carrefour Littéraire de Montréal, malgré la problématique de la logistique : espace approprié, organisation des discussions, gestion du temps… se consolide, se positionne et se développe comme un trait d’union entre intellectuels de culture et de savoir... d’ici et d’ailleurs. Il œuvre pour un espace d’échanges et de discussions sur des thèmes divers et il a déjà gagné le pari de l’existence avant de réussir, sans aucun doute, à relever le défi de la durée et du contenu par la qualité de ses intervenants et de son audience, et lorsque Idir, l’artiste et l'ambassadeur de la chanson kabyle de passage à Montréal, assiste à une telle rencontre on peut aisément ajouter que la science et la religion peuvent coexister avec la musique en toile de fond.
Ferid Chikhi

19 mai 2015

Un Numide en Amérique du Nord - 241 -

Digest : La bas, ici et ailleurs - I -
Cinq (5) sujets partagés
Alors que les sujets politiques ne manquent pas sur la planète information, bien des murs et des plateformes conçues pour une expression libre, ne servent pas à séparer les citoyens du monde – comme cela existe notamment en Israël - mais à les rapprocher malgré une relation toujours et encore virtuelle. Cette fois-ci il s’agit de thèmes dans le désordre que je propose d’explorer et de déchiffrer en digest.
1) Algérie - I - : la numérisation de l’État Civil in El Moudjahid… Le doyen des quotidiens nationaux algériens, malgré le fait qu’il s’agisse bien d’un média public, reste le seul journal à donner des informations sans commentaires, sans analyse et sans plus verser depuis longtemps dans la langue de bois, laissant ainsi au lecteur la possibilité de se faire sa propre idée. J’avoue que je parcourais ses titres par habitude et surtout en raison d’une petite ‘‘affection’’, sachant que c’est le premier après Révolution Africaine qui a publié mes opinions, mes réflexions et mes articles. Donc de temps à autres je lis quelques exergues sans aller plus loin. Et, récemment un titre a attiré mon attention : Algérie: État civil, passeports, permis de conduire... des chiffres qui m’interpellent et pour cause, selon, Le Monsieur «Informatique» du ministère de l'intérieur, directeur général du département de la numérisation, entre autres, de l’état civil, de la carte nationale, du passeport et du permis de conduire électroniques, nous apprend que le dit fichier est entièrement numérisé, soulignant que 61 millions d’actes de naissance l’ont été et que 47 millions d’entre eux ont déjà été retirés. Il révèle également que ce travail a permis aux citoyens, depuis le début de l’opération, de retirer 3,5 millions d’actes de naissance (12 S), 4 millions d’actes de décès. Mieux encore 3 millions d’actes de mariage ont été retirés en dehors des communes de naissance. 
Ces informations ont été communiquées lors d’une rencontre avec des journalistes et c’est là que mon intérêt a été aiguisé parce que mon inquiétude réside dans le fait que justement pas un seul journaliste ne lui a demandé pourquoi il parle de la quantité de documents établis et délivrés... qu'il en oubli le mal que ressentent et que vivent les citoyens (S'il les considère comme tels) lors du dépôt des demandes de tous ces documents... et lorsqu'ils les reçoivent truffés d'erreurs, de fautes, etc. ... LA QUALITÉ DU SERVICE...et des PRODUITS...
Il est vrai, que ce ne sont ni la compétence ni l’intégrité de ce Monsieur qui posent problème, je dirais même que c'est le cas de la grande majorité des cadres Algériens, mais le contenu de ce qu'il livre aux consœurs et confrères ainsi qu'aux citoyens pêche par défaut. Les journalistes présents ne semblaient pas avoir fait leur boulot en se préparant à poser les bonnes questions... Bien entendu... Les statistiques ont leur signification mais on peut aussi les faire parler... Par ailleurs, il a été question des équipements et je me suis demandé, comment se fait-il que personne n'ait questionné cet éminent fonctionnaire sur leurs origines, leurs constructeurs ? Sur leurs couts ? Ou encore, où ont été formés les employés qui utilisent ces équipements et qui s’occupe de la maintenance ? Quelle est la proportion de l'utilisation qui en est faite... ? Pourtant, ces rencontres sont des opportunités en or pour évaluer les avancées des programmes gouvernementaux et faire les critiques appropriées plutôt que de verser dans le dénigrement systématique... (Du moins c'est là mon point de vue et…) c'est là que se situe le vrai problème des cadres Algériens. Incapables ce prendre leurs responsabilités !!
2) Québec : Ce qui est désolant c’est que depuis 2010, l'Islamisation s'étend aux prisons et le prosélytisme fait des dégâts même dans les budgets des centres pénitentiaires... et dire qu’il y a celles et ceux qui font dans les amalgames, les confusions entre les religions et les idéologies. Ils le savent mais ils ont tendance à enfoncer la lame au plus loin et la tourner pour encore et encore faire mal. Juste pour ce qui concerne l’Islam, ils omettent consciemment ou par omission  que les autres religions ont eu et ont encore leurs intégrismes et que les puissances s’abreuvent aux idéologies religieuses qui leur siéent le plus.
Je ne suis pas tellement en accord avec cette assertion qui fait de la religion une idéologie. Elle ne peut ni être démontrée ni prouvée par contre la religion inspire des individus qui en tire une idéologie, c'est plus que démontré et prouvé. Dans un journal Québécois, il est écrit qu’en moyenne, le prix d’un repas en prison coûte 2 $ à l’État. Le prix unitaire dun repas fait de produits casher s’élève à 5,25 $ et à 3,31 $ pour un repas fait de produits halal. Le nombre de repas halal préparés pour les détenus musulmans incarcérés dans les prisons québécoises continue d’augmenter, allant même jusqu’à doubler depuis quatre ans. Il semblerait même que certains criminels se convertissent par opportunisme pour profiter des diètes religieuses parce que ces repas sont un peu plus santé, de meilleure qualité et des portions un peu plus généreuses. Les couts de ces repas sont passés de 299197$ en 2012/2013 à 349 125$ en 2014-2015. À ce moment de la réflexion une question, me traverse l’esprit : Comment se fait-il que depuis, à peine, 5 ans seulement, le nombre de musulmans incarcérés ait autant augmenté ? Le journaliste auteur de cet article comme les autres ne s’est pas posé cette question…
3) Repères : La vie, les silences et les mots, les chemins vers le jamais ou vers le succès... Souvent
des pensées d’auteurs ont traversé le temps et l’espace pour nous revenir marquant avec force et certitude des moments présents que nous vivons presque sans repères et elles nous aident à nous replacer, à nous repositionner et même à repartir du bon pied.
Par exemple, Sénèque a dit ‘’En suivant le chemin qui s’appelle plus tard nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais et un anonyme a souligné que : ‘’La vie est un  rêve pour les sages ; un jeu pour les fous, une comédie pour les riches ; une tragédie pour les pauvres. Et, un autre nous avise qu’’’Il y a des silences qui disent beaucoup. Sauf qu’il y a des gens qui parlent pour ne rien dire’’.
4) Algérie - II - : C’est encore El Moudjahid qui a retenu mon attention avec un article sur Les Foggaras. Selon M. Abdellah Smaïli, professeur et chercheur en Histoire de la région d’Adrar, la classification des  foggaras (système traditionnel de captage et d’adduction d'eau dans le Sahara)
permet de "capitaliser le savoir local ancestral et les connaissances académiques modernes" dans l’objectif de "perpétuer un mode de gestion de l’eau". Ce système a prouvé son efficacité et a permis à l’homme de survivre dans les régions arides. Évoquant l’histoire de la création des foggaras à Adrar, il a fait savoir que ce type d'irrigation, profondément original, créé par les Amazighs de cette région, donne aux oasis du Touat, qui s'étendent le long de la vallée de l’oued Messaoud, un cachet particulier et spécifique. Dans les détails qu’il nous fournit, M. Smaili a expliqué qu’une foggara est une canalisation souterraine avec une pente légère, construite pour alimenter les palmeraies, et court à environ 5 ou 10 mètres sous la surface du sol, soulignant que l’ingéniosité du procédé réside dans son adaptation aux conditions de la vie et du climat sahariens, assurant ainsi, a-t-il appuyé, "un approvisionnement à débit constant, et une limitation de l’évaporation".  
Tiens, jusqu’à ce jour, cette invention, dont l’utilité n’est plus à démontrer, là où le manque d’eau se fait ressentir, n’a pas reçu, par exemple, un Prix Nobel.
5) New York : ‘’Les Femmes d’Alger’’. Ce chef d’œuvre de Picasso et son cout exorbitant intéresse plus d’un individu mais je vais oser le ramener à terre et demander quel est le lien entre cette œuvre picturale et la jupe courte d’une étudiante d’Alger ? En fait, c’est du pareil au même si l’on prend un raccourci. En ce mois de mai de 2015, le recteur d’une université Algérienne - devenu entretemps ministre de l’enseignement supérieur - n’a pas trouvé mieux que de soutenir ‘’un de ses gardiens des mœurs’’, qui a refusé l’accès de l’université et par conséquent celui de la salle d’examen à une
étudiante vêtue d’une jupe, légèrement au-dessus des genoux mais, suffisamment courte pour mettre en évidence ses belles jambes. Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, plus précisément à New York, une chaine de TV américaine, en l’occurrence FOX5NY, à l’évidence en total contradiction... entre ce qu’elle montre le matin - le tableau de Picasso sans en cacher quoique soit - et ce que ses téléspectateurs peuvent voir le soir  - a décidé dans un moment de puritanisme décadent, de cacher les seins de ce fabuleux tableau ‘’Les Femmes d’Alger’’.
Et bien c’est dans le pays le plus libertin du monde mais aussi le plus suintant de puritanisme avec cent sept Églises indépendantes développant cet esprit  de pudibonderie extrême que sévit Fox5NY.  J’allais dire, tant mieux, car nous préférons garder les seins de nos femmes pour nous…
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...