26 mai 2013

Un Numide en Amérique du Nord -188-

Crédibilité des institutions :
Si le Canada se porte bien, l’Algérie va t’elle aussi bien ?
Le propos qui suit n’est en aucune manière un essai de comparer le Canada à l’Algérie. Il s’agit seulement d’un point de vue, un instantané concernant ma perception de ce qui se passe en ce moment en Algérie. D’entrée de jeu, je souscris à l’idée que la perception d’une situation, d’un événement ou d’un fait que l’on vit directement ou indirectement n’est pas la même que l’on soit impliqué ou non, surtout lorsque la distance est un autre critère que l’on se doit d’intégrer pour être partial.
Vue du Canada, en cette journée dominicale et pluvieuse par intermittence, à la veille de la reprise des travaux de la commission Charbonneau qui tente de faire la lumière sur la corruption qui a sévi depuis plusieurs décennies dans certaines municipalités du Québec, alors que le maire de la capitale de l’Ontario s’en prend aux médias qui tente de remettre en question sa réputation parce qu’il aurait fumer du crack et que le premier Ministre a été dans l’obligation de se défaire de son chef de cabinet suite à une affaire de remboursement illégal de frais de logements, l’Algérie, à quelques milliers de kilomètres de là, vit à un autre rythme.
Un rythme qui oscille entre le silence ‘’dérangeant’’ des institutions au sujet de l’information relative à la maladie du Président de la république que d’aucuns assimilent à de la ‘’discrétion’’ et à de la ‘‘décence’’ tentant de faire accréditer la thèse qu’il s’agit d’un événement relevant de la vie privée … le soutien des partis de l’alliance présidentielle qui parlent de ‘’sagesse’’ et de ‘’mesure’’ considérant les moments difficiles que traverse le pays … les clameurs et autres vociférations d’un 3 ième groupe, il faut le dire, hétéroclite qui comptent quelques journalistes et politiciens revanchards, etc. qui considèrent qu’il est préférable d’informer au mieux le citoyen au motif qu’il y va de la liberté de la presse et de la démocratie alors que leurs vraies intentions anticipent les changements qui pointent à l’horizon et qui remettraient en question leurs intérêts financiers.
Le paradoxe parce qu’il existe un paradoxe, réside d’une part dans la nécessaire authenticité de la référence informative et d’autre part dans la désinformation, qui occupe le même espace, avec des moyens tout à fait obsolètes dans un pays où la rumeur fait souvent plus de dégâts que de bien.
Ce qui est spécifique, j’allais dire singulier, dans la situation que connait l’Algérie, c’est qu’un grand nombre de dirigeants des institutions, des instances gouvernementales, des partis politiques, des médias, certains journalistes et intellectuels savent que, depuis plus d’une décennie avec les technologies de l’information, la communication a totalement changé d’image, de densité, de vitesse de transmission, de véracité, et les termes de l’authentification ainsi que ceux de la remise en question sont presqu’instantanés.
Dans les moments difficiles
Pourtant, rien de ce savoir ne semble être mis en œuvre pour améliorer la relation avec le simple citoyen. Les sites Internet des ministères, des entreprises publiques, des organisations gouvernementales sont désuets, en décalage avec la réalité, indigents par le contenu,  etc.  Les visiter est une pure perte de temps.
Malgré cela et à contrario, personne ne peut nier que les médias sociaux font du temps réel et de la crédibilité les deux critères les plus incontestables, les plus avérés, les plus plausibles. Ce qui ne semble pas avoir été correctement intégré, outre mesure, par les dirigeants et autres responsables de tous les niveaux hiérarchiques à tel point que l’algérien se sent presque dans l‘obligation de se tourner vers ce qui lui parvient de l’Hexagone que de ses propres gouvernants.
Il est vrai que d’aucuns considèrent que l’Algérie vit une période d’incertitudes et serait à la veille d‘une explosion sociale et politique différente de toutes les précédentes. Mais est-ce vrai ? Comment peut-on le soutenir sachant que ses institutions fonctionnent peut être pas avec l'efficacité attendue d'elles,  mais disons-le comme par miracle, alors que son Président est en convalescence en France, Le président de son Sénat est en Équateur (Quito) alors que son Premier Ministre est en Afrique  (Addis Abeba), pendant que les deux grands partis de la majorité présidentielle vivent des moments de réorganisation et d’ajustements qui n’en finissent pas, que le seul vrai parti d'opposition poursuit son travail de fourmi  pour la refondation de l'État et que le plus vieux parti de l’après indépendance vient de clore son 5ième congrès en gratifiant son fondateur, Hocine Ait Ahmed, du titre ''Président d'honneur du parti''. 
La vie, en Algérie, suit son cours normal, la société ne cesse de protester, de s’affirmer ... avec ses grèves et ses émeutes mêmes localisées. Les embouteillages asphyxient les villes et les inondations paralysent des quartiers entiers alors que les séismes même s’ils déstabilisent la population sont acceptés comme la vraie fatalité.
Sur un tout autre plan un projet de révision constitutionnelle que presque personne n’agrée, une vie socioculturelle et politique perçue avec cynisme et souvent accueillie avec une dérision désopilante par le simple citoyen  … et malgré tout, au vu des palpitations, des convulsions, des soubresauts, des tentatives de calmer les esprits, l’Algérie donne des signes de vigueur même si sa jeunesse se débat dans les méandres du non emploi et de la mal vie, que son intelligentsia reste muette et que le citoyen en général tente d’exprimer ses craintes face au manque de leadership et de charisme de ses gouvernants.  
Et comme le dit Baaziz dans sa chanson ’Algérie, mon amour !
Ô mon pays, dans les moments difficiles l'on ne trouve que toi
Ô cher pays, des gens t’ont projeté
Dans les ténèbres et l’obscurantisme
Ils ont voulu te jeter dans le fleuve
Et humilier ton peuple.
Malgré tout bledi je t'aime
Ferid Chikhi

24 avr. 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 187-


Digression
Pour celles et ceux que le changement perturbe dans leurs habitudes, qui regardent le passé sans pouvoir le changer, qui vivent le présent sans initiatives et voient vers le futur sans distinguer ses fluctuations, ce texte de Pablo Neruda, pourrait les inspirer à emprunter le chemin du mouvement.

Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l’habitude, répétant chaque jour le même parcours, celui qui ne change pas le rythme de ses pas, celui qui ne risque rien et ne change pas la couleur de ses vêtements, celui qui ne parle pas avec l’inconnu. 
Il meurt lentement celui qui évite une passion, celui qui préfère le noir au blanc, les points sur les « i » aux émotions touffues, celles-là mêmes qui font briller les yeux, celles qui transforment un bâillement en sourire, celles qui font battre le cœur face aux erreurs et aux sentiments. 
Lentement meurt celui qui ne renverse pas les tables, celui qui est malheureux à son travail, celui qui ne risque pas ses certitudes contre des incertitudes pour suivre un rêve, celui qui ne se permet pas au moins une fois dans sa vie de fuir devant les conseils avisés. 
Lentement meurt celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne trouve pas la grâce en lui-même. 
Lentement meurt celui qui détruit le vrai amour, celui qui ne se laisse pas aider ; celui qui passe des jours à se lamenter de sa propre malchance ou de la pluie incessante. 
Lentement meurt celui qui abandonne un projet avant de l’avoir commencé, celui qui ne pose pas de questions sur les sujets qu’il ne connaît pas, celui qui ne répond pas quand on lui demande quelque chose qu’il connaît. 
Nous évitons la mort, à petites doses, en nous souvenant sans cesse qu’être vivant est un effort qui va bien au delà du simple fait de respirer. 
Seulement l’ardente patience nous permettra d’atteindre la joie splendide. 
Pablo Neruda 

2 avr. 2013

Un Numide en Amérique du Nord -186-


Qui peut applaudir d'une seule main ... 3/3
Sur un tout autre plan et qui par des éléments de similitude me laisse perplexe et
m’invite à une réflexion plus approfondie, c’est ce que d’aucuns qualifient de ‘’génocide socioéconomique des Premières Nations’’. Je le redis, la question m’interpelle et j’ai voulu comprendre à la fois le paramètre historique et l’actualité du statut des amérindiens. Malheureusement, je n’ai pas trouvé une réponse qui me contente.
Il est évident que la première interrogation à laquelle j’ai été confronté était de savoir quel est le lien avec les immigrants. En fait, il s’agit des conditions politiques - j’allais écrire - de la résipiscence - afin d’éviter le concept de la repentance ou - de la reconnaissance offrant, en dehors de certaines cérémonies officielles et occasionnelles l’opportunité d’une vraie inclusion de cette partie de la population québécoise.
Pour ma propre réflexion, j’ai émis l’hypothèse suivante : Le Québec reçoit, depuis environ une dizaine d’années, 50.000 nouveaux immigrants par an, sans compter les 5.000 réfugiés ‘’refilés par le Fédéral’’. Nous savons que les structures d’accueil
sont surtout institutionnelles (politiques, programmes, budgets, etc.) mais à l’évidence il existe un décalage entre les objectifs théoriques d’intégration et d’inclusion et les résultats obtenus sur le terrain. Ce schéma se vérifie aussi en ce qui concerne les populations autochtones. En effet il est aisé d’observer que les difficultés d’inclusion et d’accommodement de ceux qui ont aidé les premiers colons à survivre au froid et à apprivoiser leur territoire sont, à quelques exceptions près, les mêmes que celles rencontrées par des pans entiers de l’immigration de la décennie 2.000.   
J’avoue indubitablement que rien ne vient remettre en question cette assertion et je n’ai pas à ce jour une seule information qui soutienne le contraire. La raison pourrait résider dans le niveau de réflexion des agents du gouvernement en charge de ces aspects qui comme par hasard refont dans les mêmes schémas …
À défaut d’une intégration inclusive intelligente …
Selon mon vécu et mon expérience et je l’ai maintes fois souligné dans mes réflexions et mes écrits, (http://www.convergencesplurielles.com le gouvernement du Québec gagnerait, faute d’une intégration intelligente, de revoir de fond en comble le processus d’intégration, connu sous l’appellation ‘’Programme d’Aide aux Nouveaux Arrivants’’ (PANA). Une distinction devrait être faite entre la politique d’intégration socioculturelle et la politique d’insertion socioprofessionnelle.
Mieux encore, il devrait veiller à une sélection plus opérationnelle des spécialistes et autres experts qui œuvrent dans ce créneau. Beaucoup sont de faux prophètes. Ils se déclarent ‘’tel et tel’’ après avoir lu quelques témoignages ou parlé quelques minutes avec un immigrant. Les autres proposent des cheminements peu efficaces. Depuis plus de 15 ans ils étudient, ils enquêtent, ils conseillent, ils supervisent et ils orientent et à ce jour ils n’ont point aidé à la résolution du problème du non-emploi des immigrants (sans aller, ici, jusqu’à citer des statistiques).
À l’heure de la mondialisation vue et vécue sous tous ses angles, personne ne peut nier que ce soit ici au Québec ou ailleurs dans le reste du monde, que le temps a réellement de l’importance pour toute entreprise qui recherche la rentabilité, l’amélioration de ses performances et le respect des échéances convenues avec sa clientèle. 
Il est cependant, vrai que chacun le vit (le temps) selon sa culture, selon ses paradigmes et son environnement. En fait, je peux me permettre de redire, ce que tout le monde dit, c’est que quelque soit l’employeur ‘’le temps c’est de l’argent’’ et
je donne tout à fait raison à cet employeur de vouloir combler les emplois qu’il crée ‘’Hic et Nunc’’ et au meilleur tarif
Faut-il, pour autant, être optimiste ? En ce qui me concerne je n’aime pas être pessimiste c’est pour cela que je n’hésite pas à questionner et à rechercher avec les bonnes volontés les vraies solutions non pas et seulement au vieillissement de la population mais aussi à l’intégration des nouveaux arrivants, des plus âgés - celles et ceux qui ont un capital expérience extraordinaire dont devrait bénéficier la société - et des handicapés.
J’en connais qui ont de la détermination, de la volonté, de la ténacité à en revendre et qui plus est sont fidèles, loyaux, respectueux des règles et des convenances des employeurs qui acceptent les différences

27 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 185 -

Préjugés et gestion du temps 2/3 
Même avec un nom imprononçable 
Des observations et des éléments d’information réunis il se dégage une hypothèse selon laquelle plus personne n’ignore qu'un grand nombre d’employeurs, dont beaucoup n'ont jamais eu à faire à des immigrants, sélectionnent les candidats aux emplois qu'ils offrent, par le nom et non par les compétences, l'expérience ou les qualifications. Pour en arriver là, ils seraient fortement imprégnés par ''le bouche à oreilles et des informations véhiculées par des médias sensationnalistes'' souvent de façons insidieuses au sujet de supposées demandes d’accommodements qualifiés de déraisonnables ... Dés lors, de forts potentiels de savoir faire et de compétences sont ignorés et perdus à jamais.
Ce qui est dommageable c’est le lot des préjugés, des stéréotypes, du paternalisme, de l’ethnocentrisme et de l’ouverture sur le racisme et la discrimination qui prend le dessus avec comme corollaire la contingence des coûts occasionnés par la gestion du recrutement, du remplacement ou de l’occupation des emplois et bien entendu celle du temps.
Une autre conséquence majeure est que des chercheurs d’emplois natifs du Québec, donc de seconde génération, qui ont fait leurs études dans les universités du Québec (UQAM), de Montréal (UdM), à l'école de Technologie Supérieure (ETS)), aux HEC ou à LAVAL, qui ont travaillé durant toutes leurs études, qui mieux est possèdent non seulement des diplômes mais aussi de l’expérience québécoise n’arrivent même pas à rencontrer le recruteur lambda.
Ce qui est choquant, et c’est malheureusement validé par des indicateurs incontestables sans pour autant que cela soit ceux d’une recherche ou une analyse achevée, le candidat à un emploi qui a fait ses études à l'université de Concordia ou Mc Gill se fait recruter sans difficultés, même avec un nom imprononçable. Ce qu'ont compris presque tous les jeunes et moins jeunes immigrants qui vont grossir les rangs des cours de ces deux universités. La conséquence majeure est l’augmentation d’individus qui rejoignent les rangs des anglophones et par la même réduisent ceux des francophones.
Alors ce qui est qualifié par certains faiseurs d’opinion de ‘’fraude qui détruit le fragile lien de confiance préliminaire à la sélection’’ est à revisiter avec à la clé une vraie déontologie. Ceci pour dire que l’origine du racisme et de la discrimination socio économiques ne devraient pas être imputée aux seuls immigrants.
Le contexte du préfiguré et des préjugés.
Si l'on examine ''la caractéristiques xénophobe et raciste du Québécois moyen'' j'estime, et ceci n'engage que moi, qu'en général il est plutôt accueillant sans pour autant aller jusqu'à être hospitalier. L'hospitalité fait partie de ces valeurs essentielles et fort prisées en particulier par le Maghrébin mais qui ne fonctionne pas chez le Québécois.
De là se manifestent des émotions parfois incontrôlables qui se transforment en mauvaises impressions. La sensibilité des uns et des autres commencent à s'exprimer et les sentiments de rejets se formalisent pour s'ériger en perceptions négatives.
Toutefois, le Québécois moyen que je connais, que j'ai rencontré, que j'ai appris à connaître est ouvert d'esprit ; il veut apprendre, il veut savoir et il veut connaître un peu plus sur ''l'AUTRE'', ce ''LUI'' ou ce ''EUX'', avant d'aller plus loin.
Certes, je ne peux pas nier qu'il existe des cas de xénophobie et de racisme, mais de la à généraliser, c'est à mon sens ''pousser le bouchon trop loin''. Il faut savoir que je ne suis en aucune manière partisan de l'auto flagellation et de la
victimisation et de ceux (parmi les immigrants) qui vivant le choc culturel de l'arrivée, mettent tout le monde dans le même sac. 
Aussi paradoxale que cela puisse paraître, et pour ce qui le concerne, l'immigrant n'a qu'une connaissance partielle et souvent caricaturale du Québécois. Préjugés, stéréotypes, clichés, etc peuplent son imaginaire. Si j'ajoute la fermeture sur soi, les regroupements communautaires par quartier, le tour est bouclé. Le ''NOUS'' fait face au ''EUX''  et ne semble pas laisser place à l'intégration souple et par conséquent à l'inclusion et au vivre ensemble malgré les différences.
 À suivre
Ferid Chikhi

21 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 184 -

Les malentendus de départ ... 1/3
L’immigration comme source de substitution ou de compensation ‘’d’une démographie déficitaire d’un grand nombre de pays occidentaux est-elle transitoire ou durable ? Ou, mieux encore est-elle un phénomène temporaire et éphémère qui finira par se raréfier et se réduire avec le temps ?’’ 
La problématique a été abordée par maints chercheurs, analystes, observateurs, journalistes et gestionnaires d’entreprises qui ressentent la pénurie de la main d’œuvre comme une menace pour la pérennité des entreprises et des organisations.
Des commentaires les uns aussi pertinents que les autres auxquels s'ajoutent des informations de praticiens et des observations suivies de réflexions éclairantes ont été proposés. L'ensemble des observations souligne des causes et leurs conséquences sur les organisations des pays qui évaluent que le vieillissement de leurs populations est irréversible et son remplacement est laborieux.
Récemment, partant de mon expérience sur l’apport de l’immigration j’ai exprimé mon point de vue dans un groupe du réseau Linkedin (voir lien ci-dessous). Une question centrale a été posée selon la formulation suivante : La gestion de la diversité au sein des organisations est-elle unproblèeme supplémentaire ou une force additionnelle pour les équipes en place ? 
Il reste entendu que pour les besoins de la publication sur ce blog, j'ai modifié la structure du commentaire que j'en ai fait. J'ai débuté par l'aspect lié au travail de  recrutement et des bassins de main d'oeuvre sélectionnée par les pays tel que le Canada, ensuite j'ai abordé la problématique de la validation des informations sur les candidats retenus, j'ai poursuivi par l'aspect relatif aux préjugés du Québécois Moyen à l'égard des immigrants sans omettre de parler des valeurs industrielles du pays d'accueil telles que la gestion du temps et  la planification par les entreprises et j'ai terminé par l'intégration des immigrants et l'attitude des gestionnaires à leur égard.
Marketing de recrutement et de sélection des immigrants.
Il est vrai qu'ils ne doivent pas être nombreux les organismes, les institutions et autres bureaux de consultants Canadiens qui vendent le Québec. Ils vendent surtout le Canada et bien entendu celui de l'Ouest. Les conséquences sont fort nombreuses pour la Belle Province. 
En fait, plusieurs facteurs ressortissent de la méthode ou procédure de sélection, parmi lesquels celui de la maîtrise, ou en partie, de l'une des deux langues officielles. Toutefois, pour le Québec, même s'il est demandé aux candidats à l'immigration de savoir correctement le français, ceux qui ne le maîtrisent pas devront l'améliorer une fois arrivés.
En réalité, un grand nombre d'immigrants allophones et même francophones débarquant à Montréal découvrent avec une réelle émotion et une grande surprise qu'ils sont dans ''un pays étrange'''. Ce pays qui leur a été décrit avec moult détails - sauf son aspect linguistique - ressemble étrangement à une ''Tour de Babel''' qu'à une ville oü les deux langues officielles annoncées sont les seules à être parlées. Ils découvrent une ville, une Île, une métropole, qui n'a pratiquement rien à voir avec ce qui leur a été décrit au cours des rencontres publiques organisées pour leur recrutement.
Dans la rue Montréalaise, qu'ils commencent à découvrir, ils entendent parler l'Italien, le Grec, l'Espagnol, le Portugais, l'Arabe, le Mandarin, le Russe, l'Ukrainien, etc.
Lorsqu'ils engagent leur recherche d'emploi ils se rendent comptent que l'une des exigences majeures, à côté de l'expérience québécoise, est la maîtrise de l'anglais ... alors, il est aisé d'imaginer les frustrations qu'ils ressentent. En vérité, c'est là que naissent les préjugés ... des deux bords ... les spécialistes et autres pseudos experts les ont qualifiés de ''choc culturel de l'arrivée'''. 
Les fausse informations
Lorsque les requérants de visas de résidence permanente envoient leurs dossiers aux services de l'immigration, ils incluent l'historique de leurs formations et qualifications, de leurs expériences de travail et même de leurs activités sociales auxquelles ils ont pris part dans leur pays d'origine.
Mais, ne soyons pas dupes, il existe d'une part, quelques candidats qui ne sont pas sincères et intègres et heureusement qu'ils sont repérés, identifiés et dépistés dés leurs premiers contacts avec le monde du travail - et non pas suite à une quelconque enquête réalisée par des bureaux spécialisés avant l'établissement des visas - et parfois même au Club de Recherche d'Emploi. Il y a ceux qui, non seulement, mentionnent des expériences professionnelles dans des entreprises, qui n'existent pas ou plus, de leurs pays de provenances et il y a ceux qui citent des études dans des écoles et des universités et enfin il y a ceux qui ''oeuvrent'' par omission.
Mais cela ne saurait être un motif suffisant pour jeter l'anathème sur tous les autres candidats à l'immigration.
J’ai même rencontré des conseillers en emploi québécois – qui ayant vécu de près le non recrutement de leurs clients - leur suggèrent de ne pas mentionner le nom du pays d’origine, l’université, la langue, etc.
Ceci concerne, notamment, les immigrants en provenance du Maghreb. Alors que certains ont même soufflé le changement de patronyme … ceux qui l’ont fait n’en parlent pas … d’autres ont été jusqu’à piéger des employeurs ; mais restons lucides, ce n’est pas parce que quelques employeurs se sont fait harponner que tous les autres leur ressemblent.
Ferid Chikhi

13 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 183 -

Différences, diversité, convergences -3/3-
Pour résoudre les conflits il faut des compromis,
Comme je le disais dans la précédente partie, Tenzin Gyatso ou le Dalaïa Lama, s'est intéressé en particulier à deux grands sujets internationaux : la guerre en Irak 2001 et en Afghanistan en 2003 et les essais nucléaires chinois et indiens, Au sujet de la guerre il déclare en 2001 : « Dans le contexte de la mondialisation naissante, toutes les formes de violence, dont la guerre, sont des moyens tout à fait inadaptés pour résoudre les conflits.
« La guerre doit être reléguée dans les poubelles de l’histoire »  «Quand les armes parlent, le résultat est la mort et la destruction. Les armes ne distingueront pas entre l’innocent et le coupable (…) Par conséquent, les vrais perdants seront les pauvres et les sans défense, ceux qui sont complètement innocents, et ceux qui mènent une existence simple ». C’est tellement d’actualité lorsque nous pensons à ce qui se passe en Syrie et dans le Sahel.
Au sujet des essais nucléaires chinois et indiens, pour les premiers il dira entre autres que « La gravité de la situation a été renforcée par les récents essais nucléaires chinois. (…) Je crains qu’on ne puisse raisonnablement attendre une telle modération de la part d’un gouvernement dont l’ambition insensée ne connaît pas Dieu et ne respecte aucune limite ».
Pour les seconds il se prononça en faveur du droit de son pays d'accueil à la détention et la rétention de l'arme nucléaire : « Partir du principe que peu de nations méritent de posséder des armes nucléaires et que le reste du monde ne le mérite pas, cela n'est pas démocratique. Les nations développées ne doivent pas faire pression sur l'Inde pour que celle-ci se débarrasse de (ses) armes nucléaires. ». Dans ce même cheminement, avec je pourrais dire le même souffle et une autre façon de faire, John Lennon a été une autre personnalité d'envergure dont le message chanté a transcendé les forntières. Né le 09 octobre 1940, il a été assassiné le 08 décembre 1980. Adolescent, Lennon a  été fortement influencé par ses idoles américaines du rock'nroll. Devenu musicien, auteur-compositeur, chanteur et écrivain, il a été, avec Paul Mc Cartney, l'un des fondateurs des Beatles
En 1970, les Beatles deviennent un des plus grands phénomènes de l'histoire de l'industrie discographique. Lorsque ils se séparent, Lennon se consacre à sa carrière. Il rencontre, une artiste japonaise d'avant-garde, Yoko Ono qui deviendra sa femme. Ono et Lennon forment alors un des couples les plus médiatisés du monde, aussi bien pour leur art que pour leur engagement politique.
Il devient célèbre par ses nombreuses prises de positions, notamment pacifistes. Ses activités et son implication, notamment contre la geurre du Viet Nam, lui valent des ennuis réguliers avec le gouvernemend des USA, qui tente de l'expulser.
John Lennon est devenu l'un des artistes les plus populaires du xxe siècle. Il incarne, lui aussi, le mouvement pacifiste ‘’Peace and Love’’ des années 1960 et 1970. Chaque 08 décembre et plus de trente ans après son assassinat, un rassemblement à sa mémoire continue d'avoir lieu à New York. Plusieurs mémoriaux sont érigés en son honneur à travers le monde.
C’est dire que le charisme de ces personnalités n’a pas été la seule charactéristique qui a rallié les citoyens du monde autour de leurs idées  mais surtout la construction de passerelles qui engendrent des convergences entre les peuples et principalement les jeunes de toutes origines. Ils ont trouvé en leurs exhortations, leurs harangues des plaidoyers courageux pour la paix et le respect des uns vis-à-vis les autres. Ils l’ont fait avec virtuosité et maestria. 
Ferid Chikhi

7 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 182 -

Différences, diversité, convergences -2/3-
L'être, la non-violence, la démocratie, le dialogue 
Il est évident que je ne peux parler de Gandhi et de Chaplin sans citer Einstein, une autre personnalité de référence de la même époque mais reconnaissons que pour ce dernier il fait autant partie de l’environnement de ‘’Madame et Monsieur tout le monde’’ que les autres mais avec une certaine sensibilité que chacun lui réserve.
Par contre, je suis convaincu que Jean Paul Sartre, parce que plus philosophe, plus essayiste n’intéresse pas le commun des mortels, pourtant, né le 21 juin 1905 à Paris et décédé le 15 avril 1980, il était un brillant écrivain, un dramaturge doublé d’un romancier et compléter par un nouvelliste. Il était bien engagé politiquement et considéré comme le père de l’existentialisme français. Sartre s’est notamment interrogé sur les modalités de l'être. Il en a retenu trois : l'être en-soi, l'être pour-soi et l'être pour autrui. Il a publié une autre réflexion l’Etre et le Néant en 1943 et il a considéré qu’«Il n'y a pour une conscience qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe». Il est de ceux qui ont créé la passerelle entre l’Existentialisme et le Marxisme.
Il a soutenu la révolution cubaine et n’a jamais caché son intérêt pour Fidel Castro et Che Guevara. Il en a fait de même avec la révolution algérienne en mettant de l’avant la détermination courageuse, consistante et tenace du Peuple Algérien d’accéder à l’indépendance.
Il est de ceux qui ont dénoncé la torture et lors du procès des réseaux de soutien au Front de Libération Nationale il a déclare être lui aussi ‘’porteur de valise du FLN’’.
En mai 1968, il a co-présidé le Tribunal Russel constitué d’intellectuels, de militants et de témoins à charge qui ont condamné les guerres et notamment celle des USA au Vietnam.
Même s’il était plus âgé que lui de 23 ans, il a connu et a rencontré Che Guevara. Ce dernier, né le 14 mai 1928 a été assassiné en octobre 1967. En raison d’affirmations sur de possibles exécutions d'innocents, El Che demeure l'objet de différends entre historiens. Alors qu’il étudiait en médecine, il pris le temps de sillonner l'Amérique latine. Il y découvre la pauvreté que la majorité  des populations vit. Il se rend au Guatemala pour découvrir les réformes entreprises par le Président Jacobo Arbenz Guzman renversé par un coup d’état fomenté par la CIA.  
En 1959, il se rend à Cuba et finit par devenir un des dirigeants les plus en vus de la révolution. Il a participé au renversement de Batista. Suite aux observations qu’il fit lors de son périple, il conclue que, pour venir à bout des inégalités socioéconomiques, seule la révolution était en mesure de réduire les inégalités.
En 1965, il dénonce l’exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide.  Il quitte Cuba et se rend d'abord au Congo et en Bolivie. Dans ce pays l'armée bolivienne le capture et l’exécute sous  la supervision de la  CIA.
Sartre et El Che ont œuvré chacun à sa manière et chacun avec ses moyens pour les indépendances des pays sous occupation coloniale et l’autodétermination des peuples à prendre en charge leurs destins, ils ont appelé à la liberté et à la paix dans le monde.                  
Parlant de paix, il est impensable de ne pas citer Tenzin Gyatso, 14ième  Dalaï lama, né le 06 juillet 1935, il est Nobélisé (PAIX) en 1989. Il a déclare si ’’le mouvement pour le Tibet a attiré un large soutien mondial, c'est en raison des principes universels que le peuple tibétain a incorporés dans sa lutte.  Ces principes sont la non violence et la démocratie, le dialogue, le compromis, le respect des préoccupations sincères des autres, et de notre environnement commun’’. Le Dalaï Lama s' exilé en Inde oû il a créé le gouvernement tibétain en exil qu'il dirigera jusqu'en mars 2011, date de sa retraite politique. Il est considéré comme le plus haut chef spirituel tibétain, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion. (...). 
Ferid Chikhi

3 mars 2013

Un Numide en Amérique du Nord -181-

Différences, diversité, convergences -1/3-
Des hommes, des idées, des passerelles
‘’Indignez-vous’’ avait clamé Stephane Hessel et ''agissez'' ;''Créer, c'est résister. Résister, c'est créer '' avait-il aussi crié.  "Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape." Finit-il par proclamer avant de quitter, le 27-02-2013, ce monde sans pouvoir vivre '’La Paix Durable’’. 
De son côté, Che Guevara eu la réflexion suivante : ‘’l’authenticité fait notre différence et notre richesse’’. Pendant que certains prônent que les différences éloignent les peuples et que d’autres, pour se donner bonne conscience, tentent d’un côté de valoriser la diversité et de l’autre la considèrent comme un risque pour les identités, il y a des personnalités qui par leurs idées et leurs actions transcendent les frontières et les États tout en forçant l’admiration des peuples. Il y a quelques années de cela je me suis demandé si le 21ième siècle produira des hommes et des femmes comme celles et ceux que la fin du 19ième et du milieu du 20ième ? 
Je me suis aussi questionné sur ce qu’il y a de commun et de convergent dans les pensées, les idées, les croyances et les actions de personnalités telles que Gandhi, Charlie Chaplin, Jean Paul Sartre, Che Guevara, le Dalai Lama et John Lennon …, et bien d’autres, qui ont été mis sous les feux de la rampe durant des décennies ?
Deux d’entre-eux – Che Guevara et John Lennon - ont été assassinés, ils étaient dans la quarantaine. Même s’ils sont différents l’un de l’autre, ils avaient le même feu ardent qui animait la diversité d’idées et d’actions les unes aussi essentielles que majeures à l’existence des hommes et les autres secondaires et mineures avec cependant, une portée reconnue comme précieuse, remarquable, mémorable, décisive et souvent nécessaire parce que rassembleuse.
Les dénominateurs communs sont multiples mais les plus importants sont l’opposition face aux régimes impériaux devenus impérialistes (Britannique et Étasuniens), les colonialismes (Français et Chinois), et la dictature cubaine avant la révolution.
Personnalités charismatiques elles transcendent par leur humilité. Elles sont à la fois efficaces dans leurs discours et dynamiques dans leurs mouvements et leurs mobilités. Elles ont usé de véhémence lorsque nécessaire et ont montré de la détermination dans la poursuite de leurs initiatives et la mise en œuvre de leurs résolutions. Pour mieux les apprécier voici une rapide et brève incursion dans leurs progressions et la propagation de leurs croyances et de leurs pensées. Les dénominateurs communs sont multiples mais les plus importants sont l’opposition face aux régimes impériaux devenus impérialistes (Britannique et Étasuniens, les colonialismes français et chinois, et la dictature cubaine.
Je commence  par  Gandhi, le premier pacifiste. Né le 02 octobre 1869, il meurt à Delhi le 30 janvier 1948. Il fit de la ''Résistance à l'oppression , l'usage de la désobéissance civile de masse et la non-violence'' des écoles de pensées qui ont inspirées des dizaines de leaders des mouvements de libération du Tiers Monde      tels que Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi et même aux États Unis Martin Luther King. Je pourrais, sans risque de me tromper, les compter parmi ses disciples. 
Charlie Chaplin, né à Londres le 16 avril 1889, vingt ans après Gandhi, il meurt le 25 décembre 1977. ''Je suis citoyen du monde'', disait-il, tout en s'intéressant à la situation économique, au chômage et à la misère sociale, il n'a jamais oublié son origine modeste.
À l'époque du Maccartisme, il est victime des agissements du FBI, en raison de ses opinions de gauche. Il a fait l'objet d'une interdiction de retourner aux USA qu'il quitta pour Londres avant de s'installer en Suisse où il finit ses jours.
Dans deux de ses romans ''Les temps modernes et Le Dictateur'' il condamne fermement. la société de consommation de masse et du travail à la chaîne ainsi que les régimes politiques dictatoriaux et fascistes qui s'installent en Europe et dans sa biographie il critique sévèrement les artistes qui se convertissent en politiciens. 
Compris de par le monde, le langage de Charlot est l'expression de l'âme vive. Il est universel. 
Ferid Chikhi

12 févr. 2013

Un Numide en Amérique du Nord - 180 -

L’intégration des immigrants :
… Être capable de sortir des cadres de références établis … - 3/3 -
En matière d’obstacles à l’insertion socioprofessionnelle et à l’intégration socioculturelle deux grands axes indissociables l’un de l’autre sont à considérer. Le premier concerne les immigrants installés depuis fort longtemps et devenus citoyens canadiens. Le second touche en particulier les nouveaux immigrants, résidents permanents, en attente de l’acquisition de la citoyenneté. Pour les besoins de la réflexion ce qui suit vaut pour les deux.
Dans ce cadre précis, trois situations pourraient être décrites comme suit même si elles ont été, au fil du temps, altérées pour ne pas dire contaminées alors que par leur simplicité elles étaient destinées à devenir l’instrument privilégié de l’intégration.
La première concerne le credo, les normes, les codes, etc. - qui régissent les ordres professionnels. Même si quelques légers changements sont déjà intervenus suite à des appréciations qui montraient justement que Leur révision ou tout le moins leur assouplissement sont, à n’en point douter, une nécessité et un besoin de l’heure, il n’en demeure pas moins qu’une mise à niveau concrète et plus large s’impose. Une fois cette mise à niveau opérée elle pourrait débloquer le frein qui contrarie la dynamique de l’insertion professionnelle des immigrants.
Si la question des ordres est mise en exergue c’est parce qu’elle est régulièrement discutée par les professionnels, les spécialistes, les principaux concernés et même les analystes les plus férus de l’emploi et il faudra bien trouver une réponse à chacune des questions suivantes si cruciales pour un grand nombre de personnes:
1. Comment contribuer  à moins de "protectionnisme" et à ce que les ordres professionnels ne se cachent plus derrière "la défense des intérêts du public" pour encore et encore fermer leurs portes au lieu de s'ouvrir une fois pour toute aux immigrants ?  
2. Comment réduire le temps du processus de reconnaissance ?
3. Comment limiter et réduire les coûts de financement de cette reconnaissance sachant qu’un immigrant sans emploi vit dans la précarité pendant au moins cinq ans ?
La seconde touche les intervenants des organismes sans but lucratifs qui offrent les services d’accueil ou d’aide - c’est selon - aux nouveaux arrivants. Ceux-ci communément appelés conseillers en emploi ou en intégration sont pour la plupart recrutés parmi des nouveaux arrivants qui passent par le processus d’accueil. Ils montrent des capacités d’apprentissage possiblement intéressantes mais aussi un savoir avéré au plan de la maîtrise du français et ou de leur facilité à communiquer.
Or, personne n’ignore que beaucoup d’entre-eux si ce n’est la majorité, malgré leur bonne volonté et leur profil, ne sont pas arrivés à intégrer le marché du travail pour lequel ils se destinaient ; les raisons, pour quelques-uns, sont citées plus haut, pour les autres, elles font l’objet de réflexions et de recherches y compris académiques. 
Postulant que l’une des vraies motivations de leur recrutement est à la fois considéré comme un tremplin pour un emploi futur correspondant à leur profil et qu’il réside aussi dans l’acceptation de très bas salaires que des Québécois ne sauraient accepter. 
Oui, ils finissent par encore apprendre sur le terrain et s’améliorer au fil du temps mais soyons sérieux, retenons une simple question de bon sens : sont-ils performants dans l’orientation de celles et ceux qui arrivent après-eux ? Je pose cette question parce qu’étant moi-même immigrant j’en ai rencontré, plusieurs qui, à titre indicatif, depuis leur arrivée au pays,  n’ont jamais
Travaillé dans une entreprise quelque soit son importance ou son envergure.
1)  Ils n’ont jamais exercé dans un service de ressources humaines ou même visité un atelier de fabrication, un laboratoire, des bureaux de direction … sauf, peut être, s’ils ont été invités à une entrevue de sélection …
2)  Ils n’ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma pour voir un film ou dans un théâtre pour y voir jouer une pièce typiquement québécois. 
3)  Ils n’ont jamais écouté ou très rarement de la musique ou des chansons québécoises.
4)  Ils n’ont jamais dîné dans un restaurant ou une brasserie de leur coin de quartier avec des Québécois.
5)  Ils ne se sont jamais liés d’amitié, une vraie amitié, à des Québécois …
Alors, comment pourraient-ils parler de la société québécoise sans passer par des clichés, des préjugés, des perceptions distantes qui constituent les fondements de faussetés malheureusement confortées par les institutions et ‘’inculquées’’ aux nouveaux arrivants ?
La troisième est que les services gouvernementaux ne recrutent que quelques immigrants, pour participer de l’alibi. Il semble que tous ces immigrants candidats aux examens et aux tests de sélection ne répondent point aux critères de la fonction publique. Or, ils sont parfois des centaines à passer ces épreuves et seuls quelques-uns les réussissent. Sans aller plus loin supposons que les profils conviennent et que ce sont les tests et examens qui posent problèmes, que doit-on faire pour résoudre le problème? Les services gouvernementaux devraient donner l’exemple - même sous forme de quotas - d'accès aux emplois permanents aux immigrants devenus citoyens canadiens et aux emplois occasionnels à ceux qui sont résidents permanents en attendant l’acquisition de leur citoyenneté.
Leur emploi au sein des services régionaux de la fonction publique encouragera les autres organisations à s'ouvrir encore plus aux potentialités que recèle l'immigration.
À mon avis, et selon ce que j’ai observé du monde de l’entreprise québécoise et de son environnement socio économique et politique, la problématique est culturelle et portée par deux axes : Le premier se situe dans la culture politique ... il est nécessaire, dans ce cas là, de la questionner, de l’interpeller ou mieux encore de la convoquer et se demander tout simplement : A-t-on la volonté politique de mettre en œuvre de vraies solutions à un vrai problème de perceptions culturelles ?  Le second est dans la culture industrielle qui prévaut au Québec et, là aussi, il est requis de savoir avec précision si l’immigration économique répond aux attentes des capitaines d’industrie ou si elle est seulement l’œuvre de quelques fonctionnaires enfermés dans leur tour d’ivoire ? C’est un secret de polichinelle que souvent les indicateurs économiques et statistiques donnent un portrait étriqué des besoins en ressources humaines des PME et PMI. Par conséquent, la question fondamentale se lit comme suit : Est-ce que ces institutions sont capables de sortir de leurs cadres de références et de voir les choses des immigrations différemment ?
Ferid Chikhi
http://www.politicoglobe.com/2013/02/lintegration-des-immigrants/
http://www.vigile.net/L-integration-des-immigrants

Un Numide en Amérique du Nord - 378

  Pour un Québec émancipé et indépendant ! La société des Québécois et les Sociétés d’immigrants !? Depuis quelques mois, les discussions vo...