10 mars 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 44 –

L’avancée des islamistes au Québec - 2 -
Ils les attendaient sur la place publique
Ils se sont invités à l’école …
Le Numide, puisque c’est du Québec qu’il s’agit, comment trouves tu la réaction des québécoises et des québécois ? Leur tolérance est légendaire. La révolution tranquille a façonné un citoyen nouveau avec des valeurs nouvelles et des perspectives nouvelles. Le tout fondé sur la langue française comme véhicule  de la culture québécoise et instrument de la communication citoyenne, ils ont  consolidé ces deux paramètres par l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.
L’esprit démocratique qui en est né place l’accueil et la tolérance au plus haut niveau de la structure institutionnelle. J’ai plusieurs fois entendu des québécoises et des québécois clamer que c’est le droit à toute femme d’origine arabo-musulmane de porter le voile si elle le désire, surtout que dans la foulée leurs hommes clament que c’est leur choix.
Ce que ces mêmes québécoises et québécois ne savent pas c’est que dans  les pays d’où viennent ces femmes le message véhiculé par les hommes est quelque peu le suivant : voyez, ici au Québec nos femmes sont libres de porter le voile sans être inquiétées. Il faut donc voiler toutes les femmes pour qu’elles s’affranchissent. Mais de quel affranchissement s’agit-il ? Je me le demande.
Leurs adversaires – les démocrates - luttent contre ces pratiques avec des moyens dérisoires. Le soutien qu’ils attendent ne peut venir que des sociétés évoluées. Toute acceptation des signes ostentatoires par leurs gouvernants est un triomphe que savourent avec jubilation ces intégristes.
Ceux-ci se sont adaptés pour passer inaperçus, ils ont coupé leur barbe et poussent leurs femmes à défricher le terrain. Ils savent qu’en Occident la femme est toujours présentée et se présente elle-même comme victime en Islam.
Dis-moi Le Numide que t’inspires l’affaire de la burka du CEGEP St Laurent ? Elle est terminée avant même d’avoir commencé. Le problème ce n’est pas tant la burka, le visage caché, l’attitude de cette femme malgré les demandes d’accommodements qu’elle a refusé, la décision de la ministre de valider son expulsion, etc. je veux dire par là ce qui vient d’arriver n’est que la partie visible de l’Iceberg. Ce qui compte le plus, c’est ce qui vient derrière.
En focalisant sur la burka les gestionnaires de ce dossier ont approuvé le principe d’aller, en final, en cour suprême. Tout ce cinéma pour quoi ? Tout simplement pour faire admettre aux Québécoises et aux Québécois le foulard (ou hijab) islamique dans les lieux publics et les services publics. C’est là que se situe le talon d’Achille de la charte des libertés et des textes subséquents et des institutions gouvernementales. A mon avis si la commission des droits et des libertés n’est pas dessaisie de ce dossier - je ne sais pas si c’est possible - c’est une affaire gagnée par les islamistes.   
Le Numide tu m’as parlé de signes musulmans mais pas ostentatoires de quoi s’agit-il ? C’est simple, il existe des signes religieux très discrets que portent les musulmans - le verset du Trône sous forme de médaillon, le mot ALLAH sous forme de symbole, la main de Fatma comme bijou - et ils vont beaucoup mieux que le voile des femmes ou la barbe des hommes qui restent pour moi des symboles marquant l’appartenance à une organisation politique et idéologique intégriste.
Pour nous qui avons vécu les années ‘’90’’ en Algérie, nous avons aussi d’autres moyens de les reconnaître, c’est par leur regard et leur attitude. Ils se démarquent du reste des citoyens. C’est là que se trouve la différence visible entre les militants et militantes islamistes et les autres musulmans. Comme à chaque conversation Le Numide se tait quelques instants et passe à un autre sujet.
Ferid Chikhi

7 mars 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 43 –

L'avancée des islamistes au Québec - 1 -
Ils les attendaient sur la place publique
Ils se sont invités à l’école …
Le Numide,  Le débat sur les signes ostentatoires islamistes reprend de plus belle, quels enseignements en tires-tu ? Ça me ramène 18 ans en arrière. J’aime bien la distinction que tu fais dés le départ dans ta question. Il s’agit bien des signes ostentatoires des islamistes et non des musulmans. Malgré l’amalgame judicieusement développé aussi bien par les européens que par les nord américains ; ‘’Musulmans et Islamistes c’est du pareil au même‘’. La peur de l’autre leur fait cultiver cette association.
Cependant, la stratégie des islamistes et de leurs femmes s’adapte aux insuffisances des législations et aux lacunes des institutions, à une certaine naïveté des agents de l’État et des employés du parapublic de ces pays. Ils cherchent à être visibles, quelques soient les moyens utilisés, pour faire valoir leur idéologie face aux politiques d’intégration. Pour ces individus c’est à ce niveau que se situent les vrais obstacles à leur expansion. C’est pour cela qu’ils y cherchent les failles.
Le Numide, là je ne te suis pas. Comment procèdent-ils pour trouver ces failles ? Ils ont des juristes, des sociologues, des psychologues, des agents de communication, et j’en passe, qui travaillent pour eux en vue d’atteindre leurs objectifs. La femme en est le ‘’moyen’’ le plus sur, elle est à la fois ‘’le souffre douleur et le fer de lance’’. Ils sont organisés et ont le soutien de l’International Islamiste pour se créer des opportunités médiatiques et faire de leurs femmes des victimes.
Quelles sont les solutions ? Bien sur qu’il en existe, la première est l’interdiction, la prohibition et mieux encore la proscription pure et simple de tout signe religieux ostentatoires dans les espaces publics et je dis espaces et non pas seulement services. Ce sera non seulement salutaire mais aussi salvateur.
Pourquoi le font-ils ? Pourquoi voilent-Ils leurs femmes ? C’est le lièvre. Certains disent le leurre. Cependant, il faut d’abord savoir, et personne ne l’ignore, qu’ils viennent des pays qui ont fait de l’Islam la religion de l’’État. Comme il s’agit de militants islamistes les gouvernants de ces pays ne pouvant les maîtriser les poussent à aller se faire voir ailleurs.
Le paradoxe c’est qu’au début des années ‘’90’’ ce sont les pays du G7 qui les ont, les premiers, accueilli ; aujourd’hui, ils ne savent plus quoi en faire.
Dans leur stratégie de prise de pouvoir et de gain d’espaces nouveaux pour imposer leur idéologie théocratique voiler les femmes est le premier pas de la prise du pouvoir de toute société démocratique. Cela leur facilite d’imposer des coutumes d’un autre âge y compris hors des frontières de leur pays.
Concomitamment à cette démarche ils occupent ou ils créent les espaces d’instruction (d’une part les écoles primaires et secondaires ainsi que par la cération de garderies et d’autre part les universités) en sollicitant dans un premier temps un espace de prière, en imposant le Halal et ensuite en introduisant l’enseignement de la langue arabe tout en faisant de son contenu l’apprentissage du Coran ou encore en créant des débats sur la place de l’Islam dans le pays d’accueil. Ça s’appelle du militantisme.
Avant de poursuivre, le Numide, se tait quelques secondes et…
A suivre…
Ferid Chikhi

3 mars 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 42 –

Dans une précédente intervention j’ai présenté le jardin de la paix à New York. J’ai parlé des statues de bronze fabriquées par des enfants. Elles figurent des personnalités en vue, principalement, des deux derniers siècles. Je les reprends et les complètent par d’autres significatives. Une réflexion peut en jaillir…

Citations de figures emblématiques
et Statues de bronze
’Il n’y a jamais eu une bonne guerre ou une mauvaise paix’’
Benjamin Franklin
‘’J’objecte à la violence parce que lorsque c’est le moment de faire le bien,
Le bien est éphémère ; le diable est permanent’’
Mohandas K. Gandhi.
‘’Modifie ton mode de pensée,
Et tu changeras ton monde’’
Norman Vincent Peale

‘’Si nous n’avons pas de paix,
C’est parce que nous avons oublié que
Nous appartenons les uns aux autres‘’
Mère Teresa

‘’Un voyage d’une centaine de miles
Commence par le premier pas’’
Confucius

La noirceur ne peut chasser la noirceur;
Seule la lumière peut le faire.
La haine ne peut chasser la haine;
Seul l’amour peut le faire.
Martin Luther King, Jr.

Votre âme est souvent un champ de bataille
Au sein duquel votre raison et votre jugement luttent
Contre votre passion et votre instinct.
Puissé-je être l'émissaire de paix de votre âme,
Et transformer la discorde et
La rivalité de ce qui vous constitue en unité et mélodie.
Gibran Khalil Gibran

27 févr. 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 41 –

 Digression
Une journée particulière (Batna, 8 juin 1941)
L'histoire, c'est un tout; elle est faite d'événements, de ruptures, d'anecdotes, de témoignages, d'épreuves de toutes sortes, mais aussi de souvenirs heureux.
Aussi et dans le sillage  des textes précédents,  il me semble intéressant d'évoquer le mariage de mes parents, à partir d'éléments recueillis ici ou là.
A vrai dire, l'idée n'est pas nouvelle. J'en ai discuté avec MA  à maintes reprises, d'abord parce que je voulais m'informer, ensuite parce que le mariage eut lieu à une période historique particulière, enfin parce que je souhaitais actualiser la visibilité et la portée de l'événement.
Quand il m'arrive de relancer MA sur le sujet pour en connaître le maximum de détails, elle me dit presque toujours la même chose : que ce fut une journée extraordinaire, que la grande tente prêtée pour la circonstance par M. Bengana (un ami de mon père) et installée devant la maison avait accueilli un monde considérable dans une ambiance chaleureuse, que la soirée fut formidablement animée par le maestro Mhamed Kourd accompagné de son orchestre au complet…
J'ai pu en savoir davantage en prenant connaissance d'un article de presse consacré à cette journée particulière. Voici comment le correspondant de La Dépêche de Constantine et de l'Est Algérien relata le mariage :
”Dimanche 8 juin 1941, deux grandes familles musulmanes unanimement estimées dans les milieux indigènes et européens ont uni leurs enfants, Chikhi Arezki et Mlle Boutaleb.
Aux fêtes magnifiques qui se déroulèrent en cette occasion, assistaient Mme et M. le sous-préfet Ferré, Mme Bocca, Mme Hognon, Mme Ménage, Mme et M. Sisbane, conseiller national, Mme et M. Dufourg, conseiller général, M. Bennet, administrateur, Mme et M. Coste et de très nombreuses personnalités.
Les notabilités musulmanes venues des points les plus lointains du département avaient tenu à apporter aux familles Chikhi et Boutaleb leurs vœux et leurs compliments;  on notait particulièrement MM le cadi Khasnadar, le cadi Boutebila, M. Boulahbal grand muphti de Bougie; cheikh El Ouardi imam, les cheikhs, les caïds, les professeurs, les avocats, médecins, propriétaires, etc.
M. Cadi Abdelkader, président des fellahs et M. Cianfarani directeur de l'école indigène, se firent les interprètes de toute l'assistance nombreuse et choisie, pour présenter de chaleureuses félicitations aux nouveaux époux et à leurs familles dont les hautes vertus traditionnelles furent louées et fêtées. Ce fut une magnifique journée de réjouissances, à la manière la plus authentiquement musulmane “.
Lamine Bey Chikhi
28 - Sep – 2009 
NB : l'article retrouvé dans les archives de mon père ne comporte pas le nom de l'auteur.

19 févr. 2010

Un Numide en Amérique du Nord - 40 -

Digression
Souvenirs singuliers de moments partagés
Depuis plusieurs années Lamine rédige des réflexions qui se présentent sous forme de mémoires d’une période de sa vie. Il y relate des moments singuliers de son adolescence. Des moments singuliers mais qui ont été partagés par les proches et la périphérie sociale de la famille.
Ces souvenirs sont privilégiés comparés à d’autres. Il s’agit d’instants passés entre frères et sœurs, avec nos cousins et nos cousines, nos oncles et nos tantes et d’autres qui mettent en relation des amis ou des voisins, des copains d’enfance ou encore d’école.
Parcelles anthologiques d’un vécu d’une autre époque. Un adage bien de chez nous dit : ‘’le moment qui passe est meilleur que celui qui vient’’.   Ce qui est partagé n’est-il pas aussi sublime lorsqu’il est relaté dans des mots simples, abordables, compris de tous mais plein d’une profondeur abyssale ? 
Quand Lamine évoque ses souvenirs ce sont aussi, en partie, les miens. Ils sont aussi ceux de nos proches pour au moins deux raisons majeures : La première est la proximité par l’âge, par les liens de famille ou encore par ceux du voisinage. 
La seconde est le contexte de leur survenance : avant et après l’année 1962. Nouveau point de départ d’une Algérie qui se voulait indépendante et des algériens qui devaient être libres. Mais les deux concepts - l’indépendance et la liberté - ont été vidés de leur substance.
Les souvenirs de famille sont ceux qui expriment un sentiment, une perception, une surprise, une impression, une émotion à l’égard de mon père ou de ma mère, de ma grand-mère ou de mon grand père, d’une de mes tantes ou de l’un de mes oncles. D’une rencontre fortuite ou celle d’une personne qui a été le sujet d’un moment de vérité.
C’est toute une conception de ces liens qui se tissent sans que quiconque ne puisse discerner comment ils se produisent et comment ils surviennent. Ils sont là et nous les vivons avec le cœur et la raison.
Ferid Chikhi

12 févr. 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 39 –

2010, un autre Québec …
Des médias fait par les québécois pour les québécois… - 8 -
Comment cela peut il s’expliquer ? ’’Ça t’interpelle, n’est ce pas ? Plusieurs hypothèses peuvent être développées, cependant, je te propose une réponse en trois parties, je dirai,  succinctes. D’abord, ces médias, contrairement à leurs homologues anglophones, ne comptent pas les immigrants parmi leurs lecteurs, leurs auditeurs et leurs téléspectateurs.
Ensuite, les immigrants, pour ce qui les concerne faisant cas de cette indifférence à leur égard, se tournent vers les technologies de l’information et les médias électroniques. Les moyens modernes de communication leurs offrent des programmes qui les maintiennent en lien direct avec leur pays d’origine. Vu qu’ils n’apparaissent pas dans les médias de leur pays d’accueil ils gardent ainsi un lien direct avec leur culture.
Sais-tu qu’en regardant du côté des ressortissants originaires des pays de l’Afrique du Nord, Internet et les satellites sont d’excellents relais pour les dévier des médias québécois ? Enfin, la cerise sur le gâteau, les pays d’origine achètent des droits de télédiffusion par satellites pour offrir des programmes qui permettent à leurs émigrés de maintenir le contact et ne coupent pas définitivement le cordon ombilical.’’
Existent-ils des solutions idéales ? Ou si tu préfères comment procéder ? ’Il faut considérer deux registres complémentaires l’un de l’autre, le premier concerne la société d’accueil et le second les nouveaux arrivants. À partir du moment où la concentration sur l’accessoire et la réprobation donnent plus d’assises aux extrémismes, la première conséquence n’est elle pas la fermeture sur eux-mêmes des différents groupes ? Les québécois s’ostracisent mais aussi les immigrants ; les premiers s’enferment dans leurs bulles, les seconds dans leurs ghettos. Ils finissent par se regarder comme des chiens de faïence.
Pour appuyer cette affirmation et quitte à répéter ce que je t’ai dis plutôt, prenons le cas de la grande communauté des musulmans dans sa diversité ; un grand nombre est branché sur les TV de son pays d’origine et surfe sur Internet pour l’information en temps réel. La majorité ne regarde ni Radio Canada, ni TVA, ni Télé Québec. Pour s’informer sur ce qui se passe au Québec et au Canada il regarde CBC, CNN et CTV. Mieux encore elle a créé ses supports médiatiques – radio, magazines, TV via Internet, etc. Voilà comment les immigrants s’éloignent de la communauté et de leur terre d’accueil, de la langue française et regardent en direction de l’Ouest.’’
Mais pourquoi le font-ils ? D’aucuns - parmi les Québécois - soutiennent que c’est le devoir de chacun de préserver les droits déjà établis. Parmi eux quelques-uns disent que ceux qui veulent utiliser ces libertés comme tremplin pour imposer leurs vues et leurs déviations n’ont pas de place au Québec. Les plus convaincus affirment que les libertés sont ce qu’elles sont et que personne ne les modifiera pour se les accaparer. Ils ont raison, parce c’est mettre en danger les institutions et le devenir du Québec et serait une porte ouverte pour les dérives, qui ne seront pas le fait des seuls immigrants. Certes, c’est bien, mais je me demande toujours si les politiques d’intégration sont adaptées aux besoins des nouveaux arrivants ? Personnellement et souvent j’en doute.’’
Le Numide, se tait, se met en mode ‘’réflexion-méditation’’ et me dit ‘’J’aurais d’autres aspects à aborder ultérieurement. Rappelles moi de te parler des immigrants de ce début de siècle en considérant trois paramètres essentiels. Ils se comptent parmi les plus qualifiés et les plus cultivés en provenance d’Afrique du Nord. La recherche d’un mieux être qu’ils peuvent ne pas avoir dans leur pays les incite à le chercher ailleurs. Ils n’ont indubitablement pas les conditions de vie et de confort auxquels ils aspiraient en arrivant au Québec puisque leur intégration socioprofessionnelle est soumise à des règles de recrutement sélectives et exclusives, néanmoins ils préfèrent la problématique de la non-insertion socioprofessionnelle selon leurs compétences et des sous emplois plutôt que la médiocrité professionnelle qui était la leur avant leur arrivée dans leur nouveau pays. C’est dure à vivre, c’est frustrant et handicapant.’’
Ferid Chikhi

7 févr. 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 38 –

2010, un autre Québec …
Une information biaisée et erronée … -7-
Peux-tu me dire ce qui à ton avis fausse les données et constitue un risque au point où les manchettes des médias québécois en font régulièrement mention ?’Il y a à mon sens deux registres qu’il faut considérer pour comprendre les différents évènements qui meublent et régulent l’information en la matière. Le premier est celui qui se décode du côté de la communauté d’accueil et le second concerne les communautés immigrantes. C’est une évidence que le premier est beaucoup plus important.
J’ai observé, par exemple, qu’un petit nombre parmi ceux et celles qui sont venus d’ailleurs, soutient mordicus qu’il a le droit au nom de la démocratie et des libertés individuelles de vivre à sa convenance selon les dogmes, les rites, les coutumes, etc. importés de leur pays d’origine.
À contrario et heureusement la grande majorité de la population néo québécoise avertit que ceux qui réclament des accommodements, des arrangements, des ajustements, des adaptations aux règlements préexistants ne s’arrêteront pas dans leurs revendications incessantes d’un plus d’assaisonnement qui leur permettra de mieux transformer la société et la façonner à leur image. Vous leur offrez l’auriculaire ils ingèrent tout le corps avertit de son côtè la majorité silencieuse des néoquébécois.
Certes il n’y a pas le feu dans la cabane mais il y a risque lorsqu’une braise est éjectée hors du brasier. Les plus positifs des québécois disent que les points d’accès aux espaces de travail, sociaux, culturels, etc. sont sous contrôle. Du moins c’est ce qu’ils clament haut et fort. Pourtant des failles géantes existent dans l’édifice socioculturel et socioéconomique.’’
Quelques informations ou des détails. Peux-tu être plus concret ? ’Je vais te parler de certaines causes d’exclusion qui ne devraient pas avoir lieu. Prenons la présence de l’immigrant dans l’audiovisuel. Exceptés quelques cas dans la chanson, et encore, c’est qusiment rare et seulement au troisième niveau que quelques figures célébres issues des communautés apparaissent sur le petit écran. Pour les immigrants ceux qui arrivent à se faire voir ou entendre sont des alibis qui ne représentent qu’eux-mêmes et non les groupes auxquels ils appartiennent. En fait ils ne fréquentent même pas leurs communautés. Ils sont visibles selon les critères et les règles des québécois mais pas selon les leurs.
Mieux encore, j’ai fais une petite observation pour la période 2007 et fin 2009. Sur les trois principales chaînes radio et TV francophones (Radio Canada, TVA et Télé Québec) j’ai compté quinze fois plus d’émissions et d’informations sur les femmes voilées que sur les réussites scolaires, universitaires, professionnelles et socioéconomiques des musulmans.
Cette constatation est encore plus importante dans les médias écrits qui focalisent plus sur les signes extérieurs d’appartenance que sur ce qui peut être d’un intérêt constructif pour tous.’’ 
Ferid Chikhi                                                                                      ....À Suivre

3 févr. 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 37 –

2010, un autre Québec
La boite de Pandore … -6-
Faut-il croire qu’au Québec aussi des libertés fondamentales sont en danger ? ‘’Pas à ce point, mais si l’on se réfère aux expériences survenues ailleurs, de l’accommodement raisonnable à caractère juridique à la conciliation sociopolitique sous forme d’adaptation et autres ajustements des habitudes de vie et des relations multiculturelles, je me suis demandé comment répondraient les québécoises et les québécois à certaines questions du genre : Avez-vous le droit de mettre en danger les libertés fondamentales et les valeurs consensuelles acquises de hautes luttes et depuis quarante ans ? N’avez-vous pas le devoir de les préserver par tous les instruments disponibles et/ou à créer ? Ou encore, devez-vous revoir les contours de votre charte des droits et des libertés pour sabrer le cadre qui sert de repères et de source à vos attitudes, vos comportements et vos façons de faire vis-à-vis les uns des autres et mettre en danger toutes les institutions démocratiques ?’’
Penses-tu, comme nous le disons chez nous que c’est une écharde qui s’insère entre l’ongle et la peau… ? «D’abord, pour moi, mon chez moi aujourd’hui et à mon âge, c’est le Québec, ensuite, je te répondrai certainement que c’est une belle image à laquelle tu fais référence, mais ne dit-on pas aussi qui peut ressentir la douleur si ce n’est celui qui est blessé ? Oui, malgré le fait que ce n’est pas d’actualité, j’entrevois une profonde mésentente entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre l’amendement de la charte des droits et libertés.
Les partisans d’une remise à niveau, ou selon certains, d’une mise à jour, arguent de la nécessité de cette ouverture pour mieux serrer les mailles du filet qui empêcheraient les intrus d’utiliser les droits fondamentaux pour faire valoir des pratiques étrangères à la société d’accueil et à même de mettre en danger sa cohésion. En quelques mots « se libérer de la Charte Canadienne ». Il y a ceux qui sont contre et militent plutôt pour un renforcement de la législation en poussant les représentants des citoyens à se jeter dans l’arène.’’
Le Numide, peux-tu me dire de quel côté penche ton sentiment à l’égard de ces deux positions, et pourquoi l’une et pas l’autre ? ‘’Je me demande s’ils savent, s’ils sont conscients qu’il s’agit ni plus ni moins que d’utiliser les droits et libertés reconnus depuis 1988 comme tremplin pour les remettre en question. C’est comme tu le dis une écharde qui s’insère entre l’ongle et la peau. C’est douloureux et insupportable.
Il faut une chirurgie qui, elle aussi, fait très mal. Je conviens que je suis du côté de ces derniers parce que si les québécois sont disposés à faire le pas dans ce sens c’est qu’ils ont soit tort soit qu’ils sont naïfs ou les deux à la fois?
Sous d’autres cieux l’avenir a été hypothéqué au point ou les fondements des institutions ont été fragilisés. Pourquoi sous le ciel du Québec cela échouerait-il ?
Les partisans d’une démarche plus rigoureuse ont, à mon sens, raison. Ils soutiennent que la seule pensée d’une éventuelle révision de son contenu sonnerait le glas de ce contrat social pour lequel une réflexion fondamentale a été menée en temps voulu.
L’objectif initial était que chacun se sente à l’aise dans un pays ouvert à tous et où tous se sentent égaux et bénéficient des mêmes droits ; mais aussi que tous soient soumis aux mêmes obligations.
Je suis convaincu que le fameux concept du consensus, ne fonctionne pas à cet endroit. Il faut, certes légiférer mais ne pas céder aux sirènes de l’abyssale intégration des extrémistes. Le faire c’est ouvrir une vraie boite de Pandore, alors ‘’pas touche’’                                                        À suivre…
Ferid Chikhi

30 janv. 2010

Un Numide en Amérique du Nord – 36 –

2010, un autre Québec
Questions de droits et de devoirs… -5-
Le Numide, avant de revenir à certaines parties de tes dernières réponses, je sais que tu as présenté un témoignage à la commission Bouchard & Taylor et que tu as participé aux travaux organisés par l’Institut du Nouveau Monde. Maintenant que la poussière est retombée veux-tu nous en parler ?
‘’Je suis convaincu que le dossier n’est pas encore clos. Ce que la Commission Bouchard &Taylor a révélé ce sont d’une part les incompréhensions, l’ignorance et la méconnaissance de l’autre et d’autre part que les extrémismes sont prégnants. À ce niveau de la réflexion, j’espère que les québécois ont compris qu’ils ont intérêt à préserver leurs acquis s’ils ne veulent pas vivre des expériences qui ont laissé des séquelles indélébiles ailleurs. Il y a bien des exemples de ces effets visibles sur des immigrants et des exilés qui ont choisi le  Québec comme terre d’accueil.
Ce qu’il faut retenir c’est qu’au-delà de ce que je qualifie de faits divers, survenus entre 2007 et ces dernières semaines, l’inventaire des sujets qui ont alimenté les commentaires de l’opinion publique insidieusement éperonnée par des partisans du NOUS Exclusif démontre le manque de discernement d’une grande partie de la société face aux différences. Certes tout, ou presque, a été dit et commenté.
Et, pourtant les passions sont toujours là, vives et  intenses…les solutions potentielles sont toutes trouvées. Pour certains c’est la stigmatisation, par la majorité, de l’AUTRE, pour les autres c’est la laïcité pour, au moins, préserver les institutions de l’État. Mais est-ce que la problématique est comprise par tous ? La réponse se trouve en partie dans cette option mais elle n’est pas la réponse idoine.’’
Tu m’as parlé d’une guérilla idéologique et d’occupation des espaces de libertés…qu’en est-il dans la pratique quotidienne ? ‘’ Dans les faits, parce-que des groupes d’extrémistes bon chic bon genre, (BCBG) composés de quelques centaines de néo québécois et même d’anciens s’essayent à une guérilla idéologique et d’occupation des espaces de libertés, les québécois se questionnent sur les limites des droits et des libertés chèrement acquis depuis les années ‘’60’’ et après des décennies de colonisation anglaise.
J’ai rencontré des élus, des animateurs d’émissions TV, des journalistes, de simples citoyens…J’ai aussi participé à des discussions radio, à des rencontres avec des groupes de pratiquants des religions monothéistes et extrêmes orientales, etc. Ce que j’en ai déduit c’est qu’il existe deux catégories de personnes et de groupes : ceux qui sont vraiment ignorants des expériences vécues par ceux qui viennent d’ailleurs porteurs de valeurs différentes, d’une culture différente, d’une religion différente, etc. ceux qui feignent d’ignorer les évènements et les expériences des nouveaux arrivants et qui participent de leur hypocrisie à envenimer les perceptions et les relations avec les membres de la société d’accueil. Il se trouve que ce groupe compte un grand nombre de pseudo intellectuels.
A l’évidence il n’est plus nécessaire de revenir sur la fameuse commission  parce qu’elle n’a pas, à mon sens, répondu à toutes les attentes sauf à celles des adeptes d’idéologies qui ont montré leur inhumanité sous d’autres cieux. La prophylaxie sociale qu’attendait d’elle la majorité a été éludée.
Il est aussi vrai que pour certains, elle a été plus favorable aux extrémismes et aux lacunes que génèrent les attitudes conciliantes de ceux qui en toute légitimité acceptent les choix que font les uns et les autres dussent-ils venir d’ailleurs sans pour cela que les conditions d’intégration ne soient réunies.’’                    À suivre…
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...